Jacques Lafleur est retrouvé mort dans le jardin de sa soeur Jeanne. Il s'était pourtant mis à une tâche aussi utile qu'ingrate en voulant le débarrasser de ses ronces. Mais apparemment quelqu'un a retourné le sécateur qu'il utilisait contre lui en l'égorgeant. Qui donc a tué
Jacques Lafleur, homme solitaire, en marge de sa famille et de la société, et pourquoi ? le capitaine Félix Dutrey mène l'enquête, tandis qu'à partir d'une découverte fortuite, un autre homme va essayer de reconstituer le puzzle de cette même énigme.
Avec «
Loin des humains », distingué par le grand prix du roman noir français 2006 au festival du film de Cognac,
Pascal Dessaint offre à ses lecteurs une nouvelle pépite noire.
A partir d'une découverte macabre, l'enjeu consiste à dénouer l'écheveau d'une vie, celle de
Jacques Lafleur, et des quelques personnes qui ont pu le côtoyer, famille ou amis. Et la tâche s'annonce rude, d'autant que deux protagonistes vont oeuvrer, l'un officiellement, un autre dans l'ombre, en creux d'une découverte inopinée. Dans cette trame complexe, l'auteur mêle les voix narratives, les flashbacks. Et l'on avance dans le fil de l'intrigue avec le sentiment paradoxal d'être perdu dans un labyrinthe dont on ne perçoit aucune issue, et en même temps de s'acheminer vers une résolution par trop simple.
C'est sans compter sur le génie d'un auteur tel que
Pascal Dessaint. Jusqu'au bout, il sait ménager des parts de surprise et de rebondissement. «
Loin des humains » est un roman noir prenant, dont l'obscurité est très bien ponctuée de descriptions magistrales d'une nature sauvage, aussi belle qu'impitoyable, à l'image de la nature humaine.