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3,55

sur 496 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ici, il ne s'agit pas d'une comédie des moeurs mais bien d'un attentat aux bonnes moeurs.
Entre le peep show et le bar à pochtrons du coin, on découvre une jeune femme, Louise, qui se veut chienne et qui pense savamment maîtriser tout sentiment amoureux.
Râté.
Bien sûr.
Et quand l'origine d'un sentiment est sordide... les jolies choses ont du mal à faire surface.

Ce n'est que le deuxième roman que Virginie Despentes a écrit, et déjà elle semble avoir laissé tomber le simple étalage d'actes cons et gratuits comme j'en avais eu le sentiment après avoir lu son premier ouvrage.
Ici, elle arrive à légitimer la marginalité et les errances de Louise tout en lui en mettant plein la tête.
En choquant.
Bien sûr.
Parce que si vous ne connaissez pas Mme Despentes et que vous êtes du genre à préférer qu'on vous le dise avec des fleurs, sachez tout de même que vous risquez d'être un brin décontenancé. Ça ne fait pas de mal de l'être de temps en temps, mais autant le savoir.
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Lorsque l'on imagine les romans de Virginie Despentes beaucoup d'amalgame sont faits. On pense glauque, grossier, violent, et j'en passe. Mais il ne faut pas s'arrêter à cette première image et découvrir la profondeur de ses textes. Pour ma part, je sors toujours perturbée par ses écrits, non pas pour la violence des mots, mais pour la justesse dans ses sentiments. On nous confronte une fois de plus avec ce qu'il y a de plus vil dans notre société. Mesdames et messieurs attention vous allez pénétrer un autre monde !

On se retrouve à Lyon dans le monde de la nuit. Entre magouille, trafic et meurtre, rien ne semble paisible dans cet univers, car tout est plus sombre la nuit. C'est dans un peep show que notre histoire va se construire. Louise y travaille et entre sa vie avec son frère et les sorties au bar, rien ne semble parvenir à la toucher. Mais à la suite d'un meurtre au sein de son lieu de travail, tout va prendre une bien étrange saveur.

Dans ce texte, ce n'est pas la violence qui m'a le plus marqué, mais la justesse dans la solitude de notre héroïne. Louise est entourée de personnes, mais c'est perpétuellement seul qu'elle gravit sa vie. Ce roman nous dresse le portrait esseulé de cette jeune femme qui se cherche encore. Son boulot ne l'ennui pas, il l'excite même, mais c'est le concept du travail qui la dérange. C'est dans sa quête personnelle qu'elle va essayer de se construire. Mais comme toutes les âmes un peu fragiles, c'est dans les bras d'un homme qu'elle va croire devenir enfin quelqu'un … Grave erreur !

