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Critique de Ewylyn


J'ai lu ce roman dans le cadre du Weekly Book Color Challenge et j'en ressors plutôt satisfaite, j'apprécie la nouvelle façon de présenter le récit. Trois parties bien différentes, sans être un coup de coeur, il s'avère intéressant et agréable à découvrir. J'adore l'idée de parler de l'Assinie, c'est original et bien pensé.

Je ne peux que regretter que les choses s'arrangent trop vite ou que l'Assinie est parfois laissé de côté. J'aurais réellement aimé savoir si les projets d'Aniaba se réalisent, un petit épilogue n'aurait pas été de trop. Ce sont pour moi, les défauts majeurs du roman, sinon, il est top et sympathique à lire. Peut-être, un tout dernier détail, la tripartition avec deux protagonistes principaux amène des certaines bases à poser ; un côté plus descriptif plutôt qu'action est à prévoir.

Néanmoins, ça se lit facilement et avec envie. Comme toujours, l'auteure sait allier une grande fluidité dans l'écriture, un bon travail dans les descriptions et dans les émotions, avec une maîtrise soignée dans le vocabulaire du 17e. Je n'ai pas souffert ni d'ennui, ni de longueurs, je suis restée, tenue en haleine par l'intrigue. Sans être révolutionnaire, elle sait être efficace et prenante, agréable à lire, avec de bons thèmes : politique, différences de cultures, esclavagisme, famille et romance. Avec cette fois-ci, la joie de retrouver Versailles et le roi.

La première partie nous présente le voyage d'Aniaba, de son Assinie natale jusqu'à son arrivée à Paris. Cette partie est loin d'être très joyeuse, les débarquements français, les galères et l'esclavagisme, la vente d'esclaves à La Rochelle, la perte d'amis, de repère... Aniaba nous raconte tout, ses espoirs, ses peines ; ainsi, il devient de plus en plus attachant. Il a cette envie de faire de la France un autre monde joyeux, heureux où tout ira mieux, on peut le taxer de naïveté, mais ce n'est pas mon cas. Je peux comprendre ce qu'il ressent.

La seconde partie nous présente Adélaïde de Pélissier, une jeune normande envoyée à Saint-Cyr. de sa vie campagnarde à son entrée dans la maison d'éducation royale, Adélaïde nous raconte son parcours, son assiduité, son respect pour sa famille. Elle est différente et pourtant, elle représente l'idée que je me faisais d'une jeune fille au 17e. Polie, effacée et douce, limite docile — mais uniquement en façade, car au fond, elle bouillonne d'idées, elle est réfléchie, vive d'esprit, mature et sensible. Je l'ai trouvé très différente des autres Colombes rencontrées jusqu'à présent. Pour le coup, son histoire avec son fiancé, sa vie à Saint-Cyr, à la cour m'a passionnée. Son histoire de coeur et de famille m'a intéressée jusqu'au bout et j'avais peur que tout se finisse très mal pour elle.

La troisième partie mêle les deux personnages. Entre respect et profonde amitié, nos deux comparses vont se lier pour sauver leurs vies, les gens qu'ils aiment et leur honneur. Une partie plus entraînante en terme d'actions et de rebondissements, même si les deux premières parties savent créer la surprise. Les protagonistes secondaires sont assez attachants et sympathiques, je pense à Gabriel notamment ou aux autres Colombes, à la petite soeur d'Adélaïde. La tante de cette dernière est très amusante, excentrique et bienveillante, j'aime beaucoup ses tractations et ses interventions. Même Banga parvient à créer de bonnes surprises.

En conclusion, j'ai pas mal d'affection pour ce dixième opus, avec sa nouvelle présentation, une intrigue claire et attachante, de bonnes idées comme la dentelle ou l'Assinie. Adélaïde et Aniaba sont deux personnages très agréables à suivre, captivants et originaux. L'histoire se révèle fort bien écrite, la romance s'avère sympathique, sans être un coup de coeur à cause de ses défauts, il reste néanmoins bon. Une bonne lecture au final.
Lien : http://la-citadelle-des-livr..
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