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Critique de le_Bison


Bienvenue à Grosvenore-Mine, ses joies, ses pochetrons et ses kidnappeurs d'enfants. Voilà la pancarte que j'aurais dû lire avant d'entrer dans ce bled aux confins du bush australien. Mon Nissan 4x4 chargé de poussière, la traversée du désert, une cassette à bande magnétique de Nick Cave dans l'autoradio crachote ses sombres mélopées. La poussière se soulève de l'asphalte brûlant, ma gorge brûlée par l'incandescence du soleil, une allumette craque et mon corps s'enflamme aussitôt, combustion spontanée d'une vie dans le brouillard.

Mc Murphy est donc en ballade en terre australe. Il crapahute le bush avec sa fille Louise. Une soif, une envie de burger, stop au prochain bouge où les gueules cassées semblent fricoter avec la consanguinité. La poussière jusque dans les yeux et les pans de la chemise ouverte, la sueur ocre, le temps de s'asperger quelques brins d'eau dans les toilettes derrière le « dinner ». A son retour, plus de Louise, évaporée comme ce brouillard tenace qui enveloppe par intermittence mon esprit. Et une chose est sûre que les habitants de ce bled vont apprendre à propos de Mc Murphy : on ne s'en prend pas à la famille d'un vétéran du Viêt-Nam impunément. Ça va saigner, dommages collatéraux inévitables, il va y avoir des morts dans cette histoire.

J'ai soif. J'ai envie de revoir Vol au-dessus d'un nid de coucou. Enlevez-moi cette camisole blanche. Détachez-moi. Libérez, délivrez. Ma fille. Je divague. Brouillard.
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