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Un roman glauque et parfois dérangeant qui fini par vous entraîner avec lui en vous prenant par les tripes.

« Quelque part en France, face à la mer, sur une côte plus industrielle que naturelle. Une poignée d'êtres humains vit du peu qu'il leur reste. Ils tentent de garder un semblant de normalité dans leur existence. Mais le temps et la société les a déjà trop abîmés. »

À lire à quelques mètres d'une zone industrielle.
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Psychologie des personnages parfaite, style irréprochable, le roman prend aux tripes, dérange, nous brûle les doigts, mais impossible de le lâcher, même s'il fait mal dans cette description d'une humanité en déshérence, à la fois si désespérante et malgré tout attachante. Je vois dans ce présent encore à la marge un futur collectif possible que je redoute. Pascal Dessaint, j'espère que vous n'êtes pas visionnaire !
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Il faut reconnaitre à Pascal Dessaint l'art de jongler avec les mots avec une maestria incontestable. Ici, tout est gris, tendance foncée, la vie n'a rien d'un long fleuve tranquille, on est plutôt dans affreux, sales et méchants. Comment trouver ne serais-ce qu'un minuscule coin de ciel bleu dans cette grisaille qui anesthésie tout espoir ?
Dessaint se mérite, le style est là, chaque mot bien à sa place, pas de superflu. Ses personnages fracassés mais qui restent debout, malgré les vacheries, les horreurs, les rancoeurs, et quand l'un tombe pas d'éclaircies à l'horizon, le tunnel semble sans fin. du social dur, désespéré (désespérant ?) qui confirme le grand talent de Dessaint.
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C'est bon roman noir, vraiment noir même si parfois je l'ai trouvé un peu trop poussé dans le misérabilisme.
Il se passe un peu trop d'événements dans une trop petite zone d'action et avec peu de personnages. C'est un peu trop exagéré.
C'est dommage car cela gâche un peu la qualité de ce roman.
Mais cela reste un bon roman comme sait les faire Pascal Dessaint.
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Composé à partir des voix de Louis, Jérôme, Michel ou Cyril, ce roman noir et social dessine sans y toucher et avec grâce le tableau d'une France délaissée, celle des sans-voix, des sans visages. Il dit également, avec une infinie pudeur et douceur, les liens de solidarité et de tendresse qui se tissent entre les êtres, d'où qu'ils viennent, quels que soient leurs parcours.
Alors faisons la connaissance de ces hommes qui vivent de bric et de broc, des restes d'une industrie moribonde, de pêche en douce au bout de la digue abandonnée ou de petits trafics. le tout économique rend la vie plus difficile. Elle se double alors de licenciements secs et de son lot de violences au quotidien. Des viols, des vengeances s'ajoutent à un tableau déjà bien sombre.
Pascal Dessaint arrive à transformer cette âpre réalité en un objet littéraire d'une immense qualité, presque poétique, où résonnent des envolées naturalistes et humanistes. La grande force de cette oeuvre réside également dans ses principaux personnages, attachants en dépit de leurs actes.

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C'est une bande de terre perdue entre la mer du Nord et les raffineries. Une bande de terre coincée entre le monde sauvage et le monde industriel. Sur cette bande de terre vivent Jérôme, Cyril, Louis, Mona et Wilfried. Des ouvriers mis au rebut, des ados en perdition, des travailleurs précaires. Dans ce monde de laissés-pour-compte on habite une cabane déglinguée envahie par le sable où une caravane rouillée posée entre les dunes. On s'isole dans un entre-soi où la nature humaine révèle parfois ses aspects les plus sombres et les plus malsains. On vit à la marge entre gens de peu de mots, entre gens frustes et sans illusion. On ne se plaint pas, on prend les choses comme elles viennent, on s'occupe comme on peut, on fait avec les moyens du bord.

