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Critique de Pingouin


Que rajouter qui n'ait déjà été dit sur ce qui est peut-être le plus célèbre des "discours" ? Pas grand chose à mon avis, aussi, je me contenterai de vous résumer brièvement l'objet ainsi que la raison d'être du livre.


D'abord, la préface le précise, il s'agit d'aborder l'ouvrage non pas en tant qu'exposition d'une philosophie, mais en tant que la préparation de celle-ci. En effet, Descartes se voit contraint, en apprenant la condamnation de Galilée pour ses idées bien trop vraies pour l'époque, d'opérer des coupes conséquentes sur ce que que devait être l'ouvrage à la base. Sa physique se basant sur les récentes découvertes de Galilée - l'héliocentrisme et le mouvement de la terre -, il ne peut se permettre de corroborer ces thèses et risquer lui aussi la condamnation. Il s'arrange donc pour se contenter de labourer la terre sans vraiment planter quoi que ce soit, ses graines étant dépendantes d'idées qu'il n'a pas le droit de soutenir.
Il va simplement nous exposer sa méthode philosophique, qui doit selon lui permettre à quiconque l'emploie d'augmenter progressivement sa connaissance, par degré dit-il. Alors cette méthode, brièvement, quelle est-elle ?
On peut dire qu'il fait de la philosophie une science, non pas en tant qu'il crée des concepts à l'aide de formules scientifiques, mais en ce sens qu'il cherche une vérité, de laquelle découlera des vérités, sa méthode est scientifique, mais il l'applique à la philosophie. Il ne veut pas de "peut-être" et en a assez des philosophies qui ne se basent que sur des éventualités, il voit le stoïcisme comme un superbe palais bâti avec du sable et de la boue. Cette première vérité sera le cogito.
Cogito ergo sum, je pense donc je suis, l'action de douter nécessite que je pense, mais si je pense, il faut que je sois, que je sois une substance pensante. Voilà la première brique de l'immense bâtisse que Descartes érigera.
Au vu des évènements européens, Descartes se contente donc du minimum, pour autant, ce n'est pas un mal, puisque cela lui permet de préparer l'assimilation de sa philosophie. Si sa pensée était une oeuvre, le Discours de la méthode en serait sans doute l'introduction.


Un ouvrage très intéressant donc, puisqu'il est la base philosophique d'un penseur qui aura profondément influencé toute la pensée européenne puis mondiale, le cogito est un universel auquel tous se sont confronté d'une manière ou d'une autre. Un ouvrage accessible, bien que son XVIIème siècle nous impose un style vieillot, des tournures de phrases alambiquées, bien que parfois très jolies.
A lire en tant qu'il est une des bases de la philosophie moderne, mais très insuffisant pour qui veut se réclamer d'une connaissance acceptable de la pensée cartésienne.
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