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3,86

sur 446 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Barbara, 6 ans: papa vient dans mon lit parce qu'il m'aime, moi, ça me plait pas trop mais il me donne des belles poupées
Barbara 8 ans:maman nous a vu , papa est parti. Maman dit que je lui ai volé son mari; elle me tape sans arret et ne fait jamais de calins, mais c'est pas grave j'ai plein de poupées avec qui parler

Barbara 24 ans: ça y est! J'ai mon diplome d'esthéticienne et je commence à travailler demain, j'ai fété ça avec des copines , je suis allé faire un agrandissement d'une photo de mon papa et me suis offerte une nouvelle poupée"sweet dorianne", mais je suis trés en retard, maman va encore se facher et me taper, j'ai un peu peur mais je vais passer par le square ,c'est un bon raccourci

Barbara se fait violer. Pendant que le monstre la pilonnait, la poupée lui montre une superbe femme blonde et lui dit que, si elle l'écoute , ce sera elle bientôt . Elle arrive enfin chez elle, ne comprend pas pourquoi pourtquoi elle saigne ni d'où vienne ses traces d'herbe et de terre. Elle s'occupe de sa maman qui est devenu aveugle.
Le lendemain, au salon, sa patronne décide de l'appeler Barbie

Barbara va essayer de fonder un foyer mais barbie se prostitue et n'offre pas que du plaisir aux hommes !

Magistrale démonstration des possibles conséquences d'une enfance sans amour, mise en place d'une schizophrénie bien analysée, la psychopathie est plus confuse mais se comprend fort bien

Le flic , lui est caricatural; Clint Eastwood "dirty harry" avec une jambe en moins (suite à un accident de voiture où sa femme a péri).il enquete sur des hommes que l'on retrouve énuclées

Drôle de bouquin: l'impression que cela donne est que l'auteure s'est intéréssee uniquement à la dégradation mentale de son héroine
le reste n'a pour elle pas beaucoup d'intéret: style plat, dialogue "neu neu" et intrigue et suspens quasi inexistant

Pourtant Desjours réussit son pari : cette folie partout présente dérange le lecteur, elle est crédible et fait partie de notre réalité

Je n'ai pu m'empecher, en lisant ce livre de penser au jeune copilote allemand qui se suicide en amenant dans la mort 350 personnes,
ni au directeur d'école qui organise la semaine du gout pour se faire sucer par des gamins de 6 ans

Je n'ai pas donc pas aimé ce livre mais l'auteure a réussi son pari: son histoire m'a troublé et j'ai trés mal dormi
Ainsi, je m'incline: 3 étoiles



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Un thriller psychologique dans lequel les chapitres parlent en parfaite alternance de « deux bras cassés » par la vie.
Barbara qui, violée sur le chemin de retour pour rentrer chez sa mère autoritaire, va faire naître, par le choc subi, son double maléfique et... le Capitaine Percolès qui a perdu sa femme et un grand part de lui-même dans un accident de voiture...
Un livre qui décrit la folie psychotique, une enfance brisée, l'étouffement au sein de la famille, la soif d'amour et de reconnaissance, l'avilissement de l'image de soi... et qui font passer Barbara du mauvais côté de la barrière.
Mais ce sont presque les mêmes éléments qui sont à l'origine des pulsions autodestructrices du flic qui joue, chaque semaine, sa vie a la roulette russe.

