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Critique de Rodin_Marcel


Despentes Virginie - "Les chiennes savantes" - (ISBN 978-2290045800)

Intrigué par le battage médiatique (de mauvais aloi) orchestré autour de cet auteur Despentes, je me suis résolu à aller voir par moi-même et ai donc acheté deux de ses romans, l'un intitulé "Baise moi" et l'autre "Les chiennes savantes".
Compte-tenu de l'intérêt de ces "oeuvres", je me limiterai à une seule et même recension, ça suffira.

Qu'il y ait en ce bas monde des détraqué(-e)s n'est guère étonnant ni nouveau, c'est même une des caractéristiques de l'espèce humaine, et cette dame possède des circonstances atténuantes puisqu'elle raconte avoir été victime d'un viol dans sa jeunesse. Après quoi elle aurait tenté de travailler comme tout le monde, mais aurait – comme tant d'autres avant elle – rapidement découvert que la vente de ses charmes via le Minitel rapportait beaucoup plus et bien plus rapidement, enchaînant cette noble activité de prostitution avec celles d'exhibitionniste dans des "peep-shows" ou de rédactrice d'articles dans des revues consacrées à ces "musiques" basées sur le maximum de décibels asséné à des auditeurs demi-sourds.
Ayant découvert que ses indéniables talents d'écriture étaient tout aussi commercialisables que ses charmes, elle se voue depuis à la rédaction de romans à la mode, dans le genre dénommé "trash" dans les cercles de la branchitude germanopratine et tout simplement "ordurier" par les autres, rétrogrades et attardés. Succès fulgurant dans les cercles cultureux branchés, délicieusement affriolés : les prix littéraires pleuvent sur ce tas d'immondices, et on nous fait le sempiternel rappel des Sade, Baudelaire, Bataille et autres. Sauf que ce n'est pas si simple : à la grande différence de ces "auteurs maudits" dont les écrits circulaient "sous le manteau" avec un (subversif) parfum de souffre, la littérature à la Despentes est aujourd'hui glorifiée, portée aux nues, encensée par les milieux mondains, et devient source de confortables revenus : la prostitution littéraire a – elle aussi – toujours existé, les historiens nous disent qu'un phénomène similaire s'observait déjà dans la Rome décadente.
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