AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782702449066
352 pages
Le Masque (25/03/2020)
3.39/5   45 notes
Résumé :
Des jeunes filles disparaissent dans d'étranges circonstances à Moscou. Ce ne sont ni des stars, ni des mannequins, ni des filles de banquiers, mais des vendeuses et des femmes de ménage pas très jolies, un peu trop rondes, avec des vies pas très réussies. Elles sont retrouvées mortes dans leurs appartements et portent toutes au cou la trace d'une strangulation avec un lacet. Les policiers découvrent par ailleurs d'anciennes esquisses du peintre Ingres posées sur le... >Voir plus
Que lire après Les disparues du tableauVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
3,39

sur 45 notes
5
2 avis
4
12 avis
3
7 avis
2
3 avis
1
0 avis
Tout d'abord, gros merci aux éditions J.C. Lattès (Le Masque) et #NetGalley.fr pour m'avoir permis de retrouver avec grand plaisir ces personnages découverts dans le premier tome de Daria Desombre: " Tous les péchés sont capitaux".
J'ai retrouvé avec joie Andreï Yakovlev capiptaine à la police moscovite -La Petrovka- et Macha Karavaï - stagiaire spécialiste des meurtriers en série - à cette même police.
Macha se sort difficilement des conséquences de sa première enquête avec Andreï et vit presque cloitrée chez elle. Andreï ne fait ni une ni deux et décide, malgré tout, de lui parler de sa nouvelles affaire de jeunes femmes que l'on retrouve étranglées et disposées comme dans un tableau d'Ingres, mais surtout, couvertes d'un dessin d'Ingres. Un vrai? Un faux? L'intérêt est suscité et Macha accepte de retravailler et c'est sans parler de l'ennui qu'ils avaient éprouvé à ne plus travailler ensemble.
"Les disparues du tableau" , récit policier conventionnel mais qui se déroule dans une Moscou moderne, vivante, contemporaine, dans les musées et les grandes académies et c'est très instructif. Une histoire de disparues, de dessins volés avec des personnages au caractère bien trempé ce qui nous donne un moment de lecture plaisant. Des chapitres courts, dynamiques où les policiers, les victimes et le meurtrier prennent la parole. Une narration éveillée, intelligente, documentée et je suis certaine que je continuerai à avoir beaucoup de plaisir à retrouver ces personnages. Encore merci à #NetGalley.fr et aux éditions J.C.Lattès (Le Masque).
Commenter  J’apprécie          450
Chouette, j'allais à nouveau partir enquêter en Russie !

Non pas que j'ai de l'affection pour ses dirigeants, mais j'ai toujours eu un gros faible pour le pays et le duo d'enquêteurs que sont la jeune Macha Karavaï et son chef Andreï Yakovlev, me plaisent énormément.

L'avantage, avec cette auteure, c'est que les crimes ne sont jamais banals ! Sherlock Holmes aurait apprécié de se trouver face à pareil criminel qui élèvent le crime au rang d'art.

Les victimes n'apprécieront pas, bien entendu, la police va piétiner, s'arracher les cheveux et pour remonter la piste artistique du tueur en série, va falloir avoir de la culture (ben oui, elle est essentielle tout le temps) en peinture et notamment pour le célèbre peintre qui a laissé son nom dans une expression où on lui accole le mot "violon".

La France a (« avait », merde l'adresse a changé) le 36, quai des Orfèvres et la Russie possède le 38, rue Petrovka.

Malgré mon inculture en peinture, je n'ai jamais perdu pied dans ce roman qui allie le rythme, le suspense et bien des mystères quant à l'identité du tueur des jeunes filles et son mobile.

Comme un tableau, au départ, on ne verra que des taches de couleurs qui ne semblent rien vouloir dire, mais au fur et à mesure que l'auteure trempe sa plume dans la palette et l'étale sur la toile de son roman, le tout commence à prendre forme et c'est avec un grand plaisir que j'ai remonté la piste, aux côtés de Macha et Andreï.

Nos deux personnages sont toujours aussi tintés de réalisme, car comme nous ils ont peu, ils doutent, craignent que leur histoire d'amour n'aille pas plus loin, éprouvent de la jalousie… Leur histoire d'amour évite l'écueil de la guimauve et heureusement : je déteste les trucs mièvres.

