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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce roman m'a fait penser à La soupe aux choux. C'est le médecin alcoolique de cette bourgade du Limousin qui constate le décès de la vieille mercière. Une autre femme meurt, puis encore une autre et encore... Que des femmes. Bizarre, chaque fois il y a un moustique. Zzzz Une bonne petite détente de polar acidulé aux expressions de Desproges.
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Un drôle de livre qui impose une drôle de lecture. Sans trop savoir vraiment à quoi ça tient. Peut-être dans la rythmique particulière de la prose qui semble avoir été écrite pour être "dite". Alors comme au moyen-âge quand les textes n'avaient pas encore de ponctuation très évoluée ni même d'espace pour séparer les mots, là, il faut lire à haute voix. Peut-être pas vraiment à haute voix mais s'imaginer l'auteur en train de nous le raconter, oui. Pour ma part, j'ai bien fonctionné sur cette méthode d'autant que les phrases de Desproges sont souvent telles que l'on est dans l'incapacité de savoir à l'avance comment elles vont se terminer - ce qui malheureusement est la cause d'une lecture rapide de certains textes mais pas celui-ci. Donc il faut y mettre le "ton" et rendre le souffle - une sorte de résurrection quand on y songe et c'est encore mieux si on arrive à se souvenir de l'accent du fantaisiste - alors que la lecture impose la reconstruction d'un univers, ou pour le moins d'images plus ou moins complexes, ici c'est la reconstruction d'une forme sonore presque chantée : un one man show perso avec le bonhomme, là, dans les projecteurs. Ceci dit, on aime ou on n'aime pas. Question de sensibilité personnelle et de capacité d'adaptation. Il faut toujours un petit moment pour... comment dire ? se faire au style de l'auteur - tous les auteurs pas celui-ci en particulier. Mais dans le cas de ce petit polar, si on passe cette étape, il est possible que l'on aille jusqu'à l'analyse du contenu qui pour l'instant, au moment où j'écris ces lignes, me fait surtout penser à un collage (plutôt réussi) d'articles tirés de France-Dimanche, Ici Paris et Détective réunis par quelques manchettes de Télérama (là, ça en dit plus long sur ma culture que sur le contenu réel du bouquin, tant pis !). A la longue - passée la centième page - la lecture devient un peu comme une épreuve de force. On saute continuellement de traits d'humour dignes du détachement et de la distance d'un parfait gentleman à un humour graveleux basé sur des lieux communs du moment - entendre : la période allant du début de la fin du règne de Giscard d'Estaing (1979-81) à la fin de celui de François Mitterrand vue au travers du Bébête show (1994, quoique ... ici, le crapaud vert qui se prend pour dieu apparaît sous les traits d'un bonhomme ternasse équipé d'un parapluie échappé d'un des ennuyeux tableaux de Magritte) -, sans compter les incrustations de vocabulaire pédant et les références d'une cuistrerie qui ne font sourire que ceux qui ne les comprennent pas. Ce mouvement entre les quatre points cardinaux de l'humour selon saint Desproges finit par engager, pour essayer de suivre, un tressautement continuel de la comprenette qui lui donne l'impression de rouler à vélo sur les pavés du nord, épreuve pénible s'il en est pour tout fondement qui se respecte, insupportable plus d'une heure pour une cervelle moyenne - la mienne étant un peu en dessous (j'ai appris récemment avec Edith Wharton que je ne savais pas lire et la majorité des babelionautes conviendra avec cette critique que je ne sais pas écrire non plus), je n'ai pas dépassé des périodes de lecture de plus 45 minutes. Pour résumer : c'est un peu comme les rillettes. Il y a du gras et du maigre. C'est tout mélangé en si petits morceaux qu'on pourrait en ajouter, ou même en enlever, sans voir la différence. Mais on a beau savoir que ce n'est pas bon pour la santé ni pour la ligne, on y revient quand même ...
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Tiens, un roman de Pierre Desproges, je ne savais pas qu'il avait écrit un roman, je ne le connaissais que, comme un humoriste qui a marqué son empreinte.
Alors je prends. je découvre le Desproges que je connaissais, avec un humour décapant, acerbe, un humour d'une noirceur terrible, d'ailleurs le thème de son livre parle de meurtres de femmes dans un patelin au fin fond de la France. Et il y en a beaucoup des meurtres. Desproges dresse une liste de personnages plus caricaturaux les uns par rapport aux autres, mail il fait cela de façon magistrale.
Les mots s'enchainent, et c'est un plaisir de voir la langue française traitée ainsi, et il sait y faire, le Desproges, et il est parfois bon de s'armer d'un dictionnaire pour suivre la lecture.
Reste le roman en lui-même, que l'on peut aimer ou détester, ou encore être mitigé, comme moi.
Mais Desproges était réputé pour son vocabulaire, et ici, il ne Desproges pas à la règle.....
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Petit livre d'une rare densité tant le jeu sur et avec les mots est présent. Il prend même le pas sur l'intrigue. C'est un exercice de style surréaliste, en somme. Figures, néologismes et jeux de sons sont foisonnants, exubérants et drôlissimes.
Desproges est un grand : il manie avec génie le vocabulaire et les références culturelles. Tout le monde en prend pour son grade, du journaliste au handicapé en passant par le péquin ordinaire. Toutes et tous sont mangés à la sauce satirique.

