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EAN : 9782253052562
504 pages
Le Livre de Poche (01/03/1990)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Voilà un roman qui porte à merveille son titre : tout y est en effet exquis, pétillant, léger et frivole avec grâce.
Dans une langue aussi déliée que la taille de son héroïne, Fanny Deschamps nous livre les premiers émois de Louison, la bâtarde du duc de Conti, ses premiers pas dans la vie, ses faux pas aussi, quelques années avant la Révolution française, dans le bruissement de la soie et l'éclat des perles.
Que lire après Louison, ou, L'heure exquiseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Défi mensuel de septembre : Lisez un livre d'un auteur qui a le même prénom que vous. J'étais déjà tombée sur cette catégorie les années passées, ce qui m'avait donné l'occasion de relire "La Bougainvillée". Ayant trouvé peu de temps après "Louison ou l'heure exquise" dans une boîte à livres, je le gardais bien au chaud dans ma pal, me doutant que cette catégorie reviendrait un jour. Et voilà que ce moment est arrivé, me permettant de retrouver avec plaisir le style élégant de Fanny Deschamps.

Louison Couperin, fille bâtarde du prince de Conti, et dont la mère, ancienne courtisane, a épousé le financier Marais, est aujourd'hui une jeune fille de seize ans, qui a été choyée dans le luxe par son beau-père et sa mère. Elle se rêve marquise côtoyant la Reine de près. C'est là qu'entre en scène le Marquis de Roquefeuille, quadragénaire berrichon, qui tombe sous le charme immédiatement. L'affaire est donc en bonne voie, jusqu'à ce que le destin la place sur la route de Fath-Ali Khazem, riche persan marchand de tapis...

Fanny Deschamps nous emmène dans un Paris de fin de XVIIIème, dans le milieu bourgeois d'époque. Les événements se situent entre 1782 et 1784, quelques années avant le début de la Révolution française. Milieu et contexte sont sacrément bien implantés grâce au travail conséquent de l'autrice : l'aspect historique et géopolitique est aussi bien développé que tout ce qui touche au domaine culturel ou encore de la mode. le milieu bourgeois dans lequel évoluent les personnages a place entière dans l'histoire : on perçoit toute l'opulence et les richesses de chacun, du rôle premier que jouent l'argent et les titres de noblesse dans les relations des uns aux autres. Les lieux, les différentes tenues des personnages, leurs caractéristiques physiques et psychologiques, les situations dans lesquelles ils se trouvent sont toujours bien dépeints, avec précision et raffinement.

Le langage et les formulations d'époque, ainsi que la plume fort élégante de l'autrice, ont su m'offrir une lecture pleine de grâce, de finesse, envoûtante.

Le seul hic, c'est Louison. Précieuse, séductrice, impétueuse, vaniteuse, ambitieuse, je ne lui ai pas trouvé que des qualités et elle m'a, par conséquent, quelquefois agacée. Je retiens d'elle une jeune fille, sinon capricieuse, au moins narcissique. Elle reste néanmoins touchante quand elle écoute davantage son coeur plutôt que sa raison, à n'en faire qu'à sa tête sans trop se préoccuper des opinions des autres et de la bienséance. Malgré tout, ce n'est pas l'héroïne la plus attachante que j'ai rencontrée.

Je viens de me rendre compte qu'il y avait une suite, intitulée "Louison dans la douceur perdue". Et si elle est aussi aboutie et approfondie que "Louison ou l'heure exquise", je devrais passer un très bon moment une nouvelle fois.
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Le XVIIIè siècle, siècle des lumières, du libertinage, du luxe, de la poésie, de la musique et des bons mots de Beaumarchais l'insolent.

Dans le bouillonnement des jupons et des dentelles, les alcôves impudiques des grands de la cour de Louis XVI, les commérages du tout Paris, les intrigues politiques, mais également les nouveautés au théâtreDe Beaumarchais, et le premier vol de ballon au-dessus de la capitale.

Mais surtout la vie de la belle Louison, fille bâtarde de Marianne jolie femme libertine et du Prince Conti.

Louison tellement sûre de sa jeune beauté et de son pouvoir sur les hommes.

Quel plaisir de lecture que le parcours de cette Louison délicieuse et délicieusement légère et aguicheuse.


La plume de l'auteure m'a enchanté et m'a appris tant de choses sur les moeurs de cette époque qu'elle connaît sur le bout des doigts.

