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Citations sur Rupture (12)

"Louise entraîne François dans les genêts follement jaunes, les fleurs froissées ,les fleurs roses des cistes cotonneux, les buissons de lentisques, dans les odeurs mêlées qui infusent sous la chaleur précoce et montent à la tête ....."
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Le tocsin est sonné à la cloche de la cathédrale. Tocsin de la guerre, tocsin des guerres y compris celles qui ne disent pas leur nom, tocsin de la catastrophe à laquelle François aura œuvré de ses mains.
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Au tout début de ce mois de juillet, le couronnement du barrage est entièrement achevé. Les délais sont respectés et l'exécution est qualifiée de parfaite...
Prends-nous en photo, François, disent les copains. François ne se fait pas prier. Il court chercher son appareil. Les deux cents ouvriers, les ingénieurs, le patron se serrent devant la grande voile claire, d'un blanc rosé...
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L’Algérie le déboussole, François commence de tout mélanger, d’oublier, de confondre, et la météo ne l’aide pas à démêler le vrai du faux. En janvier, il fait une grande douceur, et puis il pleut beaucoup et il vente encore plus. On ne compte plus les tempêtes. En février, le redoux succède plusieurs fois au gel et début mars, il neige jusque sur la plage. Et puis la douceur reprend le dessus.
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S'occuper des blessés, réconforter les vivants qui ont tout perdu, les soixante-dix-neuf orphelins, déblayer, retrouver les morts. Quatre cent vingt-trois morts, dont cent cinquante enfants, pour la plupart emportés dans leur sommeil. Retrouver les morts que la mer va rejeter sur les plages heureuses baignées à nouveau de soleil. Mais surtout ceux que la terre a retenus. Les morts dans leur gangue de boue, méconnaissables dans leur étui serré.
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Un portrait de lui par Picasso et découpé dans Le Petit Varois est épinglé sur un des murs du Cercle. À côté on a écrit à la main des paroles qu’Henri Martin aurait prononcées lors de son procès : « Lorsqu’on aime la Liberté, on l’aime pour tous les peuples. »
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Il n’a aucun mot pour mettre en ordre ce qu’on n’appelle pas la guerre d’Algérie, il n’a aucun mot non seulement parce qu’il n’en parlera jamais, à personne, mais parce qu’il ne se dit et ne se dira rien à lui-même.
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Il aime bien ça. Manipuler délicatement les fruits, apprécier leur couleur, leur peau, leurs joues, sans les abîmer et presque sans les toucher – fruits touchés, fruits pourris –, les enrober de papier, non loin de Louise Cassagne qui lui sourit des yeux. Il aime bien aussi les plateaux de fruits, calibrés, rangés, c’est apaisant. Pas comme le béton, le bruit continu des bétonnières, la lourdeur du matériau dont il n’arrive pas à se défaire. Il en est imprégné, son odeur fade ne le quitte guère.
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Elle a du chien, cette fille, on dirait Cathy O’Donnell dans Les Amants de la nuit, tu as vu ce film ? Et comment, il l’a vu. Avec sa mère, ils allaient au cinéma une à deux fois par semaine, ils voyaient tout ce qui sortait. Et comment, il l’a vu. François se contente de hocher la tête, les mots « amants de la nuit » le font rougir mais Russo ne sourit pas finement. François se demande quand il reverra Louise Cassagne. Il se demande s’il doit aller chez elle. Il n’osera jamais. Il laisse le temps filer.
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Ils n’ont pas connu la montagne de leur pays de naissance, mais la mer est à eux, la mer est à tout le monde. Le boulevard leur découvre la mer. Elle est d’abord comme une nouvelle place, immense, scintillant tout au bout de la rue, puis il n’y a plus de rue qui tienne, ni de ville, ni de chantier, ni de pays d’où on vient, ni rien que la mer. Ils se déshabillent, ils n’ont pas de maillot de bain, ils sont en slip, un peu ridicules, mais ce n’est pas grave, ils sont seuls, c’est l’heure du repas de midi, du repas du dimanche, l’eau est froide, François a un peu d’appréhension, il craint que la mer le happe, il ne sait pas nager, pas plus que René qui entre dans l’eau en poussant des cris, il éclabousse François, ils chahutent tous deux au bord de l’eau, la mer est à eux, la mer est à tout le monde.
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