AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782259208888
320 pages
Plon (26/02/2009)
3.53/5   232 notes
Résumé :
Le star-système est en deuil depuis que les frères Vaillant, présentateurs adulés de l'émission du moment, ont été sauvagement assassinés.
Appelée en renfort auprès du commandant Vivier, l'experte en sexo-criminologie Garance Hermosa établit vite que le crime, obéissant à un obscur rituel, est l’œuvre d'un esprit particulièrement sadique et torturé. Mais dans cet univers de strass et de paillettes où les volontés de nuire sont légion, tous ceux que croisent l... >Voir plus
Que lire après EchoVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
3,53

sur 232 notes
Un bon polar, qui se lit facilement, rapidement, et qui est très distrayant.

Bien que l'histoire soit quelque peu banal, le sujet et le thème principal de l'enquête est bien trouvé et bien traité. Dès les premières lignes, le lecteur est plongé dans l'atmosphère monstrueux de la scène du crime et de l'horreur. le suspense est tenu jusqu'à la fin, la véritable identité de l'assassin des deux jumeaux Vaillant est révélée dans les toutes dernières lignes, sans aucun doute concernant le rôle de ce même tueur dans l'affaire du meurtre.

Le journal intime tenu par une jeune fille en parallèle à l'histoire principale du meurtre montre les atrocités subies durant toute son enfance. A travers ses écrits, nous la voyons grandir et évoluer, pour finir par la retrouver bien des années plus tard, dans la réalité de la vie, coupable plongée au coeur de l'enquête.

J'ai beaucoup aimé la certaine perte de personnalité et d'identité des personnages, le fait qu'on ne sache pas (et eux même ne savent pas non plus) vraiment qui ils sont réellement. Ils sont hors normes, à part, un brin mystérieux et repoussants, mais très bon dans leurs métiers respectifs.
Les personnages ne sont pas très attachants, ils sont banals... sauf Garance, qui est une femme avec un fort caractère, déterminée, et forte dans son métier !

Ce livre m'a donc un peu laissé sur ma faim, les scènes d'actions ne sont pas très nombreuses ni très approfondies, mais le sujet de la perversité et du choc émotionnel causé durant l'enfance et bien développé et franchement abordable.
Commenter  J’apprécie          151
Desjours Ingrid - "Echo", Plon-Pockett, 2009 (ISBN 978-2259208888)

Autant le préciser d'emblée, en tant que thriller ou roman policier, il s'agit d'un véritable navet : l'intrigue est inconsistante, les personnages manquent autant de crédibilité que de profondeur, l'écriture est poussive, l'enquête carrément invraisemblable, l'enchaînement des clichés du genre fait souvent bailler. Bref, ce livre n'est pas à recommander à de véritables amateurs de littérature policière. Par contre, il constitue un véritable documentaire sur au moins deux points.

Premièrement, c'est un véritable catalogue de la psychologie de bazar à cent sous qui, actuellement, sévit dans toutes les revues grand public d'une certaine caste sociale genre bo-bo-germanopratine comme «Elle», «Cosmopolitan» et autres revues du même acabit : la quatrième de couverture comporte d'ailleurs la mention "Passionnant!" attribuée par "Femmes d'aujourd'hui".
Pour faire bonne mesure, le lecteur se voit même infliger une leçon détaillant le mythe de Narcisse (pp. 303-306), ça fait toujours demoiselle cultivée, surtout en l'accompagnant d'une rapide allusion pédante à l'une des symphonies de Beethoven ! C'est bien sûr uniquement par le biais de ce bric-à-brac psychologique des profondeurs que la brillantissime profileuse va démasquer la coupable. Des pages et des pages d'exposé poussif de ces pitoyables croyances psychologico-psychanalytico-psychiatriques qui hantent les esprits d'aujourd'hui, surtout dans cette catégorie sociale spécifique, et qui – si l'on en croit le curriculum vitae de la dame – sont même enseignées au niveau universitaire, ce qui n'est pas pour nous étonner outre-mesure.

Deuxièmement, c'est un témoignage saisissant des insondables sottises massivement diffusées aujourd'hui sur les rapports "amoureux" (encore est-ce là un bien grand mot, il s'agit plutôt de sexualité kleenex) auprès du large public par le biais des canaux médiatiques (télévision, journaux, revues, romans de gare comme celui-ci, etc) les plus écoutés par la population.
Rien n'y manque ! Au point que le personnage principal de la «profileuse» en devient une véritable caricature de ce modèle de «femme libérée» dont les jeunes esprits sont aujourd'hui copieusement gavés. Pour l'auteur de ce texte, son héroïne est en même temps son modèle : rien que son entrée en scène "spectaculaire" et "autoritaire" (p. 23) en dit long sur la mentalité qu'il faut pour écrire un tel récit. le cas s'aggrave par la narration de la goujaterie avec laquelle la dame congédie ses amants d'une nuit (p. 24 – qu'elle soit masculine ou féminine, la goujaterie reste de la goujaterie, non ?). On ne s'étonnera plus de la totale incapacité de ces jeunes femmes à construire une relation dans la durée, et on comprendra parfaitement leur horreur et leur révulsion rien qu'à l'idée de «fonder une famille», une expression qui leur paraît le comble de l'ignominie… L'auteur atteint sur ce point des sommets de ridicule.

Pour compléter cet abyme de vulgarité, il suffit de lire les quelques pages lamentables consacrées à la visite au «village natal» (chapitre 23, pp. 236-238) : les villageois sont bien évidemment dépeints comme des arriérés. le racisme et l'infamie atteignent ici à l'insupportable.