Or, dans cette histoire basée sur la psychologie (trop) poussée, j'avais l'impression que l'intrigue était parfois oublié ou relégué à l'arrière-plan. Je m'en suis finalement lassée. La fin, qui était effectivement celle à laquelle je m'attendais, était donc également sans surprise. Je reste sur une lecture en demi-teinte.
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J'ai découvert Ingrid Des jours après aroir lu Kaleb. En effet, cette trilogie m'a tellement plus que j'ai cherché à tout prix à savoir qui se cachait derrière Myra Eljundir.
Finalement, le secret a été récemment levé et je me suis précipitée sur le premier roman d'Ingrid Desjours qui n'est tombé sous la main : sa vie dans les yeux d'une poupée.
Le style est cru, assez surprenant venant d'une femme (quoi ? un apriori !) mais très entrainant. L'auteur maitrise parfaitement la technique du thriller et nous entraine irrémédiablement dans sa ronde macabre.
Les personnages sont attachants et, malgré les horreurs perpétrées par Barbara, je n'ai jamais pu la détester.
Ce que je peux reprocher à ce roman, c'est son côté parfois trop prévisible. Cela ne m'empêchera pas de lire au moins un de ses autres lives dans l'espoir d'être aussi étonnée, voire déroutée, que dans Kaleb
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Marc Pérolès, Capitaine de Police, revient dans son commissariat après plusieurs mois d'absence suite à un accident de voiture. Il a été gravement blessé, a perdu une partie de sa jambe et est resté plusieurs semaines dans le coma. Sa femme est morte dans cet accident.
Plus rien n'allait entre eux depuis quelques mois. Tous ses collègues pensent qu'il se sent responsable de l'accident et de la mort de sa femme et que c'est pour cela qu'il est triste. Mais s'il est dans cet état, c'est parce qu'il ne supporte pas de se sentir diminué physiquement et surtout avec ce qu'il a vécu avec sa femme, il ne croit plus à l'amour. Il essaie plus ou moins de se suicider en jouant à la roulette russe quand il rentre chez lui le soir. Son supérieur et ami Ange Gardeni le mute pour quelque temps à la Brigade des moeurs pour qu'il retrouve une call-girl qui énucle certains de ses clients avant de passer à la vitesse supérieure et de finir par les tuer.
Durant cette enquête, il croisera Barbara, jeune femme de 24 ans, esthéticienne, qui vit toujours avec sa maman devenue aveugle il y a des années à cause de son diabète. Elle n'a pas eu une vie facile depuis son enfance, et encore moins après le départ de son père, mis à la porte par sa mère et qui a reporté toute sa colère et son amertume sur Barbara. Suite à un traumatisme de plus, Barbara sombre petit à petit dans la folie.
Mais est-elle vraiment la personne que pourchasse Marc ?
Ce roman est un peu différent de « Potens » du même auteur même s'il s'agit d'un roman policier. Je le trouve plus noir, plus intense avec une touche psychologique plus prononcée. On se rend compte rapidement que tout ne va pas bien se terminer pour Barbara, car elle sombre dans une profonde dépression qui a pour origine un traumatisme vécu dans son enfance ainsi que celui vécu quelques jours plus tôt dans un parc. Il y a aussi un caractère plus ou moins héréditaire à son problème psychologique que l'on découvre au fil des pages.
Son déni de grossesse et la naissance surprise de son fils, sa rencontre avec Raoul, qui lui tiendra lieu de petit ami ne feront qu'amplifier sa folie. Et Barbara rencontre Barbie, qui se prostitue et détrousse d'abord ses clients puis peu à peu la violence prend ses droits et elle finit par les énucléer puis enfin par les tuer. L'amour que porte Barbara à ses poupées de porcelaine ainsi que les conversations qu'elle tient avec ces objets n'arrangent pas la situation.
Sa rencontre avec Marc Percolès va sembler l'apaiser un moment, car elle ressent pour lui un amour qu'elle n'avait jamais ressenti pour personne, à part son fils. Mais elle ne sait pas qui est vraiment Marc, car il s'est présenté à elle sous un faux prétexte au salon où elle travaille. Bien que menant son enquête, il ne peut s'empêcher de ressentir des sentiments pour Barbara. Il a l'impression qu'elle pourrait l'aider à « revivre ». Ce qu'il va découvrir chez elle va dépasser tout ce qu'il avait pu imaginer.
Ingrid Desjours sait bien poser les mots pour nous expliquer une action, pour nous plonger dans un monde de tristesse et de vies particulièrement difficiles. On ne peut être que touché par ces deux écorchés de la vie que sont Marc et Barbara et on souhaiterait qu'ils s'en sortent sans trop de casse à nouveau. Mais on se doute bien que cela risque d'être compliqué, voir même impossible vu ce qu'ils ont traversé et ce qu'ils vivent encore.
Le style est fluide, sans nul besoin de fioriture. Ici les mots sont crus, bruts de décoffrage et il ne fallait pas qu'il en soit autrement pour rendre ce roman aussi poignant et quelque part aussi dérangeant, car on assiste sans pouvoir rien faire à la descente aux enfers de Barbara et on se doute bien qu'elle va y entrainer Marc.
Malgré ces qualités, je suis un peu déçue, car certains faits comme le déni de grossesse de Barbara et ce qui était arrivé à sa mère et à Raoul sont téléphonés et cela m'a un peu déçue. Cela ne m'a pas gâché ma lecture mais j'aurais aimé un peu plus de subtilité.
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Barbara est une jeune femme timide et introvertie de vingt quatre ans. Elle vit avec sa mère aveugle, dans un petit appartement qui sent le renfermé et la tristesse. Les deux femmes se détestent mais ne peuvent se passer l'une de l'autre; une relation fusionnelle qui a mal tourné.
Barbara commence à s'émanciper, à se libérer du joug malsain exercé, pour une raison que l'on ignore encore, par sa mère, en obtenant son diplôme d'esthéticienne. Maintenant, elle pourra peut-être avoir son propre appartement, peut-être même un petit ami, qui sait.
C'est sans compter le viol qu'elle subit un soir en rentrant, alors qu'elle traverse le parc qui la mène chez elle, après être allé acheter Sweet Doriane, une poupée qui lui plaît et dans laquelle elle se reconnaît.

