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EAN : 9782812617997
365 pages
Editions du Rouergue (01/05/2019)
4.03/5   19 notes
Résumé :
Elias ne connait rien du monde. Juste son île et encore... seulement la moitié, celle qui est du bon côté du mur de ronces. Un roncier immense, infranchissable. De l'autre côté, personne n'y va, à cause des monstres, de la catastrophe et des dangers. Mais quand Elias commet l'irréparable, il est banni au-delà du mur. Le voilà projeté dans un autre monde où les règles ne sont plus les mêmes et la réalité pleine de mystères.
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Un roman ado avec lequel on ne s'ennuie pas !
Montée des eaux, tempêtes, le réchauffement climatique a eu des conséquences terribles sur le climat, et tempêtes et tsunamis ont créé une catastrophe à la centrale nucléaire. Les radiations ont atteint la population et certains sont devenus des "monstres" aux yeux des autres.
Elias vit chez les horsains (les non-monstres) jusqu'à ce que ces deux mondes se rencontrent pour lui. Ils se retrouvent donc exilé chez les monstres. Il découvrent qui ils sont, apprend à les connaître et décide même de les aider.
Un très bon roman, plein d'actions et de tolérance. Et, bizarrement, il n'est pas si moralisateur et culpabilisant que ça (parce que ça, vraiment, je déteste). Là c'est surtout un roman d'apprentissage, d'aventure et d'amitié.
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Elias est un jeune garçon, qui pour avoir aidé quelqu' un qu'il n'aurait pas du, voit son monde et ses convictions basculer. Banni, traqué il va devoir se réfugier du côté de la zone pourrie là où la catastrophe a frappé l'île, là où vivent les monstres.

La tribu des désormais est un roman jeunesse d'anticipation. une grave crise climatique a touché la France : déluge, ouragan, tsunamis et montée des eaux. Bien qu'aucun nom ne soit cité l'on reconnaît la Manche. Les marais de Carentan semblent devenu un bras de mer isolant la Manche comme une ile, et l'on comprend instantanément que le problème c'est l'usine de traitement des déchets nucléaires de la Hague. Un récit post apocalyptique très peu vraisemblable dans les conséquences de la catastrophe nucléaire, tirant sur du fantastique avec nouvelles espèces, animaux capables de divination et autres bizarreries improbables.
L'histoire est plaisante et se lit très bien. On s'attache à Elias et aux autres personnages rencontrés. Il y a en plus un joli message d'acceptation des différences. Les vrais monstres ne sont pas ceux qui ont un physique repoussant.

Merci à babelio et aux éditions du Rouergue qui m'ont permis de découvrir ce livre lors de la masse critique.
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Elias, perché en haut d'un bâtiment voit s'approcher un chasseur de monstres ; devant lui, le corps étendu d'une jeune femme ; et en tête le proverbe de son père issu d'une civilisation éteinte « aide ton prochain ». Peut-être n'aurait-il pas dû. Peut-être que cela changera sa vie à tout jamais. Il a protégé un monstre. Il sera jugé, marqué puis traqué à travers tout son côté de l'île. Il ne lui reste qu'une seule solution : fuir de l'autre côté, à travers le champs d'épines, à travers les ronces qui se sont transformées, assaillantes et guerrières. Devant lui, l'inconnu et les monstres. Derrière lui, son foyer et la mort.

Je ne suis pas une grande fan des genres post-apocalyptiques, les livres qui se transforment en roman survivaliste, où chacun y va de son coup de machette ne sont pas des choses qui me plaisent. Mais heureusement, La tribu des Désormais n'est pas de ceux-là. Il est riche, dense, curieux, dépaysant et donne une alerte que l'on entend tous sonner depuis quelques années : l'écologie.