J'ai adoré ce roman choral parlant de misère sans misérabilisme, ce roman noir débordant d'humanité dans une langue d'une magnifique concision, ce roman qui offre une parole aux invisibles, ce roman qui dit un monde à l'agonie, une région rongée par la paupérisation galopante de sa population. Ici on ne juge pas, on ne minimise rien, on ne caresse personne dans le sens du poil. Chacun raconte son histoire, donne son point de vue, exprime son ressenti. C'est cash, lyrique, âpre, cruel, ou violent, drôle aussi parfois. On s'enlise, on glisse, on dérape, on se relève et on retombe. On n'est pas des saints, on traîne de douloureuses casseroles et on avance comme on peut. Pas à pas. Jusqu'au bord du gouffre…

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« Il y avait des hommes dans ce pays qui pouvaient en faire souffrir d'autres, commettre le pire, et s'en sortir blancs comme neige. On aurait pu discuter longuement là-dessus. Qu'est-ce qui était pire ? Tuer un homme, un seul, un parmi la multitude, même d'une façon affreuse, ou bien fermer une usine et plonger du même coup dans le désarroi des centaines et même des milliers de pauvres gars ? Qui était le plus coupable ? Celui qui tuait ou celui qui licenciait ? Pour moi, c'était vite vu. »
« Ainsi vivent parfois les hommes… » c'est le début de la dédicace que m'avait écrit Pascal Dessaint sur la première page de ce livre.
Et les deux citations d'Émile Zola et de Jim Thompson que l'on trouve en exergue de ce roman noir sont là pour finir de planter le décor. On va se tremper dans le noir, du genre bien poisseux et glauque, une marée noire qui déborde des pages.
Nous sommes sur la côte nordiste, un endroit qui tient plus de l'enfer que du paradis, assurément. Ici, sur ces terres balayées par le vent un passé très lourd pèse sur les existences et même sur le paysage qui en porte encore les stigmates. Cachés dans les replis de cette zone grise, des laissés pour compte tentent de survivre en se faisant croire qu'ils sont normaux et qu'ils possèdent encore une chance de se refaire. Ils ont dans l'idée aussi que désormais, ils sont abandonnés du reste de la société. Une société qui les a d'abord exploités, puis abimés et enfin, bannis.
Il y a Mona, jeune adulte qui vit avec Cyril, son père chômeur trop présent, dans cette caravane qui attise la promiscuité. La jeune Mona qui bosse et tient à bout de bras ce vestige de famille.
Il y a Jérôme, qui vit non loin de là, dans une bicoque qui part en lambeaux dans les colères du vent. Et sa mère impotente qui s'agrippe à son déambulateur. Jérôme bosse dur dans l'usine non loin de là, soumis au fracas du vapocraqueur qui lâche à intervalle régulier des éternuements hystériques et nocifs.
Il y a Louis et son vélo, ce gamin qui vit avec Michel. Michel lui, est un rescapé. Il a encore un job à l'écluse près du port industriel. Il laisse s'écouler les journées au rythme du passage des minéraliers et autres gigantesques navires. Il se régale des chiffres et des noms. Il frémit devant les longueurs et les tonnages ahurissants, et il voyage avec les noms poétiques et les drapeaux arborés par les tankers.
Nous faisons aussi la connaissance de Wilfried. Lui, il vit avec Josiane, une femme adipeuse passionnée de natation et de bière. Ils ont eu trois marmots, Tony, Carl et Lance. Tout un programme. Alors pour oublier ce naufrage, Wilfried passe son temps à la pêche, il est un fou-furieux de la pêche en surfcasting. Pour lui, c'est la classe absolue.
Il y a Gilles qui a des vues sur Mona. Et puis il y a le territoire, ce bout de langue de terre sale, désoeuvrée, défigurée par l'industrie lourde. Et quand l'industrie lourde s'est éteinte dans les convulsions de la mondialisation, les hommes et les femmes qui travaillaient pour elle sont restés sur le carreau, les fameuses vidanges du diable comme disait le poète. Ultime punition, ils sont restés dans cet endroit ravagé, ne vivant plus de l'industrie mais subissant chaque jour son blasphème.