Le viol ne fait que raviver d'anciennes blessures, celles des sévices subits dans son enfance par son père. Barbara ne peut le supporter, et tombe doucement dans la folie, entretenue par cette mère aigrie qui lui a toujours reproché d'avoir "séduit" son mari, de lui avoir "volé", alors qu'elle n'était que victime.

Au travail, ses collègues la surnomment méchamment Barbie, car elle est un peu leur souffre-douleur, tant elle à l'air gauche et nigotte. Peu importe, Barbara utilise ce surnom pour devenir la femme confiante et dominatrice qu'elle voudrait être. Barbie est son double, son alter-ego, la figure de sa folie, et c'est elle qui prend les commandes lorsque Barbara disparaît, notamment pendant les passes qu'elle commence à faire avec certains clients afin d'arrondir ses fins de mois.
Barbara est introvertie, victime, Barbie est forte, séductrice, une mante religieuse, qui, petit à petit en vient à commettre des atrocités avec ses clients.

A cette histoire sordide se mêle celle de Marc, le flic endurci par les épreuves du passé, cabossé par le décès récent de sa femme, et par ses blessures physiques. Marc cherche à retrouver "la pute à la moustache", comme est surnommée Barbie. Elle utilise en effet ce fétiche pour assouvir ses fantasmes morbides. Leur destin se croise...

Globalement, j'ai bien aimé la manière d'écrire, le style, le rythme de l'histoire. On y croit, on rentre dans la folie de Barbara, qui s'était éteinte et qui se réveille suite aux événements qu'elle subit. Je trouve que la description de la folie est juste et effrayante. le duo mère-fille est également glaçant et effrayant, et l'on glisse doucement dans l'horreur, sans pouvoir rien faire.
Les descriptions sont parfois glauques et crues, mais cela va avec le caractère torturé et extrême de Barbara/Barbie, qui alterne entre soumission à un destin injuste, et domination destructrice.
Un livre qui se lit vite, et qui, malgré ce côté cru et brut, vaut le coup de la découverte ;-)
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Un thriller qui se lit vite, 330 pages vite englouties.
Mon ressenti, je ne sais pas si ma lecture est trop fraîche, mais je n'arrive pas à le donner.
deux personnages principaux, Barbara et Marc, deux écorchés vifs, avec leurs traumatismes, leur passé, leur dégoût de la vie.
Le cadre, l'ambiance, oppressant, noir, étouffant.
j'ai eu un peu de mal que la personnage parle aux poupées ca rendait l'histoire peu crédible, mais en fait ce n'est que l'expression de sa folie, je l'ai comprit à la fin.
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Bof ...