Ce livre nous présente le chemin parcouru par cette jeune femme qui va se soumettre complètement pour un homme. On nous démontre du pouvoir que les hommes usent pour utiliser et parvenir à leurs fins avec les femmes qu'ils ont choisi. Ce texte est dur car il ne cherche pas à faire semblant. Il ne cherche pas à cacher les choses, tout est dit et pourtant rien ne se sait. C'est une lecture profonde, on entre dans un nouveau monde, un univers à part où chacun essaye de vivre coûte que coûte. Chacun cherche sa place et personne n'arrive à la trouver. C'est dur de se construire dans cet univers, dans ce monde où l'isolement renforce le sentiment d'abandon. Loin des stéréotypes, cette lecture n'est pas glauque mais simplement différente de ce que l'on pourrait imaginer, elle est percutante !
Lien : https://charlitdeslivres.wor..
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Je l'ai lu en 1996, dans sa première édition Florent-Massot POCHE REVOLVER numéro 6. (59, 00 FF à l'époque)
Un petit peu moins (à peine) hard que le précédent de cette auteure sulfureuse... Mais aussi bien écrit.
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Un livre assez mediocre je dois bien avouer, meme si je suis toujours autant fascinée par le style de Despentes je n'ai pas réussi à m'immerger dans l'histoire. Peut etre à cause du sujet par certains aspects trop banal, les personnages sont assez inodores pour qu'on ne puisse pas s'y attacher
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Mon premier livre de cette auteure sulfureuse qui fait parler d'elle et dirins nous il y a ici du bon et du moins bon,de tres bons passages et des longueurs evitables.Le resultat est correct,sans etre un chef d'oeuvre ce livre se lit avec plaisir et permet de decouvrir l'univers de l'auteure.
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Louise est strip-teaseuse, elle travaille dans un peep-show lyonnais, deux collègues de travail sont sauvagement assassinées. La jeune femme se retrouve entrainée dans une sorte d'enquête qui la conduit jusqu'à l'inéluctable.
Ce roman qui prend la forme du polar noir permet à l'auteur de plonger dans les méandres de la prostitution, du strip-tease et plus généralement du commerce du sexe. Les personnages principaux sont des femmes : paumées, fortes ou dominantes elles finissent généralement victimes des hommes. C'est le cas de Louise qui refusant le contact des hommes, finit sous la coupe de son violeur, c'est celui de la Reine-Mère, chef maquerelle, de Sonia et de Mireille, détruites par l'amour destructeur pour un homme, c'est celui de Laure pathétique amoureuse de Saïd.
Le peep-show métaphore des relations hommes/femmes.
La dope et l'alcool omniprésents pour continuer à vivre.
Despentes parle bien de la marginalité. La fragilité de ses personnages transparait à chaque page du récit.
L'auteur ne juge pas, ne condamne personne, chacun est renvoyé à ses propres responsabilités, à ses propres choix (même si certains choix échappent à la pleine conscience des sujets).
C'est sombre.
C'est sans avenir.
C'est trash.
C'est punk.
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Encore une fois Despentes nous plonge dans les bas-fonds : cette fois, la prostitution et tout le glauque qui peut y être associé. Sur fond de polar, elle nous décrit à travers les personnages un univers qui nous est inconnu mais que l'on soupçonne. C'est cru, c'est violent, mais c'est réel. Etre choqué c'est se voiler la face sur la condition de certains. Âmes sensibles s'abstenir !
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Après avoir lu King Kong Théorie, Mordre au Travers ou encore Bye Bye Blondie je me suis attaquée au second roman de l'autrice-réalisatrice Virginie Despentes que j'apprécie énormément. Autrice controversée au style cru et provoquant, elle ne mâche jamais ses mots et n'épargne pas le lecteur. Pour ce roman direction la ville de Lyon, dans les années 90, au sein des peep-show où meurtres et relations toxiques sont monnaies courantes.
On va donc suivre le personnage de Louise qui travaille dans un peep-show à Lyon. Un jour, deux filles qui travaillent avec elle sont retrouvées mortes assassinées de façon barbare tandis qu'un dénommé Victor est recherché par plusieurs personnes pour de mystérieuses raisons. Entre sa vie avec son frère, la tournée des bars et ce boulot à l'Endo qu'elle aime, on suit l'espace d'un instant sa vie.
Si j'ai apprécié cette lecture ce ne sera pas mon roman préféré de Virginie Despentes pour la raison première qu'il est très difficile de s'attacher au personnage principal, Louise. Sans être antipathique elle ne semble pas réellement touchée par ce qui se passe autour d'elle, elle est assez froide, elle a l'habitude de la violence liée au milieu de son travail. Elle fait des choix pas toujours évidents, pas forcément rationnels, que nous ne ferions pas, ou que nous pensons ne pas faire. Mais c'est là le talent de Virginie Despentes, proposer des personnages authentiques, qu'on ne comprend pas forcément car ils sont mus par des désirs et des logiques qui leurs sont propres comme de vrais personnes du monde réel. Nous aussi dans la vie de tous les jours on fait des choix que les autres ne comprennent pas ou qui sont illogiques...
Suite de la chronique sur Pugoscope.fr !
Lien : http://pugoscope.fr/3511-les..
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Après avoir lu avec passion les deux tomes de Vernon Subutex, il était urgent pour moi d'aller plus loin avec Despentes. le style de Vernon Subutex m'avait plu, sans concessions, franc et direct.
Dans Les Chiennes Savantes, j'ai eu des difficultés à suivre le fil au tout début mais on finit par plonger dans l'histoire, dans ce style toujours aussi propre à Despentes. Finalement, on se retrouve placés au beau milieu de tout ces personnages.
La relation Louise / Arthur vient mettre en avant plusieurs aspects psychologiques intéressants notamment celui de l'argent qui rend aveugle dans ces milieux où la vie quotidienne est rude.
L'appel financier devient trop important et la confiance est tout de suite accordée. Or, le départ d'Arthur après avoir récupéré son graal illustre parfaitement cette situation.
Un roman à recommander et qui en appelle d'autres à lire chez Despentes, voir même à devenir pressé de la sortie du tome 3 de Vernon Subutex ...
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Un roman à la façon d'une tragédie grecque à l'enchaînement implacable, mais sans rois et reines, juste des désespérés, au sens moderne du terme, vivant des vies désespérées.
J'ai aimé :
Le récit qui se déroule sans possibilité de retour.
Les personnages, flous au début, qui se précisent au fur et à mesure de l'intrigue, comme la mise au point d'un objectif photographique.
Le mélange des genres, policier, comédie de moeurs, romance.
J'ai moins aimé :
Le style d'écriture, parfois trop direct, malgré de très belles fulgurances
A lire
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