Comment étudier les passions l'âme de manière physique sans faire de l'âme une substance étendue ? Sans doute, mon corps n'est pas comme tous les autres corps (il est vécu dans son union avec l'âme). Les passions ont des causes corporelles, mais elles affectent l'âme par la connaissance et ne sont donc pas étendues en tant que telles. L'âme n'est pas étendue : seulement, elle a le corps pour condition d'affection et, ainsi, pourrait on dire, d'expression. Mais comment faire de la glande pinéale le lieu de l'union de l'âme et du corps sans contrevenir à la métaphysique cartésienne, le lieu étant de l'ordre de l'espace géométrique ? Pourquoi ne pas se contenter du concept d'opération qui permettrait à la glande pinéale de réaliser l'union de l'âme et du corps tout en conservant le caractère intentionnel de l'âme ? Doit-on mettre en avant le caractère hypothétique d'un texte qui se veut d'abord physiologique, ou au contraire insister sur l'aspect essentiellement éthico-métaphysique de l'oeuvre ?
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L’espérance est une disposition de l’âme à se persuader que ce qu’elle désire adviendra, laquelle est causée par un mouvement particulier des esprits, à savoir, par celui de la joie et du désir mêlés ensemble. Et la crainte est une autre disposition de l’âme qui lui persuade qu’il n’adviendra pas. Et il est à remarquer que bien que ces deux passions soient contraires, on les peut néanmoins avoir toutes deux ensemble, à savoir, lorsqu’on se représente en même temps diverses raisons dont les unes font juger que l’accomplissement du désir est facile, les autres le font paraître difficile.
Quel est le principal effet des passions.
Car il est besoin de remarquer que le principal effet de toutes les passions dans les hommes est qu’elles incitent et disposent leur âme à vouloir les choses auxquelles elles préparent leur corps ; en sorte que le sentiment de la peur l’incite à vouloir fuir, celui de la hardiesse à vouloir combattre, et ainsi des autres.
Les hommes que les passions peuvent le plus émouvoir sont capables de goûter le plus de douceur en cette vie.
« L’homme est une chose imparfaite qui tend sans cesse à quelque chose de meilleur et de plus grand qu’elle même » .
Des imaginations et autres pensées qui sont formées par l’âme.
Lorsque notre âme s’applique à imaginer quelque chose qui n’est point, comme à se représenter un palais enchanté ou une chimère, et aussi lorsqu’elle s’applique à considérer quelque chose qui est seulement intelligible et non point imaginable, par exemple à considérer sa propre nature, les perceptions qu’elle a de ces choses dépendent principalement de la volonté qui fait qu’elle les aperçoit. C’est pourquoi on a coutume de les considérer comme des actions plutôt que comme des passions.
Dans le cadre de la Semaine PhiloMonaco 2023
En présence de Charlotte Casiraghi, présidente, Robert Maggiori, président du Jury Raphael Zagury-Orly, membre fondateur, et des membres du Jury des Rencontres Philosophiques de Monaco
Et Isabelle Bonnal, Commissaire Général chargé de la direction de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports, et des professeurs de philosophie de la Principauté
La Soirée est présentée par Thierry Consigny
La conférence annuelle « Qu'est-ce que la philosophie? », sera donnée par Manon Garcia, philosophe et auteure de l'ouvrage lauréat du Prix des Rencontres Philosophiques de Monaco 2022, La conversation des sexes. Philosophie du consentement. (Flammarion, 2021)
Le Prix 2023 est remis à un ouvrage philosophique publié en langue française et paru dans l'année civile précédent son attribution. Il est attribué par un Jury composé de personnalités reconnues.
La Mention Honorifique 2023 est remise à une collection ou une maison d'édition.
Le Prix Lycéen 2023 est attribué à deux lycéens suite à un concours écrit dans la bibliothèque de leur établissement scolaire.
Les membres du Jury 2023 :
Présidente d'honneur : Charlotte Casiraghi
Président du Jury : Robert Maggiori
Membre du comité : Raphael Zagury-Orly
Isabelle Alfandary – Professeure à l'université Sorbonne Nouvelle (Paris)
Paul Audi – Professeur de philosophie, membre de l'équipe de recherches PHILéPOL à l'université Paris-Descartes
Étienne Bimbenet – Professeur de philosophie contemporaine à l'université Bordeaux-Montaigne
Catherine Chalier – Professeur émérite de philosophie à l'université Paris-Nanterre
Marc Crépon – Directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique (Paris)
Sandra Laugier – Professeure de philosophie à l'université Paris 1 Panthéon- Sorbonne, membre de l'Institut universitaire de France
Claire Marin – Professeure de philosophie en classes préparatoires aux grandes écoles (Paris), membre associé de l'École normale supérieure
Géraldine Muhlmann – Professeure de science politique à l'université Paris 2 Panthéon-Assas
Judith Revel – Professeure de philosophie à l'université Paris Nanterre, Directrice du laboratoire Sophiapol
Camille Riquier – Professeur et doyen de la faculté de philosophie à l'Institut Catholique de Paris
Patrick Savidan – Professeur de philosophie politique à l'université Paris-Est (Créteil) et président de l'Observatoire des inégalités
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