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EAN : 9782372580687
224 pages
Taurnada Éditions (13/02/2020)
3.91/5   62 notes
Résumé :
Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau.
Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée.
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Critiques, Analyses et Avis (56) Voir plus Ajouter une critique
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Après une longue carrière de soldat d'élite, McMurphy a été écarté de l'armée australienne pour des troubles de mémoire qui lui font dire qu'il a une machine à brouillard dans la tête. Au cours d'un road-trip dans le désert australien en compagnie de sa fille de treize ans, l'adolescente disparaît à leur arrivée dans la petite ville de Grosvenore-Mine. Lancé sur ses traces, le père retrouve ses réflexes de commando et n'hésite pas à se transformer en redoutable tueur. Mais où est donc passée la jeune fille ?


La folie accueille d'emblée le lecteur, puisque le récit est structuré sous la forme de rapports psychiatriques, relatant l'expérience destinée à faire raconter les événements de Grosvenore-Mine par cet homme considéré extrêmement violent et dangereux. L'esprit brouillé du patient permet néanmoins de découvrir peu à peu son histoire pour le moins mouvementée, dans un langage parfois confus et perturbé, mais qui a gardé la force percutante d'un homme d'action rompu aux pires épreuves.


L'on se retrouve ainsi très vite plongé dans un thriller captivant et rythmé, dont on finit par deviner la direction, sans toutefois appréhender l'issue. L'intrigue se tisse autour du traumatisme, capable de faire perdre la raison aux plus aguerris des hommes, mais pas forcément par là où on aurait pu s'y attendre le plus : à chacun son talon d'Achille.


Nous livrant tout autant l'observation clinique que le ressenti intime de la démence, Tito Desforges nous fait toucher du doigt l'atrocité du désespoir le plus noir, celui qui vous fait basculer dans la déraison, occasion ici d'un récit musclé faisant largement référence à Vol au-dessus d'un nid de coucou. L'impression dominante est celle d'une extrême violence, moteur d'une narration délibérément tournée vers l'action : les sentiments n'y interviennent que par surprise, de façon d'autant plus dévastatrice qu'ils avaient été mis sous cloche.


Au bémol près d'une violence parfois très présente qui ravira les amateurs de héros « ramboiesques » aussi tendres que coriaces, ce page-turner, très facile et agréable à lire, est mené tambour battant avec la plus grande efficacité. Il réussit à vous attacher à son principal protagoniste : une machine à tuer au paradoxal coeur de père.

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Bienvenue à Grosvenore-Mine, ses joies, ses pochetrons et ses kidnappeurs d'enfants. Voilà la pancarte que j'aurais dû lire avant d'entrer dans ce bled aux confins du bush australien. Mon Nissan 4x4 chargé de poussière, la traversée du désert, une cassette à bande magnétique de Nick Cave dans l'autoradio crachote ses sombres mélopées. La poussière se soulève de l'asphalte brûlant, ma gorge brûlée par l'incandescence du soleil, une allumette craque et mon corps s'enflamme aussitôt, combustion spontanée d'une vie dans le brouillard.

Mc Murphy est donc en ballade en terre australe. Il crapahute le bush avec sa fille Louise. Une soif, une envie de burger, stop au prochain bouge où les gueules cassées semblent fricoter avec la consanguinité. La poussière jusque dans les yeux et les pans de la chemise ouverte, la sueur ocre, le temps de s'asperger quelques brins d'eau dans les toilettes derrière le « dinner ». A son retour, plus de Louise, évaporée comme ce brouillard tenace qui enveloppe par intermittence mon esprit. Et une chose est sûre que les habitants de ce bled vont apprendre à propos de Mc Murphy : on ne s'en prend pas à la famille d'un vétéran du Viêt-Nam impunément. Ça va saigner, dommages collatéraux inévitables, il va y avoir des morts dans cette histoire.

J'ai soif. J'ai envie de revoir Vol au-dessus d'un nid de coucou. Enlevez-moi cette camisole blanche. Détachez-moi. Libérez, délivrez. Ma fille. Je divague. Brouillard.
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Cette fois-ci, ma lecture m'emmène dans un village perdu au fin fond de l'Australie à la rencontre de Mac Murphy et de sa fille. Mais en même temps, dans un hôpital secret des forces armées. Deux lieux pour au final, une même histoire remplie de suspens.

Nous disposons d'un journal de bord médical dans lequel Mac Murphy, soldat délite, revient sur les événements qui se sont passés à Grosvenore-Mine alors qu'il y effectuait un arrêt, en compagnie de sa fille. Au fil des pages, il nous narre son histoire.

Les mots d'ordre de ce livre pourraient être : ne vous fiez à personne! Les faux-semblants et la folie sont les enjeux essentiels du récit. Cela se lit assez rapidement et j'ai aimé cette quête de la vérité, savoir quel était le vrai du faux. le paradoxe entre cet ancien soldat d'élite et l'amour profond du père est finement disséqué.

Ce qui m'a empêché d'avoir un coup de coeur serait le style d'écriture, parfois difficile à suivre et assez brut. Bien entendu, ce n'est que mon humble avis personnel. le héros principal étant atteint de troubles psychiques, il était normal que sa façon de s'exprimer soit assez déstabilisante. Mais ce thriller rythmé a très bien rempli son job en m'ayant fait passé un très bon moment.

Un tout grand merci aux éditions Taurnada pour leur confiance.
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Accompagné de sa fille Louise, Mac Murphy s'arrête dans un bouge paumé au coeur du bush australien. La chaleur est suffocante, une pause désaltérante est la bienvenue. Mais les habitants de Grosvenore-Mine ne semblent pas particulièrement réputés pour leur sens de l'hospitalité. Au point qu'après une prise de contact pour le moins tendue, la fille de Mc Murphy disparaît.

