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EAN : 9782259214452
204 pages
Plon (09/06/2011)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Pourquoi le docteur David Grégoire se réveille-t-il emmuré dans un appartement qu'un mystérieux geôlier menace de gazer ? Angoisse, compte à rebours. Il a trente jours pour s'échapper. Son seul secours, c'est Juliette, une jeune boxeuse brute de décoffrage, et la connexion Internet qui les relie pour une raison qu'ils ignorent.
Jouant avec leurs nerfs, "Le Gardien", chef d'orchestre de cette course contre la montre, pousse David et Juliette à explorer leur pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Thriller qui se lit d'une traite car pas très épais mais tellement entraînant que le lecteur n'a pas le temps de dire OUF.

De plus, savoir comment le livre a été "pondu" était très attirant, je voulais absolument voir le résultat et je dois avouer qu'à mes yeux, c'est une réussite.

Si vous ne connaissez pas Ingrid Desjours @ Myra Eljundir, je vous conseille de commencer par ce livre-ci, il vous donnera un bon aperçu du style de l'auteur (Belge) et si vous aimez, n'hésitez pas à vous laisser tenter par ses autres volumes, mon préféré est "ECHO".
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Voilà un ovni littéraire intéressant. Un Objet Littéraire Non Identifié.
Une sorte de cadavre exquis par un collectif sous la direction d'Ingrid Desjours écrit par les internautes d'Au Field de la nuit avec une préface Michel Field, forcément.
Alors Connexion de quoi ça parle :
David Grégoire se réveille dans un appartement inconnu avec pour seul lien avec l'extérieur un ordinateur qui lui donne accès à une messagerie instantanée. Menacé d'être gazé, il doit convaincre la jeune femme au bout de la connexion de l'aider.
Connexions est le premier polar interactif. Une véritable association de «malfaiteurs » regroupant Ingrid Desjours, nouvelle « gâchette » du thriller français, et huit internautes fermement décidés à vous faire passer des nuits blanches. Chacun leur tour il écrivent un chapitre de l'histoire, régulièrement Ingrid Desjours vient remettre de l'ordre et du lien dans tout cela. Au final ça nous donne un court thriller qui se lit d'une seule traite.
de plus...Pour commettre leur crime collectif, nos auteurs se sont associés à un complice de taille : l'émission littéraire « Au Field de la Nuit ». Autant dire que la curiosité vaut le détour !

Lien : https://collectifpolar.com
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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Il s’assied dans le lit, attrape ses tempes dans un réflexe vain pour chasser la migraine qui lui vrille la tête, réfrène une envie de vomir. D’une main, il cherche un interrupteur, tâtonne, trouve la table de chevet, la lampe, le câble. Lumière. Il détourne les yeux un instant pour ne pas être ébloui, s’accoutume à l’éclairage électrique, et parcourt la pièce du regard. Ce n’est pas une chambre d’hôtel, ni un squat. Il est dans un appartement à la décoration sommaire, mais d’apparence fonctionnel. Il ne comprend pas. Il se lève en grimaçant, titube, tâte la poche arrière de son jean. Le portefeuille est là, et, vérification faite, rien ne manque. Incrédule, il se dirige vers la porte. Il stoppe sa main à quelques centimètres. Il tremble comme une feuille, transpire. Les salauds ! Il ignore ce qu’on lui a administré mais ils ne l’ont pas raté !
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Il tourne sur lui-même, lève les bras à hauteur de ses épaules et les laisse tomber en signe de découragement. S’assied, se relève, se rue sur la porte pour essayer de la défoncer, tambourine en hurlant : « Y a quelqu’un ? Répondez-moi, bande de salopards ! » Silence. Même pas d’écho. Son smartphone a été confisqué, il n’y a pas de téléphone dans l’appartement, pas plus qu’un quelconque outil pour démonter la porte. David ne comprend pas ce qu’il fait là, ce qu’on lui veut. Il doit se calmer, réfléchir. C’est un scientifique après tout. Il a soif. Les placards et le réfrigérateur de la cuisine américaine regorgent de provisions. Il mangera plus tard, s’il est encore là. Prend un verre et, au risque que l’eau du robinet soit empoisonnée, boit au moins un litre. Il devient évident qu’on l’a enlevé. Mais pourquoi lui ?
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Juliette, Jul’ pour les intimes, vient de rentrer chez elle. C’est une jeune femme de trente-deux ans, aux traits fins et aux longs cheveux blonds. À peine la porte refermée, elle pousse un long soupir et se débarrasse de son manteau en grimaçant, ainsi que de tous ses vêtements, qui resteront en souffrance sur le sol. Elle clopine nue jusqu’au réfrigérateur et en sort une canette de bière. Son entraîneur la réprimanderait s’il voyait ça, mais elle s’en moque. Jul’ en boit la moitié cul sec, rote et pousse un soupir d’aise avant de se diriger vers la salle de bains. Elle ouvre le jet d’eau bouillante de la douche et masse son corps tuméfié avec une éponge trop douce pour qu’elle la sente. Elle n’est pas belle à voir avec toutes ses contusions. Tant pis, personne n’est là pour l’admirer, de toute façon.
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Elle se réapproprie son corps, chasse toute pensée parasite dans un soupir qui n’en finit pas, s’extirpe à regret du jet d’eau et se sèche à la hâte. Elle se dirige, toujours nue, vers son ordinateur. S’agace des spams qui lui proposent d’agrandir le pénis qu’elle n’a pas, et supprime les quelques messages d’hommes esseulés qu’elle reçoit depuis qu’elle s’est inscrite sur un site de rencontres. Quelle idée elle a eue ce jour-là ! Il n’y a pas de place pour un homme dans sa vie, elle le sait pourtant. Elle est trop dure, trop occupée. Elle ne prend même pas la peine de lire la prose de ces messieurs. Il faudra qu’elle songe à se désinscrire à l’occasion, mais pas ce soir, elle est trop crevée. Tout ce qu’elle veut pour l’instant, c’est manger et dormir. Être animale.
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« Vous ne disposez pas des autorisations nécessaires pour accéder à cette page. Merci de contacter l’administrateur de votre réseau. » Il tente de changer l’url pour aller sur son webmail. Même message d’erreur. Il en pleurerait. Privez un homme de sa liberté, de ses possibilités de communiquer avec le monde extérieur, et menacez-le de mort : c’est fou comme il s’effondrera rapidement. Pourquoi lui avoir donné accès à cet ordinateur s’il ne peut rien en faire ? Car il a beau explorer le contenu de l’appareil, les fichiers sont tous vides. Pas de logiciel utile… sauf… mais oui ! Pourquoi n’a-t-il pas pensé plus tôt à la messagerie instantanée ? Son cœur bat la chamade pendant qu’il la lance, la fenêtre s’ouvre. « Vous êtes connecté. »
Et il n’est pas le seul.
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Videos de Ingrid Desjours (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
+ Lire la suite
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