La raffinerie, l'usine, le port, la sainte trinité devenue immaculée disparition. Et tous ces destins en perdition vont se côtoyer, se croiser, intriguer. L'alchimie humaine est une combinaison bien instable et imprévisible, quiconque la manipule prend un très gros risque.
Le chemin s'arrêtera là parle de cela. Des rencontres presque aléatoires qui prennent des tournures terribles, des injustices vraiment trop grandes pour que les caractères se soumettent. Quand le chômage génère le désoeuvrement, que celui-ci accouche de l'oisiveté, il se passe rarement de bonnes choses. Quand les soutiers de l'économie sont jetés par-dessus bord sans aucune forme de procès, qu'espère le monde en retour ? Il ne peut surgir de ce trou béant et crasseux que de la violence, la violence pure, désinhibée.
Ce roman très noir est le récit du déclassement et du délitement, du cynisme de quelques-uns. C'est l'immersion dans la survie, tout au fond du panier, et dans ce fond de panier, entre les plages polluées et les rafales de vent, entre les routes droites et déprimantes et le sable qui cingle le visage, on trouve encore, malgré tout, des gens bien, avec du coeur, de l'altruisme alors que tout concorde à les pousser plus loin vers le mur, l'individualisme. Oh bien sûr, tous ne tournent pas bien, nous sommes sur terre, et pas le meilleur coin de la planète.
Ce roman, c'est l'histoire de quelques-uns, des choses qui auraient pu bien tourner et d'autres qui ne pouvaient pas bien de passer, et entre ces strates fines, parfois, la lumière.
J'ai ressenti très fortement ce quotidien qui pèse, qui opprime. L'insécurité totale du lendemain et cette rancoeur bien justifiée, et comment on fait quand on a oublié pour quelle raison il fallait conserver une once d'espoir.
Je me casse le cul à vous vanter ce livre, mais peut-être me suffit-il de vous donner l'incipit, il fait tout le boulot : J'aimerais raconter le vent qui mugit dans l'acier, et puis notre méchanceté. Cette phrase non de dieu !!! C'est pour tomber sur des éclairs de ce genre que je lis. Et des éclairs il y en a plein les pages, un livre orage, il suffit de se laisser porter, de vibrer, de compatir souvent, de ressentir la colère parfois, d'éprouver la misère et la vie tout le temps.
Comme le dit un des personnages de ce roman, « Quand on ne se gâche pas la vie tout seul, c'est la vie qui s'en occupe », et je crois qu'aucune autre phrase ne résume aussi bien les trajectoires de la plupart des personnages que vous rencontrez dans ces pages furibondes. Mais juste avant j'étais tombé sur « le pire naît toujours du hasard » et ça c'est pas mal non plus.
Et puis le caractère instable de la matière humaine, si bien décrit page 163 : Mon père était comme ces vents imprévisibles, qui soufflent par bourrasques, brisent les vitres et menacent de renverser tous les bibelots sur le buffet. Vivre sous le joug c'est dur, mais vivre dans la crainte et la peur c'est pire ; alors les trois à la fois…
Pascal Dessaint nous offre un roman puissant trempé dans la détresse et la souffrance, et la beauté de sa plume fait que c'est supportable.
Je vous invite sur cette côte qui résonne sous les hurlements du vent et traîne son désespoir dans les dunes. Entre les bunkers décrépis et les casemates humides et pourrissantes, au fond des vieilles maisons et derrière les minces parois des caravanes, avec au loin, de l'autre côté de la jetée, le vapocraqueur qui rythme la vie et les heures et commande les existences, cette cheminée immense, semblable à l'oeil de Sauron, qui voit tout, qui sait tout, écrase tout.


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Garanti que ce roman a dû faire grincer les dents des syndicats d'initiative du Nord !

Si le film "Bienvenue chez les Ch'tits" vous donnait envie de visiter le Nord, ce livre vous donnera plutôt envie d'aller voir au Sud si la misère est moins pénible au soleil.

