Au fil des pages de cet ouvrage au format horizontal, au toucher charnu,
le printemps d'Oan se laisse découvrir.
Il met au coeur l'horreur de la Première Guerre Mondiale, où règne le chaos, la sidération du vide laissé par les obus, la solitude de ceux qui restent et la grisaille, le noir et blanc, comme pour mieux saisir le désespoir de cette époque.
Au milieu de ce noir et blanc, une jolie tâche rouge ressort, c'est Angèle, une petite fille qui illumine le paysage par son caractère espiègle, généreux, enfantin. Elle illumine les pages, parce qu'elle est vivante, tout simplement.
Alors qu'elle reste sur les ruines de la ferme où elle habitait avec sa famille, elle croise le chemin d'un soldat. Il l'emmène retrouver la vie.
C'est un cheminement onirique, un cheminement vers le réel, pour mieux faire le deuil de l'enfance et d'un bonheur passé.
Avec beaucoup de finesse et de délicatesse, l'auteur parvient à dépeindre une atmosphère unique, et à faire vivre au lecteur un moment de grâce et d'émotion.
A découvrir !