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Citations sur L'une & l'autre (12)

(...) les femmes qui ont choisi le verbe (les mots, les phrases) pour manière de vivre (...) reconnaissent-elles qu'elles doivent à leurs aînées; combien leur a ouvert la voie telle ou telle auteur qu'elles ont découverte à un moment clef de leur existence, les autorisant à écrire et publier à leur tour. Les autorisant aussi à s'accepter comme telles, femme écrivant et écrivain à plein temps.
"Ce sont des femmes comme toi qui m'ont donné la force, toujours renouvelée de voler", écrit Lorette Nobécourt en s'adressant à Marina Tsvetaeva. Alors ces anciennes semblent être autant des modèles littéraires que des modèles de vie; en somme des maîtres emblématiques qui, une fois lues, ont laissé une empreinte indélébile.[ préface de isabelle Lortholary, p.8]
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Camille Laurens
...les bibliothèques sont douces aux fous, qui y sont plus nombreux qu’ailleurs. Est-ce de fréquenter des livres où rien n’est impossible, où les oranges sont bleues et les femmes des oiseaux ? Ou bien le lieu leur permet-il simplement d’échapper à la violence du monde au-dehors ? Je savais en tout cas comment fonctionnent les fous – comme les écrivains : un mot suffit à les embarquer.
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extrait de Cristina Campo par Cécile Guilbert
« Pour savoir écrire il faut avoir lu, et pour savoir lire, il faut savoir vivre. » Lorsque j’ai découvert, il y a vingt ans, cet axiome de Guy Debord, j’ignorais encore qu’un certain Alessandro Spina le formulerait ainsi à propos de Campo : « Elle sait que l’art d’écrire présuppose l’art de lire, et que l’art de lire demande à son tour l’art difficile, inaccessible, d’hériter. » De quoi ? de la mémoire, du rêve, du paysage, de la tradition – ces « quatre sœurs à la face obscure », ces quatre sphinges avec lesquelles elle ne cessera d’entretenir un long et insatiable rendez-vous amoureux.
(...) Plus essentiel encore : savoir lire implique de pouvoir tout lire. La Bhagavad-Gita et Maître Eckart, Dante et le drame japonais, le théâtre espagnol du XVIIe siècle et la poésie persane, chinoise, indienne, etc. Car ces « lectures multiples à l’infini, il n’est pas de strates de hauteur ou de profondeur qu’elles ne touchent pas ».
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Cristina Campo (1923-1977) par Cécile Guilbert

(...) c'est l'un de ces "livres foudre" dont le gai savoir vous aide à renaître et à vous sauver. Un de ces volumes enchanteurs auquel s'applique l'étonnante définition que son auteur confère elle-même à l'excellence : "Un des rares objets en compagnie duquel (selon une définition fameuse du grand art) on pourrait rester en prison pendant des années sans devenir fou." ( p. 243)
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Cristina Campo (1923-1977) par Cécile Guilbert

Car à qui est spirituellement affamé, lire des livres et en écrire ne suffit pas, ne suffira jamais. Il est tout aussi vital d'en susciter, d'en traduire, d'en faire publier, d'en conseiller, d'en rendre compte, d'en parler autour de soi. (p. 260)
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Ecrire pour faire souffrir le diable ? cela pourrait être, en effet- et cela me convient- une définition possible de la littérature. (p. 267)
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Cristina Campo (1923-1977) par Cécile Guilbert

"Un poète qui prêterait à toute chose visible ou invisible une égale attention,pareil à l'entomologiste qui s'ingénie à formuler avec précision le bleu inexprimable d'une aile de libellule, ce poète-là serait le poète absolu" . Contempler attentivement l'immédiat équivaut alors à ressembler au fou, au saint, à l'idiot du village extasié devant ce qui l'a initialement ébloui. (p. 247)
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Cristina Campo (1923-1977) par Cécile Guilbert

Une fête du cœur qui étreint tout autant la littérature que la peinture, l'architecture que l'art des tapis, mais aussi la liturgie qui "comme la poésie est splendeur gratuite, gaspillage délicat, plus nécessaire que l'utile"- quoique chez Campo tout soit liturgique car tout -sanctifié- (p. 244)
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Cristina Campo (1923-1977) par Cécile Guilbert

Ces livres sont ceux qu'elle nomme "the lovely kinsmen of the shelf" (" les chevaliers invaincus du rayonnage"), avec lesquels elle ne cessa jamais de dialoguer: John Donne, Hoffmannsthal, William Carlos Williams, Katherine Mansfield, Simone Weil, Emily Dickinson, Gottfried Benn. Serrés dans une petite table de chevet comme des talismans, toujours à portée de la main, ces élus ne possèdent-t-ils pas l'éternelle fraîcheur vivace qui n'anime guère tant d'êtres prétendument vivants ? (p.259)
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Cristina Campo (1923-1977) par Cécile Guilbert

"Pour savoir écrire il faut avoir lu, et pour savoir lire, il faut savoir vivre" Guy Debord
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