Une bière qui tient à l'âme, genre Angelus.. ou bien encore une Trompe la mort, bière de circonstance ... pas une gorgée ni une première , le poulpe est comme cela quand sa vie est menacée il pense aux délices!
Chez Gabriel lecouvreur c'est ce que j'aime sa démesure comme ses bras trop longs sa verve qui déborde, ses embardées incontrôlées.
Un trop court plaisir de lecture dans l'Arriège profonde et sourde.
Commenter  J’apprécie         120
Bon policier avec Gabriel, le célèbre Poulpe, sur le meurtre de Puchol, soi disant victime d'un ours mais le Poulpe trouve cela suspect alors direction d'Ariège pour mener l'enquête !!!
Extrait :
Gabriel laissa vagagonder son regard autour de lui. Il repéra ce gros crochet à une poutre. On devait l'utiliser pour égorger le cochon. Avec une facilité qui l'étonna lui-même, Gabriel y suspendit Bandeau-Noir qui se mit à gigoter des jambes. le Poulpe avait de longs bras, normal que Bandeau Noir ait eu soudain l'impression que la terre s'éloignait rapidement de lui, il ferme les yeux comme s'il avait le vertige. D'une torgnole, Gabriel le ramena à lui. Non, deux torgnoles.
Commenter  J’apprécie         70
Contente de suivre le Poulpe jusqu'en Ariège pour éclaicir une affaire vite classée par la justice, un ours y aurait tué un anarchiste ? La victime Jean-Baptiste Puchol, redresseur de torts s'il en est, avait tout pour déplaire, surtout aux autochtones et plus encore aux chasseurs. "Pourtant que la montagne est belle" mais c'est sans compter sur les mutilples secrets qui pourrissent les relations humaines de cette vallée. Maudits soient les fouilles-merde, tiens toi le pour dit Gabriel !
Commenter  J’apprécie         70
Une histoire de Gabriel Lecouvreur, alias le Poulpe, qui, comme son titre ne l'indique pas, ne se passe pas en Bretagne mais en Ariège. Tout en menant son enquête et en se sifflant quelques bonnes bières (et notamment de la danoise Faxe, la "bière du peuple"), Gabriel nous gratifie de beaux extraits de "La mécanique des femmes" de Louis Calaferte. Que demande le peuple ?
Commenter  J’apprécie         50
Un bon poulpe, comme la plupart d'ailleurs: ici on s'éloigne de Paris pour aller au fin fond de l'Ariège, l'âpreté des montagnes pyrénéennes ressort parfaitement ici. Toujours autant d'humour, toujours autant de bières bues, et toujours autant porté sur les femmes. Un très bon divertissement, mais comme déjà dit on n'attend pas plus de cette remarquable série.
Commenter  J’apprécie         30
Marcel se chargeait de la femme et son associé de l'homme. La femme arrivait toujours la première au-delà de la frontière et l'homme l'y rejoignait.
- L'enfoiré, gronda Gaston, en chemin ce salaud exigeait un droit de passage à la femme... Son cul et son argent ! Que je sache, il a souvent obtenu les deux...
Le ruisseau de Laspe longeait la ferme, dévalait la colline et allais se jeter dans le Lez. La ferme était constituée de deux bâtiments distincts, l’un rénové, l’autre en ruine, ainsi que d’une grange située au bord d’une ravine. Gabriel commença par faire le tour de la propriété. C’était rocailleux et le sol parsemé de feuilles mortes. Les bois, un peu plus haut, formaient comme une frontière avec la montagne proprement dite. Les arbres, sous le soleil, révélaient toutes les nuances de couleurs, allant du vert pâle au jaune soutenu, du jaune blafard au rouge sang…
Du sang. Il n’y en avait nulle trace à l’endroit où, selon les journaux, Puchol avait été assassiné. Aussi bien la pluie avait pu faire son œuvre. Gabriel inspecta cependant avec soin chaque centimètre carré de terrain. Il avait baissé sa casquette pour se protéger du soleil et dessinait lentement des cercles concentriques de plus en plus larges. Il fixait le sol à en avoir mal aux yeux. Il parvint ainsi aux limites de la ferme sans détecter la moindre trace suspecte.
- Je voudrais vous poser quelques questions.
Une poule s'était approchée de la souche. Avec une vivacité que Gabriel ne lui aurait pas soupçonnée, Margot s'empara de l'oiseau qui se mit à caqueter en battant frénétiquement les ailes. Son supplice ne dura pas longtemps. Elle lui tordit le cou en un tournemain.
- Il est mort de quoi, ton homme ?
- On l’a retrouvé déchiqueté à deux pas de sa porte, une paluche immense semble lui avoir écrabouillé la tête, il y avait de la cervelle sur deux mètres à la ronde, sa mère ne l’aurait pas reconnu, et ne le reconnaitra pas. Seul un ours à pu faire un truc pareil…
- Une sale bête, l’ours…
- Le hic, c’est que l’ours n’attaque pas l’homme, à moins que l’homme aille lui chercher les poux…
- Que tu crois, Gabriel !
Dans ce court documentaire qui accompagne la parution de son livre "1886", Pascal Dessaint se rend sur les lieux du crime de l'affaire Jules Watrin.
À Decazeville, en Aveyron, le 26 janvier 1886, Jules Watrin, sous-directeur d'une mine, est défenestré par ses ouvriers. S'ensuit la plus grande grève ouvrière du 19ème siècle !
Réalisation : Philippe Courtin