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Simone Manceau (Traducteur)Ritu Menon (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782877309318
350 pages
Editions Philippe Picquier (30/03/2007)
3.73/5   13 notes
Résumé :
Quand Gopal quitte sa femme, pour des raisons qu'il est incapable d'expliquer, Sumi retourne vivre chez sa mère, emmenant avec elle ses trois filles. Elle trouve asile dans la Grande Maison où elle a été élevée et où ses propres parents ont toujours vécu, dans un silence oppressant. Peu à peu, Sumi va planter les graines de sa prise de conscience, reprendre intérêt pour le théâtre, délaissé pour la vie de famille, trouver un travail, une chambre à soi, et ne plus ja... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une ville d'Inde du Sud où le temps semble s'être cristallisé autour d'une grande demeure, Vishwas, qui abrite la famille de l'avocat Shripati. Là s'est réfugiée Sumi, sa fille aînée, après le départ brutal de son mari Gopal. Entourée de ses trois filles, de sa mère et de la soeur adoptive de cette dernière, Sumi essaie de faire face au choc qui a fait voler en éclats son foyer, son couple et l'image d'une famille heureuse et unie. Il n'y a rien à comprendre, Gopal s'est éloigné de son épouse et de ses filles parce qu'il ne parvient pas à accepter l'absurdité d'existences conduites par un destin aveugle. Lui, l'orphelin privé tout jeune de ses parents par un accident de la route, le professeur d'université molesté par ses étudiants, a décidé d'abandonner sa vie familiale et ses possessions matérielles parce que cette tunique de Nessus le brûle de l'intérieur jour après jour.
Sumi est donc une femme abandonnée, doublement suspecte car elle oppose une sorte de passivité aux membres de la famille qui l'exhortent à renouer les liens avec son mari, et qu'elle se refuse aux pleurs et aux lamentations. Si elle est responsable de la séparation – et donc coupable – elle doit faire amende honorable ; si elle n'a rien à se reprocher, elle doit tout faire pour retrouver la route du foyer conjugal. Mais quel foyer ? Gopal l'a laissée sans argent et sa maison est maintenant celle de ses parents, Kalyani et Shripati, malgré les protestations de ses filles.
Peu à peu se dévoile la lignée de Sumi, la violence faite aux femmes se révélant un poison qui gangrène chaque génération. La séparation de Sumi et de Gopal n'est qu'une péripétie du destin malheureux qui frappe les femmes de la famille. Mais, y a-t-il un destin, comme le croit Kalyani ? Sumi en reconstruisant peu à peu sa vie s'efforce de montrer que la fatalité peut être tenue à distance, ou du moins qu'un être humain peut prendre en main son existence.
Ce livre m'a plu pour son étrange atmosphère, pour la finesse de l'analyse psychologique des personnages. L'écriture de l'auteur ne m'enchante pas toujours, le passage du style narratif au style personnel peut parfois sembler artificiel, mais cela n'enlève pas la force des portraits et du propos. Pour l'illustrer, on se rappellera la magnifique scène du bain dans la rivière des jeunes mariés, Sumi et Gopal, le lendemain de leur voyage de noce.
La postface de Ritu Menon qui clôt le livre apporte une éclairage tout à fait intéressant sur l'oeuvre de Sashi Deshpande.
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 septembre 2007
Lecture jeune, n°123 - Pourquoi Gopal, professeur d’université, a-t-il quitté brutalement son épouse Sumi et ses trois filles ? Depuis son départ, ces femmes en détresse ont trouvé refuge dans la « Grande Maison » des parents de Sumi, pleine de souvenirs d’enfance mais lourde d’un terrible secret familial. Tandis que l’aînée Aru se révolte, Sumi semble accepter l’attitude de son mari. Le récit donne la parole à tous les protagonistes, glissant habilement de l’un à l’autre à la manière d’un travelling cinématographique. Chaque personnage, vu de l’extérieur, se livre aussi par l’introspection. Le passé est narré à la première personne, le présent à la troisième, sans que le lecteur éprouve de difficultés de lecture. Ce roman touche de très près l’adolescence avec les problèmes des trois sœurs : les prémices de la puberté pour Seema, les choix de vie difficiles pour Aru et Charu. La levée du secret de famille est une épreuve nécessaire à l’épanouissement de chacun. Les références à l’épopée et à la philosophie indienne abondent, mais le récit reste toujours accessible et vivant. La société indienne moderne est vue au travers du microcosme familial. L’épouse abandonnée ne reste pas à l’écart mais se remet en question, reprend son travail d’écriture. Il faut« laisser du temps au temps » pour que chacun accepte son destin. Ce roman à la voix profondément féministe permet de découvrir l’Inde sous un jour nouveau, entre tradition et modernité. Il devrait intéresser les jeunes adultes. Cécile Robin-Lapeyre
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"Le destin, ce n'est que nous-mêmes. Il est donc inéluctable, car nous ne pouvons échapper à nous-mêmes.
Certaines actions sont inévitables parce que nous sommes ce que nous sommes.
Dans un certain sens, nous avançons le long de lignées tracées à la craie par notre moi intérieur".
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Quand Gopal s'était fait étudiant en histoire, il lui semblait qu'il existait, au bout du chemin, une vérité qui attendait de se révéler à lui. Il ne lui avait pas fallu attendre longtemps pour comprendre la futilité de cet espoir. Les historiens, et surtout les plus brillants d'entre eux, sont des magiciens. Avec brio, ils attirent votre attention sur ce qu'ils veulent vous faire voir et la détourne de ce qu'ils veulent dissimuler.
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