Parce qu'ici, tout est gris ! M'est avis qu'ici, un canal s'est pendu, comme le chantait si bien mon cher Jacques.

M'est avis aussi qu'il n'y a pas qu'un canal qui s'est pendu lorsque toutes les usines ont fermées leur porte, mettant au chômage des milliers de gens.

Les personnages qui gravitent dans ces pages sont tous en déshérence, leurs portraits ne sont pas glorieux, leurs vies sont fracassées, fichues, et c'est avec un oeil désabusé et cynique qu'ils contemplent tous et toutes le déclin de leur région autrefois si prospère.

Au travers des vies de 7 personnages, l'auteur nous dresse une histoire comme un puzzle : chaque chapitre est comme une nouvelle, narrée par l'un des personnages, mais on comprend vite que tout le monde se connait, se fréquente, se croise et que toutes les fils disparates de leur putain de vie vont, à un moment ou à un autre, s'entremêler, et ce sera pour le meilleur ou pour le pire.

C'est étouffant et trash, ces histoires, car entre le père alcoolique qui a la main lourde, le père qui se frotte l'entre-jambe contre sa fille, le frère qui s'est disputé avec sa soeur, avec son ami, celui qui se complait dans sa vie qu'il passe assis sur sa chaise tout en gémissant sur son pauvre sort, celui qui ne vit que pour la pêche, celle qui trime, et les deux gosses qui s'en sortent difficilement à l'école, on a l'impression qu'on a réuni une majorité de tous les portraits miséreux et possibles de l'humanité.

Malgré tout, cela reste humain, profond.

Les portraits des personnages sont brossés en peu de phrases, mais on s'en moque, on a l'impression qu'on les connait, de toute façon, et puis, pas besoin d'en dire plus, on vient déjà de s'immiscer dans leur vie merdique, alors, pas la peine d'en rajouter.

Pas de voyeurisme dans ces petites histoires, juste le constat brut de décoffrage de ce que peut-être l'Humain dans toute sa splendeur.

De ce que la Vie peut être violente, de ce que les industries peuvent être criminelles, que ce soit au plan humain ou écologique.

Un roman noir contemporain, qui n'explore pas les voies des hors-la-loi, mais celles des marginaux, ceux qui tirent le diable par la queue tous les jours, ceux qui ont été broyés par le système, ceux qui se sont relevés, ceux qui se sont laissés couler.

Un roman noir choral où toutes les voix hurlent leur mal-être, leur misérabilité, mais aussi leur envie de vivre.

M'est avis que ça donnerait envie à Mylène Farmer de chanter "Désenchantée" ! La chanson collerait bien à l'ambiance des pages : sombre, grise, sans lumière.

Un roman noir à découvrir si vous en avez l'occasion, parce que les français peuvent aussi écrire de bons romans noirs, comme les Américains.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Comme dans "Les derniers jours d'un homme", Pascal Dessaint explore avec "Le chemin s'arrêtera là" les conséquences de la crise économique sur les destinées individuelles de ceux dont la voix nous parvient rarement. Et comme dans "Les derniers jours d'un homme", il focalise son récit sur un microcosme représentatif de cette crise et de ses corollaires, un récit qui prend racine dans le paysage de grise désolation que constitue La Digue, son canal devenu quasiment inutile, son usine fermée, son atmosphère polluée, et sa centrale nucléaire dont la silhouette massive parachève la dimension mortifère de ce triste tableau.

