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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Seulement 132 pages et pourtant ce roman m'a paru bien long et sans grand intérêt.
Cette histoire à l'écriture fine relate la vie quotidienne des dernières années d'un maitre italien du 16ème siècle exclusivement évoqué par un « Il » tellement distant que je me suis presque immédiatement désintéressé de lui.
Chaque chapitre dont l'allure bien que poétique soit très lente donne l'impression d'être figée comme un petit camée absent de relief.
Après un voyage de soixante-douze jours avec quelques élèves et trois toiles dont « Il » ne veut pas se séparer, ils atteignent leur but imposé par une obligation royale :
Les bords de Loire.

Installé dans une demeure, « Il » aura une servante : « Elle ».
Ils resteront toujours deux à la troisième personne. Pas une ligne de dialogue entre eux.
Ils se complairont dans leurs souvenirs distincts, dans l'observation de leurs habitudes et dans la contemplation de la douce Touraine. Je m'y suis beaucoup moins plu.
Les saisons s'égraineront, ils ne s'abandonneront jamais à d'autres ouvrages que leurs besognes respectives.
« Elle » sera irréprochable, dure aux tâches répétitives, vaillante malgré son grand âge.
Elle ne se permettra jamais aucun écart. Juste un monologue, une demande.
« Il » sentira la fin approcher, la lassitude l'envahir. Moi aussi.

Pour moi, la Demande n'avait pas lieu d'être formulée, elle est restée finalement sans Raiponce, qui est d'ailleurs partie avec un inconnu réaliser ses rêves.
Ma dernière phrase est un peu tirée par les cheveux, mais c'est juste pour égayer un peu ce texte qui m'a semblé bien terne. Ne coupons pas les cheveux en quatre, je suis passé à côté.

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Lu une fois dans le train, et aussitôt oublié.
La douceur du tableau de la couverture m'a redonné envie de le lire.

Une langue précieuse et précise, une musique lente, douce et triste, des couleurs qui restent neutres, effacées tout comme les personnages. En toute discrétion.
Une petite parenthèse, où tout s'écoule au rythme de ses pas à elle, de son regard à lui.
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A mon tour de ne pas être convaincu par ce petit livre que les excellentes éditions Verdier poche viennent de ressortir en l'accompagnant d'une 4e de couverture fort élogieuse. Malgré les premières pages, qui sont une manière de prologue, quelle déception !
La maîtrise de la langue par l'auteure n'est pas en cause, non plus que le mal qu'elle s'est probablement donné pour écrire son récit, presque deux années de calendrier s'il faut en croire l'indication de fin de texte. Malgré ses évidentes bonnes intentions, malgré un soin minutieux, peut-être trop minutieux, accordé à la forme, je n'y ai pas vu, ou goûté, la poésie que certaines critiques présentes par ailleurs mettent en valeur.
Certes, tout cela est très doux, coule absolument sans aspérité aucune, mais justement il se trouve si peu de relief dans ces pages que je n'ai jamais ressenti grand-chose, sauf en de rares occasions, après la page 80 entre autres, et n'ai pratiquement éprouvé aucun intérêt pour l'histoire de cette servante, dépeinte d'une manière probablement trop impressionniste, pointilliste devrais-je dire pour filer une métaphore picturale.
La ponctuation, ou plutôt son absence, comme cela aurait pu se faire au temps du Nouveau roman, a ajouté à mes difficultés de recherche d'un quelconque plaisir avec, c'est peut-être idiot, presque une sensation d'essoufflement (!) à parcourir des phrases aussi interminables que malheureusement assez peu évocatrices. On peine à se transporter au 16e siècle, ne serait-ce qu'un 16e siècle de convention, on n'éprouve aucun intérêt pour la petite dame, et à peine plus pour ce fantôme de peintre (Léonard de Vinci ?) sur le déclin, alors que quantité d'ouvrages savent camper avec talent les temps anciens !
Un récit aussi ciselé (on ne peut le nier) ne doit pas être qu'un exercice de style, ou alors il faut posséder celui de Proust ou de Julien Gracq.
Tout cela souffre d'un biais initial trop ambitieux peut-être ou trop "intellectuel" : la littérature n'est pas que travail d'orfèvre sur les mots, encore faut-il que ceux-ci aient une couleur et vous parlent. Si beaucoup de lecteurs n'y ont pas vu un obstacle, cela n'a pas été le cas pour moi. Une fois encore, quel dommage !
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Comment expliquer ? Beaucoup d'éléments auraient pu me plaire dans ce roman : Leonard de Vinci, ses dernières années sur les bords de Loire et ses souvenirs d'Italie, les descriptions de cette région (Sologne et Loire) et de la vie de ses habitants (pauvres ou riches), les affres de la création artistique, etc… Mais cette histoire de taiseux m'a paru interminable et m'a profondément ennuyée ; elle est noyée dans des tas de considérations et réflexions historiques, géographiques, sociologiques et philosophiques jetées en vrac çà et là.
Quant au titre, il me paraît très mal résumer le livre : quand on découvre ce qu'est ‘'la demande'' (en fin de livre) on a l'impression d'un soufflé (déjà mal monté) qui s'affaisse d'un seul coup !!
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Une quatrième de couverture plein de promesses pour ce court roman. Hélas, je suis passé à travers. La rythmique et la musicalité des phrases m'ont laissé sur le bord de la route, Difficile de suivre ce flot de pensées ou tout n'est que succession et répétition. Celui des saisons, des gestes de cette servante inlassables et immuables, de ces regards, de ces silences ...
Difficile de cerner les éléments nouveaux, de percevoir l'eclosion de cette relation qui nous conduit jusqu'a cette fameuse nuit de la demande (qui me laisse pour le moins sceptique )

Dommage...
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Michèle Desbordes peint un tableau silencieux. celui de la fin de vie d'un peintre en France que l'on devine aisément être Léonard de Vinci bien que son nom ne soit jamais prononcé. Mais il n'est pas le personnage principal de cette lente histoire car alors que les saisons passent c'est la vieille servante dévouée que nous suivons. Invisible, elle est toujours présente tandis qu'un échange silencieux se créé petit à petit entre ces deux êtres aux vies opposées.
Le livre est bien écrit mais j'ai trouvé ce silence pesant
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Un court roman tout en douceur et en sobriété, mettant en scène la fin de vie d'un vieux peintre ressemblant bien fort à Léonard de Vinci, et qui passe avec ses élèves et sa vieille servante une ou deux saisons sur les bords de la Loire. L'intrigue de ce récit, tout à l'imparfait, est ténue, ce qui compte c'est ce qui n'est dit explicitement, le lien qui unit sans mots le peintre et sa servante, dont la « demande » est tout à fait surprenante. J'ai été au départ sous le charme de cette langue délicate et poétique mais qui a fini aussi par me lasser comme on peut se lasser d'une mélodie trop douce.
Lien : https://dautresviesquelamien..
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