Comme lors des trois tomes précédents il y a déjà six planches sur 46 qui sont totalement inutiles et que je ne regarde même plus. Six planches qui récapitulent les événements principaux de cette saga, tout en lui insufflant un aspect "feuilletons télévisés américains", mais qui sont totalement superflues étant donné que les différents tomes sont publiés à seulement quelques semaines d'intervalle.
Sinon, au niveau du contenu, le travail sur le développement psychologique des personnages fait lentement place à l'action. le rythme s'accélère et l'on sent que le dénouement de l'histoire se rapproche. L'enquête de Jared au sein des plus hautes instances des Etats-Unis connaît un rebondissement intéressant qui relance l'intrigue à l'entame du dernier tome de ce premier cycle.
L'encrage de cette série dans l'actualité politique américaine continue d'être intéressant et lui procure un côté réaliste efficace, tout en permettant à l'auteur d'effectuer une légère critique envers cette politique. La touche ésotérique que
Desberg insuffle à l'intrigue est par contre moins convaincante et à même tendance à le décrédibiliser.
Au niveau du graphisme, après Griffo (tomes 1 et 4), Alain Mounier et
Erik Juszezak, c'est au tour de
Daniel Koller de s'attaquer à cette saga grand public de Dargaud. Contrairement à ces prédécesseurs, ce dernier éprouve plus de mal à conserver la ligne graphique de la saga et, si la qualité du dessin est au rendez-vous, c'est tout de même un peu regrettable au niveau de la continuité graphique de la série. Place maintenant à Henri Reculé pour la mise en image du dernier volet de ce cycle paru en 2008. Notons qu'une deuxième saison est normalement prévue pour 2010, après un tome intermédiaire en complément du premier cycle en 2009.