Le positif, c'est que c'est un petit livre, qui se laisse lire rapidement. le superflus à été retiré pour ne garder que l'essentiel.

J'ai pas mal accroché avec le personnage de Marc, borderline au possible, qui doit gérer ses propres démons.

En revanche Barbara... son personnage est cool, je veux dire, ce qu'elle vit, ce qu'il se passe, c'est compréhensible, c'est accrocheur, mais aussi déjà vu et revue.

Quant à la quatrième de couverture qui vous spoiles des rebondissements qui n'interviennent qu'en milieu de roman, c'est non.

En bref, un roman qui se laisse lire mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.

Belles lectures à tous.
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Tout est prometteur au premier abord : le titre, la couverture et le résumé. Ça intrigue et attise la curiosité.

L'écriture de l'auteur peut rebuter au début. Ça ne m'a pas tout de suite plu, les tournures étant parfois trop brusques ou maladroites. Finalement, une fois bien rentré dans l'histoire on prend plaisir à suivre le récit.
Les personnages sont à l'image de ce style assez brutal : brisés, en équilibre sur un fil. On sent le désarroi et la rage qui bouillonnent en eux. La montée de la folie chez Barbara est retranscrite avec beaucoup de réalisme, on sent réellement une progression, des débuts de sa psychose jusqu'à son paroxysme.
L'intrigue est bien montée, l'aspect malsain et parfois glauque de l'histoire m'a plu, c'est ce que j'aime dans les thrillers de ce genre. J'ai beaucoup apprécié le dénouement, loin d'être rose, que nous propose l'auteur. On ressent nous aussi du désarroi face à tout ce que doivent subir les personnages auxquels on a fini par s'attacher. Face à leur déchéance inéluctable, leurs fêlures impossible à réparer, leur impuissance.

Il y a cependant une chose que je reproche au roman, c'est son côté très prévisible. Il n'y a pas de réel mystère, avec un peu d'intuition, le gros de la trame ainsi que dénouement se devinent assez facilement. Les personnages et leurs réactions sont également assez limpides. Malgré leurs côtés torturés, on peut comprendre relativement vite leur façon de penser. Et je trouve ça un peu dommage, j'aurais aimé plus d'inattendu.

Qu'on adhère au style d'Ingrid Desjours ou non, une chose est sûre, Sa vie dans les yeux d'une poupée ne laisse pas indifférent.
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Les derniers mots d'Ingrid DESJOURS dans son roman sont : " Merci à Barbara Bilessi et à Marc Percoles qui m'ont habitée pendant quelques mois et m'ont laissé raconter leur histoire. Désolée de vous avoir tant malmenés, vraiment."
Et elle peut l'être désolé, elle y va fort, très fort...trop fort pour moi. Je ne peux pas dire qu'il s'agit là d'un mauvais livre, mais il y a des sujets à mon sens où le vocabulaire devrait s'utiliser avec plus de mots "légers", les scènes parlent d'elles-mêmes parfois et il est inutile d'en rajouter une couche, et la suggestion a des fois plus d'impacts...
Quand ces mots et cette ambiance négative sont le lot quasi permanent du roman, on arrive à en avoir une overdose et un peu de ciel bleu (même si c'est pour mieux nous manipuler à la fin de l'histoire la plupart du temps) ne fait de mal à personne.
Je ne peux pas mettre une note plus basse car objectivement, ce roman se lit très bien, l'écriture est fluide et tout le scénario se déroule comme du papier à musique. J'ai juste pas aimé le style musical. Chacun ses goûts.
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une plongée touchante dans la schizophrénie ...
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