L'univers prend place sur ce qui ressemble à une île dont le paysage a été entièrement modifié. Avant la Catastrophe, les habitants jouaient, s'amusaient, allaient au travail, prenaient un goûter. Aujourd'hui il n'existe plus rien de cette insouciance. L'île s'est divisée en deux camps : les monstres, d'anciens humains terriblement difformes, et les horsains, ce qu'il reste de la population non infectée. Entre eux, une immense muraille d'épines qui nous fait forcément penser aux murs de ronces entourant le château d'Aurore dans La Belle au Bois Dormant. Laquelle des deux parties de l'île est la moins lucide, cela reste à déterminer.

Sans forcément faire trop dans les détails pour se concentrer davantage sur ses personnages, l'auteur nous fait ressentir cette ambiance mi-urgente mi-tranquille où chacun sent que quelque chose cloche mais refuse de s'arrêter pour voir la vérité en face. S'arrêter c'est mourir, c'est laisser l'opportunité aux autres de te tuer, de te voler. La meute des chasseurs de monstre n'est pas bien loin, les quartiers autrefois tranquilles se transforment en zones de guérilla, et les adultes acceptent la situation s'estimant chanceux d'être encore en vie.

Au milieu de tout cela vivotent Elias, Silke et Colas. Elias est plutôt du genre lâche, évitant soigneusement les combats et se repliant dans la maison construite par son père à même la falaise. Silke est fougueuse, revêche et cache derrière ses grognements peu amènes des blessures d'enfant. Colas lui, bien que secondaire, est un personnage que j'ai énormément apprécié. Il est tendre, touchant, d'une telle innocence que l'on ne peut que s'attacher à lui. Tous les trois rentrent en collisions, ce sont des destins lancés à pleine vitesse et qui ne veulent plus s'arrêter de se croiser.

Dans ce décor de fin du monde, Benjamin Desmares recontextualise les humeurs adolescentes, le rejet, le désir, l'amour, tout cela se mêle à l'urgence, la mort et le sang. Les maladies rôdent, les choucas parlent, et des rochers peuvent désormais manger. Minéral, végétal et animal se sont fondus les uns dans les autres pour former un tout vivace, effrayant et dangereux.

« Il riait, heureux d'avoir trouvé une comparaison entre lui et une chenille, et c'est en souriant qu'il s'endormit, la tête penchée vers un ciel sans étoiles ».

On apprend bien vite, au détour d'un feu, tout ce qui s'est produit, la grande Catastrophe, les radioactivités, et les hommes qui abattent d'autres hommes pour tenter vainement de se protéger alors que tout est dans l'air, l'eau, le sol, que tout aurait pu être arrêté bien plus tôt si l'Homme n'avait pas été si imbu, si sûr de son propre pouvoir. Beaucoup diront que les romans écologiques ne sont qu'une mode, une tendance qui peut agacer. Pour moi ils sont tout autant nécessaires que les romans qui parlent d'homophobie, de sexualité, de féminisme, de militantisme. le post-apocalyptique est idéal pour cette notion mais je suis heureuse que l'auteur ne se soit pas contenté de cela. Il y a aussi un véritable propos sur la différence, l'amour, l'adolescence, l'acceptation de soi et des autres.

Autre travail véritablement impressionnant : la prose. Tantôt poétique tantôt lâche et fluide, les mots de Benjamin Desmares sont des rivières et il faut parfois s'adapter à son rythme pour en suivre tous les remous. Les émotions sont palpables entre colère et ravissement, peur et curiosité et s'accrochent à nous, aussi bien que les ronciers. Tantôt dangereux, tantôt magique, d'une écharpe de bois et de terre en oiseaux qui parlent, de source sacrée en culte sanglant, de traque en fuite, on se laisse entraîner, d'abord lentement puis de plus en plus vite dans cette fable écologique…qui n'en est peut-être pas une.

En résumé

Le premier volume de la tribu des Désormais est une formidable lecture qui vous entraîne dans une aventure erratique où se mêlent écologie, tendresse et larmes. D'une plume fluide et agréable, l'auteur trace le destin de trois personnages hors norme dont les différences autant que les blessures en font une équipe touchante et réaliste. En posant un regard juste sur l'avenir de nos sociétés, Benjamin Desmares nous invite à penser le futur comme le présent entre catastrophe et reconstruction.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Moi qui me croyais dans de la fantasy, qu'elle n'a pas été ma surprise en découvrant un tout autre genre. de ceux en plus que j'adore.

