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Critique de migdal


Je ne me souviens pas avoir lu un ouvrage qui débute aussi magnifiquement et se désintègre pareillement à partir du chapitre XVI, page 123, pour s'achever piteusement dans les égouts et les fantasmes d'un auteur en pleine crise de puberté.

Voici un portrait dont le décor est superbe et le personnage principal gâché par une main assassine …

Evocation superbe et lyrique des années 1811 à 1831, brossée par une plume talentueuse qui rappelle les meilleures pages de Claude Manceron dans « Les hommes de la liberté » et qui peint la fin de l'Empire, la Restauration, les trois glorieuses, la monarchie de juillet et l'épidémie de Choléra …les quinze premiers chapitres sont inoubliables et mettent en scène Cauchy, Poisson et Dumas, Nerval, Raspail.

Evariste Galois, grandit et évolue dans ce contexte, il rate le concours de Polytechnique mais est admis à Normale Sup sous nos yeux admiratifs, dans un déroulé alternant biographie et fiction romanesque.

Le lecteur arrive alors au chapitre XVI et se voit harcelé par l'auteur, qui, en plein délire, ose le prendre pour une « mademoiselle » et lui intime l'ordre de se déshabiller pour l'emmener dans un abime de débauches avec une plume relâchée, vulgaire, lascive réellement navrante à notre époque de mobilisation Me Too.

De quel droit peut on écrire n'importe quoi sur un personnage illustre ?
Comment peut on oser déboulonner ainsi la statue de l'un de nos plus grands mathématiciens ?
Est il tolérable de laisser un écrivain cracher sur la tombe d'un génie français doublé d'un authentique démocrate ?

Les trente dernières pages ne font pas honneur à leur auteur et coulent ce livre malgré les magnifiques premières pages et l'indéniable talent de l'écrivain … quel gâchis !
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