Dès lors, l'ex soldat d'élite n'aura plus qu'une obsession : retrouver sa fille. Une détermination à en perdre la raison…


Tito Desforges nous trimballe presque contre notre gré dans les méandres de la psyché de son héros. Saurons-nous discerner la part de réalité, de faux semblant, de délire et de folie ? Rien n'est moins sûr !

Son écriture aussi immersive que perturbante nous embrouille souvent, nous perd parfois mais nous accroche pourtant. de lecteurs passifs, il fait de nous des victimes consentantes mais perturbés à l'idée de finalement perdre pied.

Une lecture éprouvante, une plongée au coeur de la folie, une immersion en apnée dans La Machine à brouillard

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Quelle jolie découverte et pourtant au début j'ai été un peu désarçonné par ce récit ou nous rencontrons un personnage au sein d'un poste de police se faisant frappé et puis nous sommes propulsé en Australie avec un père et sa fille se rendant dans un restaurant pour manger un hamburger frites.

Nous sommes dans le bush australien et l'homme est plutôt crasseux il demande donc ou il peut se laver un peu avant de manger en laissant sa fille l'attendre au restaurant, grave erreur à son retour celle-ci n'est plus présente et l'homme va devenir fou.

En parallèle nous suivons un médecin suivant un sujet en gérant des doses de médicaments pour celui-ci.

Au fur et à mesure nous faisons connaissance avec Mac Murphy qui est l'homme dont la fille à disparu et nus remontons avec lui peu à peu le fil des évènements mais qui mène toujours à la même fin on lit donc ce récit d'une traite pour avoir le mot de la fin et comme celui-ci fait 224
pages.

Une belle découverte, je vais donc continuer à découvrir cette maison d'édition avec plaisir.


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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
« La machine à brouillard ».

C’est le nom que j’ai trouvé pour évoquer ma maladie devant Louise. Une expression qui la fait sourire. Un peu. Pas beaucoup. Mais sourire quand même.

Sourire de son sourire de Louise, avec ses quenottes blanches comme un éventail de précieuses nacres.

La fait sourire de son sourire avec la fossette qui se creuse alors au coin gauche de ses lèvres, héritage de… de…

Sa mère.

Pourquoi diable n’arrivé-je jamais à me souvenir du nom de sa mère ?

De son sourire de Louise, mon enfant, mon joyau, avec les trois cent mille soleils qu’il fait danser au fond de ses yeux noirs.

« La machine à brouillard »…

Un plus joli nom, en tout cas, que « dégénérescence mentale », ou « sénilité précoce », ou bien « Alzheimer », ou n’importe quelle autre appellation.
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A mon deuxième réveil, il faisait jour, mais j’étais dans le brouillard.
Le vrai, je veux dire.
Pas celui dans ma tête, un vrai brouillard de belle et authentique vapeur d’eau qui enveloppait les vitres du Nissan de sa grisaille ouatée.
Ça arrive, dans le bush.
Un déluge s’abat au milieu de la nuit. La roche, qui n’est jamais très loin sous le sable, empêche l’écoulement de l’eau. Le matin, un quart d’heure après s’être levé, le soleil commence à souffler sur cette partie du monde son haleine de dragon furax. Le sol imbibé de flotte se met à fumer et bientôt on n’y voit plus à un mètre.
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La chaleur de fournaise du dehors me cogna le crâne, masse d'acier brûlant. L'air vomissait du feu. Le ras du sol vibrait comme un gaz combustible. L'asphalte de Main Street paraissait une rivière de lave noire, piégée, effarée, sous un ciel de colère en métal blanc.
Personne.
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Et puis ça n’eut plus d’importance parce que j’étais dans un noir aussi profond que silencieux, un abîme compact comme la mort au fond duquel ne survivait plus aucune pensée ni aucune sensation.
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C’est à ce moment-là que j’entendis, à l’extérieur, un rire que j’aurais reconnu entre mille, celui de Louise. Une voix masculine que j’identifiai comme étant celle du rouquin dit quelque chose que je ne compris pas. Louise éclata de nouveau de rire.
Je sentis la machine à brouillard redémarrer. J’eus l’impression de l’entendre, une brève toux électrique, comme un raclement de gorge, puis un ronronnement régulier, faible mais audible, qui rappelait le ronflement d’une roue de vélo quand on l’a posé à l’envers et qu’on actionne la pédale à la main.Je pus quasiment voir le nuage de brume s’avancer vers moi, dans mon cerveau, alors que je m’étais immobilisé, penché sur la porcelaine, les deux mains écartées, dans la position d’un spectateur qui s’apprête à applaudir, tandis que me parvenait de très loin le bruit du ruissellement de l’eau par le robinet ouvert à fond.
Le brouillard pulsé par la machine qui déferlait sur moi, lente houle, vague inexorable, vapeur animée d’une vie propre et déterminée à m’engloutir.
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Video de Tito Desforges (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tito Desforges
« La Machine à brouillard », la bande-annonce. Un thriller de Tito Desforges.
Mac Murphy est un soldat d'élite. Mac Murphy est fort. Mac Murphy est dur. Mac Murphy est fou. Mac Murphy trimbale dans sa tête une épouvantable machine à brouillard qui engloutit ses souvenirs, sa raison et l'essentiel de son âme, morceau après morceau. Quand les habitants de Grosvenore-Mine, ce village perdu dans les profondeurs de l'Australie, se hasardent à enlever la fille de Mac Murphy, ils ne savent pas à quel point c'est une mauvaise idée. Une époustouflante plongée dans l'amour d'un père pour sa fille et dans les tréfonds de la démence d'un homme. Inlâchable. Attention : cauchemar.
Roman disponible le 13 février 2020 (papier & numérique).
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