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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Entrer dans l'univers des Saltimbanques, d'abord imaginés par l'illustratrice Emmanuelle Houdart qui a soumis ses personnages à Marie Desplechin pour qu'elle les raconte et tisse une toile dans laquelle ils pourront se déployer à leur juste mesure, c'est s'aventurer sur un piste ou se joue le destin d'une faune remarquable, à la fois grotesque et touchante. S'y côtoient des soeurs siamoises, une femme à barbe, le lanceur de couteaux, et bien d'autres, artistes d'un cirque qui s'arrête pour six semaines dans le village du narrateur, un enfant de dix ans qui, année après année, nous livrera ce qui unit chacun d'entre eux, ce qui les divise, ce qui les rend uniques et attachants.

L'album, immense, nous donne l'occasion d'examiner dans les moindres détails chacun des personnages, dont seule une partie a été exploitée dans le texte qui tient sur une page, elle aussi immense, donnant ainsi au jeune lecteur d'imaginer bien des histoires à partir d ce qui a été laissé volontairement dans l'ombre.

De plus, l'album donne lieu à un voyage exceptionnel où celui qui voudra s'asseoir dans les coulisses en compagnie ds deux créatrices ne pourra que se laisser emporter et séduire tant l'itinéraire proposé est invitant, nous entraînant sur les chemins de l'imaginaire et les avenues qu'emprunte parfois le coeur à l'heure où il hésite encore.

Saltimbanques, un album rien de moins que remarquable.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Ce livre est un petit trésor. Quoique pas si petit vu sa taille.
Marie Desplechin offre ici un texte sensible sur la différence grâce aux portraits des artistes de cirque. Tous considérés comme des monstres de foire à cause de leur difformité (femme à barbe, homme-tronc, colosse...) ou de leur talent (dompteur de mouches, diseuse de bonne aventure, ventriloque...), ils se révèlent en fait des êtres tout ce qu'il y a de plus normal dans l'expression des sentiments, des plus nobles aux plus viles. le tout dressé dans une langue qui coule toute seule.
Et les illustrations! de magnifiques petits tableaux. C'est coloré, vif, décalé, baroque, plein de vie. le choix du colosse pour la couverture du livre obtient mon adhésion sans réserve. Cet homme puissant tatoué au coeur tendre est tout simplement sublime.
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Marie Desplechin décide de nous raconter les histoires douces-amères de personnages hauts en couleurs et marginaux qui ont fait danser notre imagination, les artistes de cirque. de la femme à barbe à l'homme tronc, de l'homme à la grosse tête aux soeurs siamoises, chacun raconte sa vie, ses rencontres et ses amours, heureux ou déçus. Chaque personnage, que l'art et la différence ont placé sur les chemins, est évoqué avec un brin de poésie, d'humour et de fantaisie, les rendant touchants, plus humains que dans le bestiaire fantastique dans lequel nous les avons placé. On pourrait qualifier "Saltimbanques" de roman illustré malgré son format album, illustré des charmantes bizarreries d'Emmanuelle Houdart.
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Un album hors norme.
Des soeurs siamoises, une femme à barbe, un colosse, une lilliputienne, un homme-tronc… non, il ne s'agit pas d'un remake de Freaks, mais du dernier album d'Emmanuelle Houdart, Saltimbanques. Onze très beaux et étranges portraits d'artistes de cirque comme autant d'invitations à imaginer pour eux des vies extraordinaires et des numéros stupéfiants. L'illustratrice a confié ses personnages à Marie Desplechin, qui leur a donné un nom et leur a inventé un destin fabuleux.
Quand la caravane s'arrête pour la première fois dans son village, le narrateur a dix ans. Commencent six semaines enchantées. Au fil des ans, il connaîtra tout ou presque de la troupe et c'est donc lui, tel Monsieur Loyal, qui va nous raconter comment chacun a trouvé sa place dans cette famille élective. Les onze histoires se croisent, des liens se tissent, des couples se forment (ou pas : le Colosse au coeur de pivoine aime sans espoir la femme du Lanceur de Couteaux).

On retrouve l'univers hybride d'Emmanuelle Houdart – corail ou végétal, masculin ou féminin, plume ou poil ? – et ses motifs récurrents – l'oeuf, l'éponge, les livres.

Quand l'image pourrait être trop dérangeante ou cruelle, le texte de Marie Desplechin rassure : le manteau de Madame Lucia n'est pas en « peau de gosses » mais en panne de velours, les Soeurs Siamoises seront opérées et séparées « sans trop de souci », les petites jambes monstrueuses de la Ventriloque ne sont que des boudins bourrés de kapok. L'étrangeté devient source de fascination et de séduction : les femmes du village jalousent Gerda, qui « sans sa barbe (…) n'aurait été qu'une jolie femme ». Comme au cirque, on s'étonne, on tremble, on rit avec ces hommes et ces femmes pas comme les autres et pourtant nos semblables, nos frères.
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