On est loin, ici, des malheurs du monde mis en exergue au journal de 20 heures ou sur les chaînes d'info continue, même si la situation désastreuse de ce coin de France est en partie le résultat d'une conjoncture économique mondiale. On approche l'intime, le quotidien. On se collette avec la laideur d'un malheur sordide, avec les mauvais travers que la pauvreté et l'exclusion, chez certains, révèlent ou exhaussent.
"Dans le meilleur des mondes, on ressortirait les guillotines. Ce n'est plus les châteaux de pierre qui seraient pris d'assaut, mais les tours vitrées des multinationales".
En suivant les parcours de plusieurs individus, qui n'ayant pas appris à se projeter vers d'autres horizons ou craignant, s'ils partent, d'être considérés comme des bêtes curieuses par les gens normaux, sont irrémédiablement englués à La Digue, Pascal Dessaint se fait ainsi le portraitiste d'une misère moderne qui se transmet d'une génération à l'autre...

On fait ainsi connaissance notamment avec ...
... Louis, adolescent qui depuis le décès de sa mère écrasée par un camion citerne quelques années auparavant, vit avec son oncle Michel, ce dernier étant rongé par la culpabilité depuis la mort de sa soeur, à laquelle une violente dispute l'avait opposé juste avant l'accident.
... Jérôme, un quinquagénaire habitant la solitude de la masure perdue au milieu des dunes qu'il a héritée de sa mère, la vieille carne lui devait bien ça, après tout il lui a sacrifié quelques années de sa vie...
... Cyril et sa fille Mona, qui occupent une caravane dont l'exiguïté les obligent à partager le même lit...

L'inactivité ou la solitude, voire les deux pour certains, leur laissent le temps de ruminer l'amertume qui les plombe, de subir le poids des erreurs parfois tragiques commises sous le coup de la détresse, de s'adonner à une profonde nostalgie qui éclaire leur passé d'ouvrier d'une lumière trompeusement flatteuse. Hantés par le sentiment d'être délaissés, oubliés du monde, ces hommes souvent brutaux et taiseux en viennent, entre résignation et rancoeur, à suivre leur propre morale, leur statut d'exclus leur conférant une sorte d'immunité.
"Qu'est-ce qui était pire ? Tuer un homme, un seul, un parmi la multitude, même d'une façon affreuse, ou bien fermer une usine et plonger du même coup dans le désarroi des centaines et même des milliers de pauvres gars ?"
"Le chemin s'arrêtera là" est le constat de la fin de l'illusion consistant à voir dans le progrès technologique et le développement industriel l'avènement d'une société meilleure pour les hommes. Les inégalités croissantes, les ravages écologiques révèlent les limites d'un système gouverné par le profit au dépens de l'individu qui, ne trouvant plus sa place au sein de la communauté, renoue avec une certaine animalité.

Rares sont les auteurs capables d'atteindre ces sommets de noirceur, de dépasser ce seuil au-delà duquel tout espoir et toute foi en l'homme sont bannis. Pascal Dessaint est maître dans l'art d'asséner le glauque par le truchement de détails a priori anodins, mais que leur contexte rend glaçants. Son roman, ainsi riche d'ellipses et de sous-entendus, est à la fois incisif et extrêmement oppressant. Aussi, je ne comprends pas pourquoi il a éprouvé le besoin d'appuyer la noirceur de son texte en l'émaillant d'événements atroces (meurtres, viols...) dont l'accumulation finit par amoindrir la crédibilité de l'intrigue.

Ce sera mon seul bémol, j'ai encore une fois fortement apprécié cette mélancolie morbide et intense que parvient à exprimer l'auteur, et puis, soyons juste : bien que rares, on compte parmi la galerie de personnages mis scène par Pascal Dessaint, principalement composée d'affreux ou de désespérés, quelques figures plus lumineuses, qui nous rappellent que dans ce bourbier, en fouillant bien profond, on peut encore trouver quelques manifestations d'humanité.

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Un très bon polar social. L'histoire se déroule dans le nord de la France. En fait se livre traite du misérabilisme dans notre société. Meme si l'auteur utilise parfois des raccourcis (clichés ?), cette oeuvre demeure très troublante. Ce livre est est construit d'une manière particulière, mais cela ne gène en rien sa lecture. Ce roman m'a beaucoup ému, c'est rare et je tenais à le mentionner. Bonne lecture à toutes et tous.
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