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EAN : 9782812611995
77 pages
Editions du Rouergue (04/01/2017)
3.15/5   57 notes
Résumé :
Au collège, Blaise laisse parler ses poings : « Ba-Ba-Bam ». Et quand il finit par être viré, cette violence se répand dans les rues et jusqu'à chez lui. Mais au-delà du délinquant, Blaise est aussi un adolescent torturé, poursuivi sans relâche par ses angoisses et sa colère. Dans ce récit court et nerveux à la deuxième personne du singulier, Benjamin Desmares interpelle ouvertement son lecteur pour le faire réfléchir sur un thème contemporain très fort.
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Dans ce roman, il s'agit de la violence, donc ça risque de ne pas plaire à tout le monde. C'est une histoire qui m'a bouleversée mais aussi et surtout angoissée. J'ai pu enfin respirer lorsque j'ai fini le livre, mais pendant toute ma lecture, c'était difficile, j'avais une boule dans la gorge et dans le ventre. C'est quelque chose qui me fait très peur, le pourquoi du comment est personnel, mais c'est quelque chose qui m'angoisse. J'ai quand même réussi à le terminer, oui, mais je pense que ça peut en choquer plus d'un. En stresser plus d'un, aussi. Alors, si vous êtes assez sensible à la violence, à la haine… Vous pouvez vous aventurer dans cette histoire en faisant parfois des pauses.

Ici, nous découvrons Blaise, un jeune collégien, qui est en troisième, et qui terrorise tout le monde dans la cour. Terrorise est le bon mot : Personne n'ose le regarder droit dans les yeux, adolescents comme adultes, personne ne lui parle, adolescents comme adultes. Blaise est littéralement accro à la violence. Il s'en sert pour se défouler, pour ne pas s'ennuyer, aussi. Dans la cour, il choisit une personne au hasard, la provoque puis la frappe. Il ne les connaît pas pour la plupart, mais il choisit des garçons un peu trop existants, qui rigolent un peu trop fort, qui se montrent. Il ne frappe jamais la même personne, par contre. Mais ça reste un choix au hasard, il suit son instinct. En classe, c'est la même chose. Il ne frappe pas, mais fait des duels de regards avec la seule personne qui ose le regarder, l'un de ses profs. Dans la rue, pour faire son intéressant, pour se faire remarquer par sa bande de potes, tous plus âgés que lui, il frappe et menace n'importe qui, la personne qui est au mauvais endroit au mauvais moment, la personne qui passe devant lui. Chez lui, c'est la même chose, il intimide sa mère, l'insulte, lui vole de l'argent. Et il fume et boit de l'alcool. Oui, ça fait très cliché du bad boy poussé à l'extrême. Mais franchement, les bad boy qu'on croise dans les romances (pas dark romance, hein.) sont adorables, si on les compare à Blaise.
C'est un personnage auquel je ne me suis pas attachée, parce que… je n'ai tout simplement pas pu. La violence me fait peur, les bourreaux me font peur, et c'est ce qu'il est. Un bourreau qui choisit ses victimes au hasard. Un jeune homme tellement ancré dans son mal-être qu'il le fait payer aux autres. Un garçon qui se dit sans peurs, sans craintes, mais qui en a finalement. Malheureusement, je n'ai pas été touché par son histoire, même si c'est la révélation (dont je parlerai plus tard) est assez touchante. Peut-être que c'est l'excuse de Blaise pour être violent, mais je ne l'ai pas vu comme ça, personnellement. J'ai simplement vu un sale gosse faire payer sa mère pour quelque chose qu'elle ne contrôle pas. Faire payer les autres alors qu'ils ne le connaissent même pas. Une excuse stupide pour frapper.
(D'ailleurs, il n'y a que très rarement de bonnes excuses pour être violent, sauf si c'est de la légitime défense…)
Au niveau des personnages secondaires, il y a la bande de potes de Blaise, les plus âgés qui entraînent un gamin avec eux, je ne les aime clairement pas.
Il y a Fred, qu'on voit rapidement, mais qui a sa place dans l'histoire.
Son prof de Français, celui qui le regarde dans les yeux, celui qui lui parle, lui pose des questions, celui qui ose. C'est un personnage intéressant jusqu'au bout, mais sans plus. Je ne me suis pas attachée à ce personnage.
Et puis, il y a la mère de Blaise, qui travaille et doit supporter son fils en rentrant, qui reçoit des coups de fil du collège, prévenant des renvois de Blaise… C'est une femme forte, même si elle passe clairement pour faible dans cette histoire, dommage de ne pas avoir plus de passages la concernant. Malgré tout, je ne me suis pas attachée à ce personnage non plus.

Il y a donc deux points négatifs. le premier, c'est les personnages, auquel on ne s'attache pas, et j'ai besoin de m'attacher aux personnages pour continuer mes lectures, la plupart du temps. C'est le critère le plus important pour moi. Et le deuxième point négatif, c'est la violence, évidemment. Je peux tout lire, tout accepter, mais Blaise frappant sa mère ? Non, c'était la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Pas besoin de ce passage là pour comprendre qu'il est violent, on l'a bien compris au début.

La fin ne m'a pas surprise, j'avais déjà deviné, ce qui est fortement dommage. J'aurai aimé une révélation plus… étonnante, quoi. Et des explications, aussi.

La plume de l'auteur est assez particulière. Addictive, fluide, mais j'avais l'impression que l'auteur m'interpellait à chaque fois : il utilise “tu”. Par exemple “Tu es seul.” “Tu entends leurs bruits bien avant de les voir.”, et c'est ce qui plonge vraiment le lecteur dans cette lecture, je pense. C'était une expérience que j'ai bien aimé !