L'histoire:

Elias vit sur son île en marge du village d'à côté. Son père a toujours vécu dans une petite maison éloignée de toute vie humaine. Elias subit un peu cet isolement mais ne s'en plaint pas vraiment quand il voit la barbarie de ses congénères.

Jusqu'au jour où il va venir en aide à un Monstre, ces étrangers venus de l'autre côté de la haie de ronces... Il va à son tour découvrir ce qui se passe de l'autre côté de l'île suite à son bannissement.

Je n'ai pas tout de suite été dans l'histoire. le début a été assez poussif; la faute sans doute à ma lecture dans les transports et au gentil groupe de personnes qui ont déconcentré le wagon entier avec leur conversation hautement intellectuelle... merci à eux!

Bref, mon immersion dans cet univers n'a pas été totale et j'avoue qu'avant qu'Elias ne traverse le mur de ronces, je n'étais pas vraiment emballé.

Mon avis change complètement lorsque l'on découvre les Monstres et leur vie de l'autre côté de l'île. A partir de là, plus moyen de lâcher ce livre. J'avais envie d'en apprendre toujours plus. Si l'explication du pourquoi et du comment de l'existence des Monstres m'est rapidement apparu, j'ai aimé en savoir plus sur la Catastrophe et toutes ses retombées.

Ce récit nous alerte sur des dangers bien réels de notre monde. Son côté écologique ne m'a pas échappé. Suite à la Catastrophe, la Nature a changé de forme et elle se protège contre ceux qui lui ont infligé ça. Les Rochers peuvent vous avaler, les poissons ont triplé de taille, les choucas parlent... le monde s'est transformé.

L'île est coupée en deux. Ceux qui ont oublié continuent leur vie sans repensant au passé. Ils chassent (littéralement) tout ceux qui pourraient les mettre en danger et leur rappeler leur lâcheté et leur faiblesse.
Et il y a les Monstres qui gardent la mémoire de la Catastrophe. Bien plus humains, malgré leur aspect difforme, que ne le seront jamais les êtres sains de l'autre côté des ronces.

Comme toujours on peut faire un parallèle entre deux peuples qui ont pourtant vécu la même Catastrophe mais n'ont pas réagit de la même manière. Il y a le côté terre à terre et survivaliste de ceux qui vivent dans l'illusion et le déni et le coté fantastique de ceux qui n'ont pas oublié et sont confrontés à des choses inexplicables.

La peur de l'inconnu (à cause de leur absence de mémoire) pousse les êtres sains à des mesures extrêmes. Tandis que ceux qui possèdent le souvenir sont aussi sans cesse tenter de se tourner vers leur ennemi. Répulsion, et curiosité sont toujours en opposition.

Les personnages:

Elias n'est pas le héro par excellence. Un peu peureux, toujours assez protégé, il se retrouve du jour au lendemain confronté à la réalité de son monde. Sans cesse laissé dans l'ignorance, il se prend en pleine face la vérité et les atrocités qui ont cours à à peine quelques mètres de lui.

Le courage dont il fait preuve n'est pas automatique. Il doit vraiment lutter contre son caractère plutôt lâche. Il est tout en nuance et j'ai aimé voir ses failles.
Silke est tout à l'opposé de Elias. Terriblement en colère, farouche et déterminée, elle se laisse guider par la haine. Difficile de la faire changer d'avis mais c'est sans compter sur le doux et attendrissant Colas qui arrive à arrondir les angles et est vraiment le médiateur dans ce trio de personnage.

Les personnalités s'équilibrent à la perfection et crée une certaine dynamique très intéressante.