C'est mon premier Desproges et j'ai été servie !
Lecture jubilatoire et si rocambolesque qu'elle en devient un peu fatigante... le surgissement de l'extraterrestre est de trop. Trop de surréalisme tue le baroque.
Et à la fin, tout le monde meurt. Ou presque.

C'est une sacrée expérience plus qu'une expérience sacrée bien que la référence liturgique, dénoncée, demeure en filigrane.

L'atout majeur de ce récit : entendre à nouveau Desproges parler.
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C'est, si je ne me trompe le seul roman de Pierre Desproges. Dans son style bien à lui , poétique et enlevé même pour dire les choses les plus moches, l'auteur nous raconte comment la race humaine va disparaître à cause d'un ficusien, bouffeur de plastique, conditionneur de moustiques et soluble dans l'eau. On reste dans la verve absurde, grinçante et anticonformiste du "Procureur de la République Desproges française"
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Un scénario peu étoffé mais on retrouve le style réjouissant de Desproges, un plaisir pour l'esprit. Ce livre m'avait été conseillé par un ami babelio qui avait vu que j'aimais les livres de Franz Bartelt et Julie Douard et je l'en remercie.
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Avant tout pour la narration sacarstique inégalable de Desproges Pierre qui roule mais n'amasse pas mousse, tique....

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Bien sûr, il y a la lanque charmeuse, cultivée de Pierre Desproges ; bien sûr, il y a un humour ravageur et des phrases bien senties ; bien sûr, là dessous, affleure une forme de désespoir ; bien sûr, Desproges est un fin observateur de la société et de ses travers. Cependant, la deuxième partie du roman me semble moins aboutie que la première. Un extraterrestre un peu ridicule, figure un peu facile, me gêne face à l'exigente utilisation de la langue, manipulée, torturée, malaxée avec brio. L'intrigue policière n'est finalement que prétexte à cet exercoice de style dont on ressort en ayant presque "entendu" Pierre Desproges le déclamer. Un peu déçu par l'intrigue donc mais enchanté par la forme brillante.
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Surprenant cet ouvrage écrit par un Desproges à contre-emploi.
Au final, un bon polar dans un style original (l'auteur garde sa veine comique et critique, mais elle est doucement diffusée, comme retenue, comme si il voulait rester "sérieux").
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Le livre est drôle, érudit et témoigne d'une solide maîtrise de la langue française. C'est souple et caustique, noir et cynique.

C'est souvent un brin (voire plus qu'un brin) caricatural et j'ai eu parfois du mal à retrouver la patte d'un de mes humoristes préférés.
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