En bref, une bonne lecture, un bouquin qui se lit vite, malgré ses points négatifs. Une lecture qui reste compliquée, angoissante, mais prenante. La plume de l'auteur fait beaucoup, et le sujet traité dans ce livre est intéressant, ainsi qu'important.
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Blaise vit seul avec sa mère depuis que son père les a abandonnés. Il a grandi en apprenant à se défendre seul, il a grandi la haine et la colère en lui qui l'empêchent de se concentrer sur quoi que ce soit d'autre. Sa seule manière de communiquer c'est de frapper : trois coups dans le ventre Ba-Ba-Bam.
Il cherche la compagnie de garçons plus âgés, plus durs, qui boivent, fument et font la fête. de ceux qui inspirent la peur quand on les croise.
Mais au retour d'une de ses virées, dans une ruelle sombre du port, Blaise se sent épié, suivi... et pour la première fois il a peur, comme dans les cauchemars qui l'assaillent chaque nuit...
Un roman au texte fort auquel je n'ai pas accroché, ne pouvant m'attacher au héros mais qui "parlera" sans doute à certains jeunes.
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Blaise ne sait que cogner. C'est son seul moyen d'expression. Pourquoi? Il n'en sait rien. Mais plus il avance dans l'adolescence, plus cette colère qui vient d'on ne sait où augmente. Même sa mère finit par en faire les frais. Pour se sentir mieux, Blaise se tourne vers l'alcool, la drogue et les délinquants plus âgés que lui. Puis un soir, un mystérieux homme cagoulé entre dans sa vie. Saura-t-il tirer de Blaise cette haine tenace qui le détruit?
Un très court roman au texte fort et violent, réaliste et sans concession. le langage est aussi brutal que le personnage qu'il incarne, et le rythme heurté colle à l'intrigue qui monte en puissance au fil des pages. Dès 15 ans, mais pour un lectorat averti.
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« Ba-Ba-Bam ». Une cible choisie au hasard dans la cour du collège et trois coups de poings dans le ventre qui envoient sa victime à terre. Blaise ne connaît que la manière forte, il ne s'exprime que par la violence. Tout le monde le craint, les garçons de son âge comme les adultes. A la maison, sa mère, qui l'élève seule, en bave aussi. Renvoyé une semaine après avoir molesté un camarade, Blaise s'ennuie. Il zone, va voir des copains plus vieux que lui, boit de la bière et fume des joints. Ses nuits sont peuplés de cauchemars et depuis qu'il a croisé plusieurs fois en ville une silhouette cagoulée, il se demande si ce sentiment étrange qu'il l'assaille face à cet inconnu menaçant est ce que l'on appelle de la peur…

Sous ses airs de gros dur gratuitement violent, Blaise cache un mal-être et de profondes fêlures. Sa brutalité traduit une colère sourde et une fragilité à fleur de peau. Enfermé dans sa rage, Blaise cherche à se convaincre que tout va bien, que son physique de costaud le rend indestructible et que les poings résoudront tous les problèmes. Mais on sent que son assurance n'est que de façade, que derrière le sentiment d'invincibilité et le corps musclé se terre un ado sensible et angoissé.

Un texte court, tendu, nerveux comme son protagoniste. le narrateur, s'exprimant à la deuxième personne du singulier, semble coller aux basques de Blaise, bien décider à le pousser dans ses retranchements, à fendre l'armure et à révéler le lourd secret qui pèse sur ses épaules. Phrases sèches comme un coup de trique et micro-chapitres, un roman qui se lit d'une traite et place le lecteur dans la peau du bagarreur. Percutant et dérangeant.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Blaise est en troisième et vient de se faire virer du collège pour une semaine. Il se bagarre dans la cour, fait peur aux professeurs et en arrive même à être violent avec sa mère qui n'arrive pas à lui parler. Il commence à dériver, traîne avec une bande plus âgée, boit et fume. Qui pourra aider cet adolescent torturé et angoissé ?
Une écriture à la deuxième personne du singulier qui interpelle le lecteur. On suit la descente de Blaise mais aussi son envie de comprendre ses peurs et d'y répondre. Un texte court et positif où l'on ressent une pression constante.
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critiques presse (2)
Culturebox
30 novembre 2017
Ce roman, entièrement rédigé à la deuxième personne, est le récit de la vie d'un adolescent incapable de s'exprimer autrement qu'avec ses poings, et qui va au fil des jours et de certaines rencontres, réussir à mettre des mots sur ses souffrances et les raisons de sa violence.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Ricochet
17 mai 2017
Un récit coup de poing à l'écriture fluide, qui plaide pour plus d'humanité.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Voilà, ils sont tous là, grouillants. La cour en est pleine. Ils sont le banc d'anchois et toi le grand requin blanc. Prédateur ultime. Machine implacable. Tu ouvres et fermes les poings. Tu sens tes muscles rouler sous ton sweat. C'est agréable, ce sentiment d'invincibilité. (p.6)
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Tu hurles ! L'air brûle tes poumons. Tu vas exploser. Ton cœur va exploser.
Il faut que tu frappes, encore, vas-y, tu n'as pas tout dit.
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Tu détestes les sentiments qui te traversent. Tu as envie de tuer quelqu'un. Ou d'être mort. Tu ne sais pas. (p.16)
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Vidéo de Benjamin Desmares
Par le Rouergue jeunesse Avec Olivier Pillé, éditeur romans jeunesse Durée : 45 min En 2014, les éditions du Rouergue jeunesse lancent une nouvelle collection de romans, spécialisée dans les littératures de l'imaginaire, pour les adolescents et jeunes adultes : épik. Quelques grands noms de littérature ados y ont trouvé place : Marine Carteron, Benjamin Desmares, Guillaume Guéraud, Stéphane Servant… Coulisses d'une collection et projets de demain.
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