Gloria est une vieille gamine caractérielle et capricieuse qui retrouve par hasard un ancien amour rencontré vingt ans plus tôt , lors d'un séjour en asile psychiatrique . Tout les sépare , le milieu d'origine , il est plein aux as et vient d'une famille bourgeoise , elle est prolo et érémiste , la vie , il a réussi à la télé , elle zone dans les bars , se cuite et se came . Et pourtant , ils s'aiment ... et feront à nouveau un bout de chemin ensemble . Intrigue rebattue , la bluette romantique cucul , l'historiette à la Delly revue Harlequin ou Nous Deux ...
Despentes pourtant a l'air de connaître la recette , elle a beau pétrir allègrement en se torturant des neurones passablement fatigués , délayer pendant 330 pages sur ses états d'âme de femelle indécrottablement romantique , carburer au scotch et à la Kro , pimenter au bedo et à la coke et nous assourdir de musiques aussi snobs qu'improbables , à l'arrivée le lecteur n'a droit qu'à un brouet bien insipide .
Et pourtant , elle fait des efforts , elle n'oublie pas les gros mots , les abus de langage "caillera" qui amusent tant nos bobos décadents des beaux quartiers . Et rien n'en sort , rien ne vibre vraiment . "La story d'une taspé keuponne qui s'retrouve chez des bourges qui la calculent pas ..."
N'importe qui peut déblatérer dans un français approximatif et ça ne donnera pas forcément un style . N'est pas Bukowsky , Miller ou Céline qui veut ! Melle Despentes n'est au plus que la nouvelle
Sagan , c'est à dire pas grand chose . le bouquin est sans grand intérêt , sorte de littérature kleenex , aussitôt lu , aussitôt oublié . On regrette le temps qu'on y a passé et on se dit qu'une nouvelle de 30 pages bien tournées aurait largement suffi . On se demande pourquoi et comment Grasset publie ça en le présentant comme " le livre le plus émouvant de
Virginie Despentes " . Désolé , mais je n'ai pas été ému .
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