Afin de mieux comprendre de quoi il était question en peinture, j'ai demandé à Google de me faire apparaître les toiles du maître, puisqu'il n'était pas question que je puisse aller les admirer au musée de Montauban ou à Saint-Pétersbourg, au musée de l'Ermitage. Cela permet de mieux comprendre la teneur du tableau et des motivations du criminel.

Si l'enquête était bien réalisée, ne manquait pas de suspense et de mystère, si le duo d'enquêteurs était toujours au top, que l'assassin avait de l'épaisseur, du talent, qu'il était "intelligent", que le scénario de l'enquête était instructif en ce qui concerne l'art, l'auteure n'a pas oublié de parler de son pays et de ceux qui souffrent, pendant que d'autres baignent dans le fric.

Ce n'est pas écrit noir sur blanc, c'est plus subtil que ça, mais si on lit entre les lignes, on est tout à fait capable de comprendre que tout le monde ne mange pas des sandwichs au foie gras en buvant du champagne, que tout le monde n'a pas les moyens de faire des études et que la classe moyenne n'a plus les moyens qu'elle avait avant.

Ce roman policier se laisse lire tout seul, avec addiction puisque l'on veut en savoir plus sur le meurtrier, ses mobiles. Les chapitres qui lui sont consacrés permettent de découvrir son enfance, de comprendre la genèse de son mal (pas de l'excuser), ses pensées…

Lorsque c'est bien fait, les changements de narrateurs donnent une autre épaisseur à un récit et c'est plus appréciable que le narrateur omniscient. Une fois de plus, l'auteure a réussi à le faire de manière intelligente en se mettant dans la tête des trois personnages principaux (même 4 puisqu'on a un passage avec une victime).

Une lecture que je conseille aux amateurs de romans policiers et qui souhaitent lire autre chose que leur came habituelle, de se dépayser et de se frotter à un tueur qui n'a rien d'un colonel Moutarde avec le chandelier dans la bibliothèque.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          220
Russie, un tueur en série enlève des jeunes filles pendant plusieurs semaines avant de les ramener chez elles, mortes. Sur leur cadavre, une esquisse.
Macha, stagiaire, est étudiante en droit. Elle travaille avec Andrei son supérieur avec lequel elle entretien une relation spéciale... Elle découvre le lien avec le peintre Ingres et enquête sur le vol des dessins. C'est ainsi qu'elle pourra découvrir le meurtrier.
En parallèle, on suit les séances de pose avec le tueur et ses victimes.
Un roman qui mêle découverte artistique et enquête. L'évolution et la construction de l'enquête sont bien menés. L'alternance de chapitre courts permet de dynamiser la lecture. L'auteure nous fait passer d'un personnage à l'autre, ce qui nous permet d'avoir une vision chorale de l'enquête.
Merci aux éditions le Masque et à Netgalley pour ce titre.
Commenter  J’apprécie          250
Les disparues du tableau Daria Desombre J.C Lattès.

C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Andreï Yakovlev, capitaine à la Petrovka et sa stagiaire Macha Karavaï. Pour sortir Macha de la dépression profonde où elle a plongé suite à la résolution de l'affaire évoquée dans Tous les pêchés sont capitaux, Andreï lui demande son aide pour élucider une série de meurtres, de toutes jeunes femmes portées disparues sont retrouvées mortes, étranglées et sur leurs cadavres le tueur a déposé des esquisses d'Ingres..
Cette enquête va nous mener de Moscou à Montauban, en passant par les musées prestigieux de Moscou .
Daria Desombre sait captiver son lecteur, le découpage de l'intrigue est très visuel, les personnages sont habilement croqués, nos deux enquêteurs professionnels et amoureux.
Un roman qui se lit d'une traite, passionnant et instructif et nous offre une immersion dans l'univers pictural d' Ingres...
La qualité de la traduction de Julia Chardavoine est un plus appréciable et apprécié.
Une lecture qui ne peut que combler les amateurs d'enquêtes policières . Un grand merci aux éditions J.C Lattès pour ce partage.
#LesDisparuesdutableau #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          170
Je suis ravie de retrouver Moscou, et ici le musée Pouchkine, dans l'univers de Daria Desombre ainsi que ses deux protagonistes, le rustre Andreï Yakovlev, le capitaine de en compagnie de la jeune stagiaire Maria Karavaï, désormais sa compagne à la vie comme à la Petrovka. J'avais apprécié le tome précédent, lequel nous plongeait au milieu des Vieux-Croyants, j'ai autant aimé ce volume-ci.