Léger et rafraîchissant .
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Alors autant j'aime le 18ème au niveau gastronomie, mode, architecture, ameublement, autant je plains les femmes de cette époque qui à mes yeux n'ont pas la vie aussi facile qu'il n'y paraît. Elles me semblent complètement dépendantes du bon vouloir de leur(s) amants. Alors que 200 ou 300 ans avant, elles avaient la possibilité de s'accomplir sans dépendre d'un homme, elles pouvaient être lettrée ou chef d'entreprise, au 18ème, leur seul horizon est d'être repérée par un puissant qui leur fournira tout ce dont elles ont besoin, c'est limite de la prostitution à mes yeux. Ne règne que les manigances pour obtenir un mariage intéressant (peu importe l'âge du marié en plus, on pouvait à l'époque sans que ça ne choque personne, marier un octogénaire avec une gamine de 16 ou 18 ans), un titre pour pouvoir apparaître à la cour du roi de france. Mais revenons-en au roman proprement dit, il est agréable à lire, aucun doute là-dessus, et pourtant j'avais l'impression qu'il ne s'y passait pas grand chose, à peine un évènement remarquable par chapitre, et malgré ça les pages tournent sans que je m'en sois rendue compte, petit bémol sur le dernier chapitre où j'ai failli commencer à m'ennuyer. Louison quant à elle ne m'a pas vraiment plu, frivole comme toutes les femmes de cette époque, égoïste et capricieuse au début du livre et inconstante comme la dernière décision qu'elle a prise en toute fin de livre, pourtant la blessure d'amour-propre du à sa bâtardise et qu'elle porte en elle tout au long de l'histoire m'a touchée. Partons vite lire la suite de ses aventures...
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Voilà un roman qui porte à merveille son titre : tout y est en effet exquis, pétillant, léger et frivole avec grâce. Dans une langue aussi déliée que la taille de son héroïne, Fanny Deschamps nous livre les premiers émois de Louison, la bâtarde du duc de Conti, ses premiers pas dans la vie, ses faux pas aussi, quelques années avant la Révolution française, dans le bruissement de la soie et l'éclat des perles.
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Un roman "exquis", avec une Louison délicieuse. On retrouve la verve de Fanny Deschamps et son art du détail, avec des personnages piquants et pétillants...
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
[...] il n'est pas sûr que rire bêtement soit moins bon pour la santé que rire avec esprit.
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Un amant douloureux ne sait qu'inventer pour se faire toujours plus de mal [...]. Monsieur, croyez-moi, le plus grand malheur d'un amant malheureux est de perdre la vue de ce qui le fait souffrir [...].
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- Les physiocrates sont de merveilleux peintres de bergeries. Ils vous font voir la vie à la ferme sous les couleurs de leurs rêves.
A leur écoute vous vous promenez, béat, dans les pages de "L'Heureux Paysan" de Marmontel, vous goûtez toutes les pures délices du paradis perdu.
Alors vous finissez par les suivre aux champs et là, vous tombez hors de la physiocratie, les pieds dans la boue et le nez dans le fumier.
L'heureux paysan avait oublié de vous raconter la pluie, la bouse et le crottin, les odeurs puissantes et les mille bestioles taquines qui vont avec les bons œufs à la coque, le boudin frais et le lait mousseux.
- Ah ! monsieur, l'amour d'une campagne est pareil à l'amour d'une femme : il vit de gros mensonges et de petits oublis, dit Beaumarchais.
- Riez, riez, maugréa Lauraguais, riez, mais le paysan moderne n'en est pas moins l'homme de demain.
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Une âme solitaire n'est pas raisonnable.
Elle met ensemble le réel et l'irréel, ses certitudes et les vérités, ses souvenirs, ses songes, ses envies, un coup de lune ou de soleil ... Je ne m'en repens pas, le vague à l'âme a du bon.
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(avis du Ministre de Louis XVI, Calonne, sur la pièce de Beaumarchais "le mariage de Figaro")
- Mon avis sur une comédie n'est point un secret d'Etat, dit Calonne.
Tout haut comme tout bas je pense, Mademoiselle, que nous venons d'assister à la naissance du théâtre moderne.
Ces personnages taillés dans le vif, ce rythme endiablé, ce ton véhément, cette langue crue, ce fol esprit sans rubans ... C'est du théâtre pour demain, du théâtre pour tout le monde.
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