L'histoire de Jonathan, je la connaissais par le biais des médias, notamment celui de la télévision, puisque j'avais déjà eu l'occasion de le voir raconter ce qui lui était arrivé dans plusieurs émissions.
Harcelé depuis l'école primaire, Jonathan a tenté de s'immoler par le feu à l'âge de seize ans parce que ça lui paraissait être la seule solution face au racket et aux brimades qu'il vivait. Brûlé à 72%, il a dû subir de nombreuses opérations et des douleurs insupportables.
Ce livre a été écrit afin de mettre en garde les parents, les profs et adolescent·e·s face au harcèlement scolaire. Étant déjà sensibilisée sur le sujet, je n'en avais pas forcément "besoin" mais je voulais en apprendre plus sur ce jeune homme qui a voulu mourir à cause de ce qu'on lui faisait.
En terme d'écriture, ne vous attendez pas à quelque chose de très élitiste : elle reste simple, accessible à tous·tes et c'est tant mieux. J'ai trouvé dommage que le terme le plus employé soit le suivant : "traiter" (souvent mis entre guillemets, d'ailleurs), pour dire qu'il se "faisait traiter de...". J'avais l'impression qu'il minimisait la gravité des actes (même si ce n'est probablement pas le cas), et il me semblait plus pertinent de parler directement de "brimades" et de "harcèlement", afin que les mots soient à la hauteur de ce qui était fait.
Mais je ne veux pas juger le ressenti de Jonathan, qui a su se confier dans cet ouvrage afin de mettre en garde et d'alerter sur les dangers du harcèlement à l'école. Je trouvais ses propos justes, bien que je n'étais pas toujours d'accord (notamment sur la question de l'uniforme, qui, selon moi, ne réglerait pas le problème des moqueries dues aux classes sociales). Il a fait preuve d'un courage incroyable vis-à-vis de toutes les souffrances endurées.
Ce que j'ai trouvé intéressant, c'est d'avoir le point de vue de différentes personnes, principalement celui de sa mère, qui s'incrimine d'ailleurs dans ce qui est arrivé à son fils, alors qu'elle n'est en rien responsable de ce que les élèves ont pu lui faire : les coupables, c'est les personnes qui le rackettaient et qui le harcelaient. Les parents ont parfois tendance à s'en vouloir, à tort.
Un témoignage fort et touchant sur l'histoire de
Jonathan Destin, qui a été condamné à se tuer et qui s'en est sorti. le harcèlement scolaire peut avoir de graves conséquences, et des ouvrages (ou autres supports) comme celui-ci pour faire de la prévention me semblent indispensables.
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