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3,75

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'aurais aimé rejoindre les avis enchanté de mes collègues de blogueurs, Lord Amnezik et Yvan, mais ce sera celui de Nathalie : la forme de la narration a tout foutu en l'air et m'a empêché de m'accrocher tout à fait à l'histoire.

Déjà, nous abordions deux sujets que je n'affectionne pas trop : l'enlèvement d'un enfant et la pédophilie.

Pourquoi le lire, alors, me direz-vous ? Parce que les retours étaient excellents et qu'il faut de temps en temps affronter les sujets que l'on évite en littérature.

Jamais facile de trouver le ton juste pour parler de ces horreurs et là, il faut souligner que l'auteure a su trouver les mots justes en utilisant des métaphores qui étaient encore plus percutantes que les mots réels. Là, mes tripes se sont serrées.

L'auteure n'épargne pas ses personnages, notamment notre jeune garçon enlevé qui semble souffrir du syndrome de Stockholm pour son ravisseur et j'avoue que c'est toujours dérangeant de lire ce genre de chose.

Oui, le livre est dérangeant, glauque aussi, la violence est présente, normal, vu les sujets traités, nous ne sommes pas au pays de Petzi.

Là où le bât a blessé, c'est dans la manière de narrer cette histoire.

L'utilisation d'une confession faite par Benjamin était une bonne idée, mais j'ai trouvé que le ton de la narration était froid, distant, sorte de mélange d'imagination débordante, de flou artistique, de sujet atteint psychologiquement (il serait difficile d'en ressortir sans séquelles psychiques) et inventant une réalité alternée, le tout baignant dans une réalité sordide.

Anybref, jamais je n'ai réussi à accrocher au récit tout à fait et ma compassion en a pris un coup puisqu'il me manquait des émotions brutes.

Sans les émotions au rendez-vous, hormis celle du dégoût des pédophiles et des enlèvements, cela a rendu ma lecture encore plus difficile puisque ce ton distant, comme si Benjamin racontait un récit onirique sur ce que fut sa vie après son évasion, a foutu toute ma lecture en l'air.

De plus, il me reste des interrogations à la fin de ma lecture et entre nous, j'aime mieux ne pas avoir la réponse car si elle était positive, ça retirait le crédit que j'ai encore pour Benjamin.

Mon seul autre point positif sera pour le final qui est horrible, brutal, violent et qui clôt le roman d'une manière magistrale.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Benjamin n'est qu'un jeune garçon, lorsque, lors d'un séjour à Venise auprès de sa mère et de son frère jumeau Julien, il se fait séquestrer par celui qu'il nommera le Gargouilleur. Il y subira les pires sévices, allant jusqu'aux abus. Quarante ans plus tard, le lecteur retrouve Benjamin assis au tribunal sur le banc des accusés. Que s'est-il passé ?

Voilà l'un des romans les plus éprouvants que j'aie eu à lire récemment. L'histoire de Benjamin m'a tout simplement révoltée et bouleversée. J'ai éprouvé une sensation contante de malaise lors cette lecture. J'ai été mal tant c'est rude à lire.

Et pourtant, j'ai cependant plusieurs bémols à émettre. J'ai eu une réelle difficulté à adhérer à la plume d'Isabelle Desesquelles, que j'ai trouvée trop chirurgicale, laissant peu de place à l'émotion. Certains passages m'ont semblé obscurs, j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises pour comprendre ce que je lisais, et à quelle époque on se trouvait, tant il manque d'indications temporelles. Il a fallu à chaque fois un temps de réflexion pour que j'intègre bien le moment auquel se déroule l'action.

Si la plume de l'auteure est indiscutablement belle, j'ai eu beaucoup de mal pour ma part. J'y ai retrouvé beaucoup de digressions et le style m'a paru parfois trop onirique. Malgré tout, et c'est incontestable, Isabelle Desesquelles a remarquablement bien construit ses personnages, notamment celui de Benjamin.

J'attendais probablement beaucoup plus de ce roman, mais cela n'en reste pas moins une très bonne lecture. Ce roman coup de poing ne peut pas laisser le lecteur indemne et on ressort éprouvé de ce livre.

Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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briquet a la main incapable de me decider sur le nombre d etoiles a allumer, aussi brave que ponce pilate je m en remets a vous.
pas transporte,le style, le montage pour reprendre une expression de cinema,peut etre .....pourtant le sujet et
l'histoire demeurent tres interessants. est ce le fait de "sortir du roman"une histoire de france" ????
en une epoque ou le smarphone est devenu le coeur de la vie, ce livre est salutaire et de demander a de nombreux parents de suivre des yeux, non leur extension artificiel, mais un peu plus leurs enfants.
mal barre me voila moraliste!!!!!!!!!!!!!!!
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Julien et Benjamin sont jumeaux et vivent avec leur jeune mère. L'été de leurs huit ans, ils partent en vacances en Italie. A Venise, Benjamin se fait enlever, sur une place publique, par celui qu'il appellera le Gargouilleur, avec lequel il vivra l'enfer pendant cinq ans...
Quarante ans plus tard, a lieu un procès dont Benjamin est l'accusé...

Un roman qui exprime l'inavouable de façon pudique, sans pathos, dans un style narratif très particulier et qui laisse le lecteur pantois.
Un texte éprouvant, qui met en mouvement l'imagination du lecteur se demandant ce qu'il va découvrir au prochain chapitre.
Ce récit, à la fois beau et effrayant, constitue une analyse subtile des sentiments des victimes devenues bourreaux et de leur entourage. Les séquelles sont indéniables pour tous, entre réalité et folie.
Un roman dérangeant dont le lecteur sort le coeur en berne.
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Août 1976. Benjamin et Julien, 8 ans, se trouvent avec leur mère en vacances à Venise. Entre cette mère, solaire et extravagante, et ses jumeaux, les liens sont forts.

Pourtant, comme trop souvent, le mal rôde. Et ce jour-là, place Saint Marc, quelques secondes suffiront pour que Benjamin soit arraché à sa famille.

Quarante plus tard, c'est pourtant lui qui est jugé, et non le monstre qui l'a enlevé.
Pourquoi ? Qu'a t-il pu se passer pour que la victime soit assise à la place du bourreau ? Et pourquoi n'a-t-il pas repris contact avec sa famille plus tôt ?

Dans ce court roman (221 pages) Isabelle Desesquelles donne la parole à Benjamin, pour qu'il raconte.

Qu'il se raconte, lui. Pour qu'il raconte ce qu'il s'est passé de pire. Mais aussi pour qu'il raconte sa mémoire de leur vie à trois, avant l'horreur.

Avec des phrase d'une beauté douloureuse, des mots d'une douceur déchirante, Benjamin nous dit tout.

Dès le début j'ai été happée, hypnotisée par la mélopée des mots.
Le lent tempo des douleurs. Les notes aiguës de l'espoir qui s'envole, le murmure de l'enfance qui s'en va, et le refrain des souvenirs qui réchauffent parfois les âmes en peine.

Oui, pendant les 100 premières pages, j'ai été ébahie par la forme, fascinée par la plume.
Terrifiée par l'histoire.

Puis, vers la moitié du livre, se glisse une contre mélodie, un peu comme un point de bascule, qui m'a fait oublier la poésie, la beauté des mots et la tendresse des phrases.

Je ne voulais pas, ou plus.
Je n'étais pas d'accord. En colère parfois. Révoltée souvent.

La fin elle m'a laissée terriblement triste.
Non pas parce qu'il se passe quelque chose de terrible (le terrible a déjà eu lieu dès le départ), mais à cause de la tonalité.

Je suis donc passée par beaucoup de sentiments, énormément d'émotions contradictoire et puissantes.

Clairement ce roman ne plaira pas à tous.
Certains seront dérangés par l'histoire qu'il raconte. D'autres par la tournure très poétique. D'autres par les messages qu'il véhicule.

Pour d'autres ce sera peut-être un coup de coeur.

Ce roman est à la fois trop beau et trop terrible pour être conseillé ou dénigré.
Chacun est libre de le ressentir à sa façon.
En bien ou en mal.
Lien : https://annesophiebooks.word..
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Il y a longtemps que je désirais lire un roman d'Isabelle Desesquelles, NetGalley et les Editions Belfond m'en ont donné la possibilité et je les en remercie.

Il suffit de 3 minutes pour qu'un enfant disparaisse, c'est ce qui arrive à Benjamin, il est enlevé par celui qui sera nommé le Gargouilleur, lors d'un séjour à Venise avec sa mère et son frère jumeau Julien.
40 ans plus tard nous nous retrouvons au procès de Benjamin, que s'est-il passé pour que la victime devienne coupable?
Benjamin nous raconte son histoire afin que nous découvrions le parcours qui l'a emmené jusqu'à ce tribunal.
C'est une histoire terrible, sordide, poignante qui émeut et fait froid dans le dos.
Si ce livre nous reste en mémoire pour l'intensité de son histoire, j'avoue que je n'ai pas accroché à l'écriture de l'auteure. Elle mêle imaginaire et réalité, rêve et réel sans que l'on sache vraiment ce qu'il en est.
On est aussi perdu par l'absence de repère dans le temps, il m'a fallu quelques fois revenir en arrière pour comprendre qui parlait et à quel moment on se situait.
Ce fut du coup une lecture un peu laborieuse.