Nous retrouvons les deux moscovites quelques semaines après la fin de leur première enquête ensemble, qui a laissé la jeune femme totalement éteinte, à la limite de la dépression. Cette fois-ci, nous pénétrons la sphère artistique avec un tueur aux velléités picturales, enfin peu de délicatesse et de beauté, serait-on tenté de se dire. Mais n'allons pas trop vite. En revanche, on y retrouve un peu d'exotisme pour le lectorat russe pour qui le mot bouillabaisse sonne comme un borborygme infâme plutôt qu'une soupe délicieuse, comme l'oukha en serait un à nos yeux. C'est plutôt plaisant d'avoir agrémenté l'intrigue d'un arrière-plan artistique même si le premier plan, celui de la torture et de la mort, reste assez sinistre, j'en conviens. Je connais peu Ingres et son oeuvre, mais d'avoir recours à un peintre français, « physiquement » assez peu présent en Russie (les tableaux du maître présents dans le pays se comptent sur les doigts d'une mains: La Vierge à l'hostie au musée Pouchkine, un deuxième le comte Nikolaï Dmitrievitch Gouriev, 1821 se trouve à l'Ermitage, à Saint-Pétersbourg et un dernier en collection privée, si l'on en croit Daria Desombre), permet d'ébaucher une esquisse de lien avec ses lecteurs français.

Contrairement au tome précédent, l'auteure russe élargit l'horizon de ses deux enquêteurs et place le domaine d'investigation au niveau binational. Entre Moscou, son musée Pouchkine, Montauban, son musée Ingres et Paris, Ingres et ses filles, peintes, esquissées, crayonnées à la sanguine, au fusain restent le fil conducteur d'une enquête à deux mains, réunissant la France et la Russie, unies par une affectation et animosité particulières depuis bien longtemps, malgré un Napoléon 1er, malgré un pacte de Varsovie, malgré la Crimée. On apprécie cette vision élargie de la jeune auteure russe d'autant que Daria Desombre n'oublie surtout pas, encore une fois, d'ausculter et dépeindre la population moscovite, de relever l'indigence d'une population appauvrie, qui a bien du mal à s'extirper de la morosité du quotidien. de montrer l'insignifiance, le mépris et la fatuité de ces quelques privilégiés, qui étanchent leur soif en sirotant du champagne tout en se gavant de sandwichs au foie gras. Et enfin, cette classe moyenne qui fait la jonction entre les deux mondes mais qui manque de consistance. le capitaine et son manque de culture sont peut-être quelque fois risibles mais Daria Desombre leur pardonne bien volontiers face à ces falots prétentieux, incapables de profiter de quoi que ce soit.

La narration est découpée entre différents points de vue, on passe d'Andreï à Maria, du meurtrier à sa victime, ou même du capitaine russe à notre commissaire parisien Perrin, ce qui donne mouvement et action au roman. C'est d'ailleurs sur ce point notable qu'innove le roman de Daria Desombre. Cette alternance incessante de points de vue donne vie à une enquête somme toute classique, si ce n'est le modus operandi de cet obscur assassin bohème. Parce que le motif pictural donne un peu de relief et de couleurs à l'enquête, on vogue entre classicisme français à la peinture de genre hollandaise au fameux musée Pouckhine et à travers ce faussaire, ce meurtrier, un génie de la peinture, et du crime, qui malgré tout son talent reste un marginal du monde de l'art et de la vie. C'est ce qui m'a d'ailleurs attiré dans ce roman moscovite. Dommage que le personnage de Macha soit un peu lisse, et que le couple qu'elle forme avec Andreï un brin convenu.