Le style:

Simple, épuré mais finalement addictif. Ce récit est très bien construit. On apprend au fur et à mesure l'histoire de cette île particulière et des horreurs qui s'y sont passé.

On a une large dichotomie entre les deux peuples et il sera intéressant de voir par la suite la tournure que pourra prendre cette histoire.

Passé le premier tiers du roman, j'ai été happé par cette histoire. du post-apo s'est finalement glissé dans ce récit pour mon plus grand bonheur. Entre la fable écologique et la réflexion sur le rejet et la peur de la différence, nous sommes dans un récit d'une grande richesse. A découvrir pour son côté décalé.
Lien : http://maudbonnefond.wixsite..
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Ce roman pour ados est une excellente dystopie. Après une catastrophe nucléaire, les survivants se sont regroupés et chassent les "monstres" qui vivent dans la Zone pourrie. Elias a été élevé par son père à l'écart de la ville et de la violence, en harmonie avec la nature. Mais un jour, alors qu'il explorait des ruines non loin de la cité, il sauve un de ces sauvages poursuivi par de petits caïds....
Suite aux représailles, Elias doit fuir en direction de la Zone. Il va alors découvrir la tribu, d'abord de loin, puis participer à une expédition en vue de trouver une solution au délabrement.
Il y a Silke, la jeune soigneuse qu'il a sauvée, Colas, l'enfant handicapé qui parle aux choucas et va devenir son ami et Pépé Crumble qui se souvient et détient la clef qui explique la catastrophe.
Tout s'éclaircit au fil du récit lorsque le lecteur entrevoit ce qui se cache derrière ces apparences mythologiques et ça devient une perspective d'avenir effrayante...
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
... voyez-vous, de ce côté ci, les légendes, les croyances sont plus fortes que jamais. Depuis la Catastrophe, nous vivons le retour du sacré, du surnaturel. Du non-expliqué. Ce que je veux dire, c’est que tout a tellement changé. Et en si peu de temps ...
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Tout était calme. Loin du tumulte des hommes, la mer et le ciel n'avaient jamais été aussi bleus. Tout devenait merveilleux quand on imaginait le monde débarrassé des hommes.
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Depuis la Catastrophe, nous avons perdu beaucoup, mais, voyez-vous, Elias, notre plus grande perte est invisible : notre histoire. D’où venons-nous? Que s’est-il passé? Nous n’avons plus que notre parole, nos souvenirs. Il nous faut transmettre, raconter l’histoire, encore et encore...
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Tout ce que nous mangeons est empoisonné, reprit Silke. les radiations sont rentrées dans la terre, les sources, la mer. Ma mère m'a expliqué qu'en soignant les gens avec les plantes, nous les soignons tout en les empoisonnant. Nous sommes pris au piège de l'île. Enfant, je ne comprenais pas. J'étais persuadée que les plantes et les feuilles qui poussaient au printemps étaient saines. Encore aujourd'hui, lorsque j'aperçois les premières feuilles accrochées aux branches, je ne peux m'empêcher de me dire qu'il n'y a rien de plus beau. Rien de plus sain. Pourtant, le mal est là, enfoui dans le sol, l'eau, la pierre. (p.255)
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- Vous êtes décidément très douée, Silke, dit la femme. Mais vous persistez à refuser de croire. Vous voyez un poisson quand vous avez devant les yeux une divinité, vous vous épuisez à essayer de comprendre alors qu'il est si simple, si bon de croire. Remettre son âme à la Source. La Source est tout. (p.276)
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Vidéo de Benjamin Desmares
Par le Rouergue jeunesse Avec Olivier Pillé, éditeur romans jeunesse Durée : 45 min En 2014, les éditions du Rouergue jeunesse lancent une nouvelle collection de romans, spécialisée dans les littératures de l'imaginaire, pour les adolescents et jeunes adultes : épik. Quelques grands noms de littérature ados y ont trouvé place : Marine Carteron, Benjamin Desmares, Guillaume Guéraud, Stéphane Servant… Coulisses d'une collection et projets de demain.
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