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Critique de ninachevalier



Maryline Desbiolles revisite la tragédie de Malpasset (1959).
Elle retrace la construction du barrage, le quotidien de deux jeunes ouvriers fiers d'y participer. Ils ont quitté leur usine sombre d'Ugine pour travailler «  à ciel couvert », la pénibilité compensée par la liberté, la «  pleine lumière », la beauté de la vallée rose. Une idylle naissante transcende François, mais le voici envoyé en Algérie.

Un récit qui interroge sur la pérennité d 'un « ouvrage d'art », sa solidité, ainsi que sur les responsabilités dans ce drame. Roman, basé sur les contrastes, hanté par le spectre du père disparu, des victimes .
L'eau omniprésente dans tous ses états : ça suinte, ruisselle, jaillit, cascade. L'inquiétude grandit,soudain une vision d'apocalypse !

Par une écriture nerveuse, cinématographique,un style anaphorique,l'auteure rend avec réalisme l' intensité de l'indicible. On ferme le livre, pourtant saturé de couleurs, plongé dans le noir comme au début,hébété, abasourdi par ce bruit terrifiant de la déferlante qui balaye tout, mêlé aux hurlements, au tocsin.
Une lecture qui provoque un vrai tsunami émotionnel devant ce paysage de désolation. Prégnant. Déchirant mais teinté de poésie.
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