Bref, ce roman est un témoignage quasi archétypal de la mentalité de certaines de nos si charmantes contemporaines "parisiano-parisiennes" (le plus souvent : de fraîche date).
Commenter  J’apprécie          80
Dans l'ensemble, le livre est plutôt prenant et pas mal ficelé.
Toute la partie "journal" est vraiment bien, la genèse du "mal" aussi, psychologiquement, dans ce livre, les "méchants" sont justes, la répétition "victime/bourreau" bien dépeinte.

Par contre, la psychologue, Garance, elle, n'est pas cohérente psychologiquement parlant. Soit on est dans le contrôle, soit on n'y est pas. Les explications sur sa soudaine faiblesse sont faibles, justement, pas vraiment logiques.
Dans le but de multiplier les fausses pistes, l'auteure n'a pas bien maîtrisé la cohérence du personnage principal, ce qui est dommage.

A la fin également ses explications quant à la genèse et au pourquoi des événements ne sonnent pas juste pour moi vu qu'elle reste très freudienne. Perso, je "sais" pour l'avoir vécu, que c'est Alice Miller qui a tout juste dans son interprétation du "mal", et non Freud. L'auteure a juste sur le fond, mais elle est à côté sur la synthèse et les explications, c'est dommage.

Après, ça mettra mal à l'aise, voire en colère, les gens qui ont connu ça et l'ont nié et/ou oublié et/ou justifié/pardonné à la légère, et/ou reproduit, (et jamais travaillé avec un psy) parce que c'est quand même drôlement bien vu (côté " transmission de psychopathies". Et ce côté "transmission familiale" qui reste vraie dans tous les domaines, des névroses les plus légères aux psychopathies les plus lourdes...).
Commenter  J’apprécie          130
Si vous cherchez un bon polar, n'hésitez pas un seul instant, vous serez conquis par le style, les personnages, l'intrigue bien ficelée et qui sort des sentiers battus."Echo" nous permet une plongée dans les méandres du profilage criminel, dans le milieu des médias... L'auteur maîtise parfaitement son sujet.
Un excellent premier livre qui tient le lecteur en haleine jusqu'au bout, sans temps mort.
Une nouvelle école du polar français. A lire absolument !
Commenter  J’apprécie          180
Ingrid Desjours, dont c'est le premier roman, revisite le mythe de Narcisse avec talent en disséquant les rapports gémellaires de deux présentateurs vedettes d'un show tv à succès, retrouvés massacrés et défigurés.

Garance Hermosa, psychologue à la personnalité complexe et torturée, est engagée en qualité de consultante sur l'affaire. Jalousie, drame familial…Autant de motifs et de suspects pour haïr les jumeaux, beaux comme des dieux et pervers à souhait.

L'auteur, avec son personnage central et récurrent Garance, a crée une (anti ?) héroïne « miroir ». Elle-même diplômée en sexo-criminologie, Ingrid connait son sujet et ça se voit. Sa crédibilité tient une place essentielle dans la qualité de ses romans même pour nous, pauvres profanes.

Malsain, pervers et choquant, plus intense que « Potens » à mon humble avis, « Echo », court roman de 300 pages avec, en filigrane, la maltraitance à l'enfant, tient son lecteur jusqu'à la fin grâce à un suspense distillé en touches subtiles.

Galop d'essai réussi et maitrisé, Ingrid Desjours nous assure bon nombre de nuits blanches. Une plume résolument intelligente et acérée.
Lien : http://lemarquepagedenath.wo..
Commenter  J’apprécie          170

Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Pervers polymorphe insaisissable, caméléon génial se métamorphosant à l'infini pour coller à un environnement en sables mouvants, je traque, j'épuise, je flatte et je frappe.
Commenter  J’apprécie          180
Ma grand-mère aimait me répéter que l'homme aime ce qu'il désire tandis que la femme désire ce qu'elle aime...
Commenter  J’apprécie          260
Plus tard, j'aurai plus à faire semblant d'aimer les gens et d'avoir envie de leur parler. Je pourrai tous les envoyer se faire foutre. Et s'ils me foutent pas la paix je leur casserai la gueule.
(Journal d'un garçon de 10 ans dont on ne connait pas le nom).
Commenter  J’apprécie          100
L'atteinte à l'intégrité corporelle a ceci de choquant qu'elle vous met face à votre propre fragilité, expose ce qui doit rester occulte, ébranle votre naïf sentiment d'invulnérabilité. L'humain est fait de chair et son sang coule, ses veines se tranchent, ses os se brisent. Il meurt, pourrit, n'est pas un dieu, en somme.
Commenter  J’apprécie          60
Puis faut pas oublier de sourire au bon moment. Pas trop souvent pour que ce soit comme un cadeau, mais quand tu souris, tu regardes l'autre comme si y avait que lui. Ça marche à tous les coups.
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Ingrid Desjours (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ingrid Desjours
Notre hypothèse : derrière chaque thriller se cache un fait divers.
L?auteure de la Prunelle de ses yeux nous parle de ceux à l?origine de son roman.
"Gabriel est aveugle. Maya est ses yeux. Elle pense le guider vers la lumière. Il va l?entraîner dans ses ténèbres..." Si le pitch de la Prunelle de ses yeux, sorti en poche en octobre 2017 chez Pocket, cite ces deux personnages principaux, il en est un troisième : Victor. A 17 ans, le jeune homme intègre Métis, une école élitiste, et s?embarque dans une sombre affaire histoire de bizutage, qu?Ingrid Desjours met en parallèle avec l?expérience Milgram [ndlr : sur la soumission à l?autorité]. D?où lui est venue cette idée ? L?écrivaine nous l?explique.
+ Lire la suite
autres livres classés : thrillerVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (488) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}