En dehors de cela, c'est un roman addictif grâce notamment à une auteure qui a su créer, dans son écriture, un clair-obscur unique, celui des pulsions à la fois créatives et meurtrières, de l'assassin. Quelques moments piquants et cocasses, et d'autodérision, notamment celui de l'entretien du capitaine russe et du commissaire français, aussi peu doués en anglais l'un que l'autre. Un régal! En dehors de ce cela, un point me tracasse: pourquoi la traductrice utilise le mot contrefacteur, et non pas faussaire. Après une petite recherche, pour moi-même, il m'est alors apparu qu'un contre-facteur « reproduit une oeuvre existante » alors que le faussaire « ne fait » que reproduire le style de l'artiste. Merci, Prodezarts.com

J'ai passé un moment tout à fait agréable, en vacances loin de la France, juste à mi-chemin de Moscou et de Paris, en compagnie de ce roman, de Macha, d'André et d'Ingres. Il me semble que Daria Desombre annonce par ailleurs un troisième tome, Andreï le capitaine de police reste un personnage à exploiter. J'attends ainsi de voir où la mènera de nouveau son inspiration.










Lien : https://tempsdelectureblog.w..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il faut dire que le dessin était sacrément intrigant. Macha n’était pas férue de néoclacissisme, mais dans ce cas précis, inutile d’être un spécialise pour admirer le résultat. La signature apposée à la volée dans un coin, le coup de crayon léger mais assuré, l’ovale délicat du visage, les formes arrondies qui semblaient découler l’une de l’autre: l’épaule, le coude, la hanche, les genoux…

« C’est de la sanguine, dit-elle à voix haute. Une très belle esquisse. » Et elle ajouta en levant les yeux vers Andreï: « Demain, j’irai au musée Pouchkine si tu es d’accord. » Il acquiesça. Elle avait terriblement envie de sortir le dessin de la pochette en plastique et de sentir entre ses doigts ce vieux papier granuleux teinté de taches sombres. Elle retourna la pochette et se se figea.

Il y avait quelque chose d’écrit au verso. Ni à la sanguine, ni au fusain.

Mais au crayon. Le trait était si fin et si net que la mine avait dû être affutée à l’aide d’une lame jusqu’à ce que la pointe soit sur le point de se briser.

« Chez lez femmes », déchiffra-t-elle lentement. Et elle regarda Andreï en françant les sourcils. « Le mot femme est au pluriel dans la phrase. »

Andreï mordit dans une meringue d’un air pensif: « Des femmes tueuses? Un club de dames ninjas »
Commenter  J’apprécie          10
Encore une de ces filles "portées disparues". Tu vois, c'est une histoire bizarre. D'abord les filles disparaissent. Les filles les plus banales qui soient. Pas des top-modèles, pas des filles de banquiers ou de célèbres animateurs télé. Autrement dit, on peut tout de suite exclure la piste d'un enlèvement avec rançon à la clef. D'ailleurs, y'a jamais le moindre coup de fil pour réclamer de l'argent.
Commenter  J’apprécie          30
Andreï jeta un regard lugubre vers le cadavre. La fille avait les mains posées sur la poitrine. Elle tenait, dans l’une, une feuille de papier épais aux bord irréguliers. Exactement comme si la feuille avait été déchirée le long d’un pli. Ou qu’elle avait été découpée à l’aide d’un coupe papier
Commenter  J’apprécie          20
A l’évidence, la jeune femme connaissait par cœur tous ces romans et il émanait de cette petite bibliothèque un parfum d’amertume. Le rêve d’une autre vie. Le rêve d’autres hommes, en tous poins différents de ceux qu’elle avait pu trouver ici, en banlieue de Moscou.
Commenter  J’apprécie          20
Et lorsqu'on était amoureux, il arrivait que l'on entoure l'objet de sa passion de mille petits gestes imperceptibles pour l'empêcher de tomber, de s'éloigner, ou d'échapper aux sentiments.
Commenter  J’apprécie          20

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (101) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature russe

Lequel de ses écrivains est mort lors d'un duel ?

Tolstoï
Pouchkine
Dostoïevski

10 questions
437 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature russeCréer un quiz sur ce livre

{* *}