Ce roman est à lire c'est sur ne serait-ce que par son sujet douloureux et je ne peux que le recommander même si personnellement l'écriture de l'auteure ne m'a pas accrochée du tout.

#Rentreelitteraire2019 #NetGalleyFrance

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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Un sentiment particulier en terminant ce livre. Il m'a fallu un peu de temps pour m'habituer à l'écriture d'Isabelle Desesquelles qui laisse la place à l'imagination du lecteur. J'ai ressenti toute la souffrance de cette enfance volée mais je n'ai pas réussi à m'attacher à cet enfant.

Un livre qu'il faut je pense lire plusieurs fois pour ressentir d'autres choses et s'en imprégner différemment.
Lien : https://pausepolars.wordpres..
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Des jumeaux parfaits et une jeune mère fantasque.
A Bari, un prédateur veille et en choisit un.
Quarante ans plus tard, on ne juge pas le ravisseur mais la victime.
Que devient un enfant innocent après un tel drame ?
Dans une langue magnifique, l auteure nous raconte l inavouable.

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« UnPur » est un roman difficile. Au sens propre comme au figuré.

Difficile à aborder, à lire, à comprendre. Difficile à s'approprier aussi.

Parce que le sujet éprouvant traite d'un des crimes les plus abject qui soit et qu'il faut avoir le coeur et l'âme bien accrochés pour le supporter.

Parce que l'auteure met des mots sur l'indicible mais qu'elle reste dans la suggestion. Après, tout est affaire d'imagination et c'est là que cela devient le plus douloureux car l'esprit refuse ne serait-ce que de poser des images sur des phrases insupportables.

Parce qu'Isabelle Desesquelles ne se refuse rien et qu'elle aborde l'épineux sujet du syndrome de Stockholm sans oublier de laisser une part d'ombre plus qu'inquiétante.

Parce que ses mots sont doux et cruels, qu'il y a de la poésie mais qu'elle est impitoyable.

Ce roman laisse un goût plus qu'amer. le fond est nécessaire et la forme est contrôlée. Isabelle Desesquelles remue la boue et traite des cicatrices de l'enfance, des traces indélébiles. Une vie d'adulte gâchée pour quelques instants d'inattention.

Beau et laid à la fois, dérangeant et malsain, « UnPur » fait partie de ces récits difficiles à oublier mais, j'y ai déploré un sujet qui force l'empathie au détriment des personnages. Sentiment paradoxal de consommer un livre déchirant et de pourtant ne pas s'attacher aux individus, aussi bouleversants soient-ils.

Étrange de pleurer sur le sort d'une créature de papier et pourtant de la sentir si éloignée. Surprenant de ressentir autant de scrupules de ne pas l'aimer plus.

La faute à la forme peut-être, que je n'ai su apprécier à sa juste valeur. Un style très personnel, une écriture singulière qui aura pris le pas sur ma compassion. Peut-être…

Un cas de conscience qui me laisse perplexe pour un aussi beau roman et un avis nuancé qui invitera, je l'espère, à découvrir un récit aussi maîtrisé que celui-là.
Lien : https://sous-les-paves-la-pa..
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Je ne vais pas mentir, cette chronique est difficile à écrire tant la plume de l'autrice m'a décontenancée. Ce n'est pas à vous que je dois l'expliquer: parfois, le style d'écriture a le don de vous sortir de votre lecture. C'est ce qui s'est passé ici, à mon grand regret.

Le thème est pourtant si intéressant ! Un enfant arraché à son jumeau par un prédateur pédophile, et dont on suit le trajet de vie durant 40 ans. L'orientation donnée par l'autrice à son récit dérange, côtoie les coins sombres de l'âme humaine, dit l'inavouable. le tout est d'une extrême noirceur.

Le pire est d'être consciente d'avoir eu entre les mains un livre puissant et magnifique, mais de ne pas avoir été capable d'en saisir toutes les subtilités. Rien que le titre «UnPur» et les deux sens qu'il véhicule, donnent le ton et signe un certain niveau de littérature.

C'est incontestablement le récit d'une tragédie qui voit poindre un soupçon de lumière.

J'espère que vous pourrez l'apprécier à sa juste valeur ✨
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