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3,67

sur 268 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
" Les livres prennent soin de nous", vous en doutez ?
Dans cet essai Régine Detambel nous raconte son travail de biblio thérapeute.
Au travers de citations et anecdotes elle nous présente une façon originale de soigner les maux par les mots.
Cet essai divisé en court chapitre n'est pas toujours simple à comprendre, "les livres prennent soin de nous" est un livre réservé à celles et ceux qui voudraient pratiquer ce genre de thérapie c'est à dire les libraires ou bibliothécaires.
Si dans cet ouvrage vous cherchez des titres de roman vous serez déçu.
Maintenant je suis sûr que vous vous connaissez suffisamment pour savoir quel livre vous fait du bien. Faites vous plaisir, utilisez vos cinq sens pour découvrir votre livre, faites de l'automédication, les risques de surdosage sont peu probable à part peut-être cet air béat sur votre visage.
bonne lecture.




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Les livres prennent soin de nous. Certes, je le savais.
Pour moi, les livres ont façonné, rassuré, complété, libéré ma personne et j'en passe.
Ce qui est intéressant dans l'essai de Régine Detambel, c'est le tour complet qu'elle effectue sur la question en présentant les thèmes comme "armer la vie", "toucher au corps", "poésie-thérapie"...
Dans chaque thème abordé, l'auteur fait référence à des livres , des phrases ou des extraits pour illustrer ses dires.
Parfois, elle s'envole dans des considérations un peu techniques et je regrette un peu qu'elle ne continue pas à nous donner de beaux extraits mais j'ai vraiment apprécié l'ouvrage.
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Comme je suis convaincue que les livres prennent soin de moi, j'ai eu envie de lire le livre de Régine Detambel depuis qu'il avait été présenté lors d'une séance de mon groupe le lecture.

J'ai été très intéressée d'apprendre qu'il existait une bibliothérapie. Je ne suis pas bibliothérapeute et en même temps, j'ai très souvent recours à des passages de livres pour réconforter des personnes en souffrance ou pour me ressourcer moi-même.

En quelques pages et en chapitres très courts, Régine Detambel partage avec nous la manière dont elle pratique la bibliothérapie. Elle nous invite à pratiquer la lecture à haute voix, notamment avec des sujets âgés. Elle nous rappelle combien il est important de lire une histoire aux enfants avant qu'ils ne s'endorment. Grâce à elle, je me suis replongée dans mes souvenirs du temps où mon grand-père nous lisait les contes d'Henri Pourrat et plus récemment des histoires que je prenais grand plaisir à lire à mes filles. Et je me dis que j'ai très envie que cela perdure même à l'heure des tablettes numériques.

J'ai préféré certains chapitres à d'autres car ils me parlaient davantage. J'aime bien certains titres de chapitres : La page comme pansement. L'enfant et les livres. Vieillir et lire.

page 127 "La lecture n'est pas une dérobade en soi-même ; elle est une évasion nécessaire pour acquérir une vie intérieure à la fois intense et secrète, et surtout hautement réparatrice".
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Les livres prennent soin de nous .Un titre explicite ! alors oser écrire une critique sur cet essai aussi bref que dense relève du défi !
S'insurgeant contre la bibliothérapie anglo-saxonne qui porte aux nues le "biblio-coach" et"ses livres de psychologie grand public, dont le contenu est en rapport avec la recherche d'un mieux-être (développement personnel, information sur un trouble particulier, affirmation de soi, estime de soi, lutte contre les pensées automatiques négatives...) et les livres dits d"auto-traitement" inspirés des thérapies comportementales et cognitives" (p 11 ) Régine Détambel estime à juste titre que la bibliothérapie " doit permettre à chacun de sortir de l'enfermement, de la lassitude, pour se réinventer, vivre et renaître à chaque instant dans la dynamique d'un langage en mouvement ' (p 11 )
A lire cet essai je n'ai pu bien sûr qu'acquiescer à ces propos et comme tout un chacun réaliser le plaisir le bien-être laissé par tel ou tel ouvrage. j'ai connu des périodes difficiles et j'en connaitrai d'autres bien sûr et en y réfléchissant c'est souvent au détour d'une page que le soleil s'est à nouveau montré !
Alors n'hésitez pas ouvrez ce superbe texte vous n'y trouverez pas des recettes miracles mais le certitude absolue que lire c'est bon pour le moral !!
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Lectrice, j'adhère aux propos de Michèle Petit cités dans ce livre : « un livre, c'est une hospitalité qui est offerte, une sorte d'abri que l'on peut emporter avec soi » (in ‘'Eloge de la lecture'') ; selon Régine Detambel « lire nous fait chercher dans nos souvenirs ce qui résonne à l'unisson (…) Les mots que nous lisons n'ont pas leur fin en eux-mêmes, mais en nous».

En cas de maladie, « l'écriture est une thérapie. (…) Au chaos de la vie se substitue l'ordre du récit. » Il revient au bibliothérapeute littéraire de choisir le(s) livre(s) permettant au malade avec lequel il a engagé « une véritable relation de personne à personne » de se reconnecter avec le monde extérieur ; alors que le documentaliste ne lui proposera qu'une liste de titres thémathiques traitant de la maladie en cause. Car «le livre est ce lieu psychique qu'on appelle “espace transitionnel” (D. W. Winnicott), où se jouent les échanges entre le monde psychique (le for intérieur) et le monde extérieur. »
« le patient est malade. Il a un médecin pour le traiter. Mais de plus, il est malade d'être malade. C'est là que le bibliothérapeute intervient . (…) le bibliothérapeute peut réinscrire un être dans le monde alors qu'il était réduit à l'histoire de sa maladie, simple objet d'une intervention médicale et thérapeutique ». Tâche ardue comme le montre ce livre-témoignage…

Que vous dire en refermant ce traité ‘'pour une bibliothérapie créative'' (sous-titre du livre) ? Une évidence : en thérapie, je suis infiniment plus convaincue de l'utilité de la bibliothérapie littéraire préconisée par Régine Détambel que de celle du bibliocoaching, sorte de développement personnel par la lecture (*), explicité par Emilie Devienne. « Car il faut qu'un livre soit plurivoque, un épais feuilletage de sens et non une formule plate, conseil de vie ou de bon sens, pour avoir le pouvoir de nous maintenir la tête hors de l'eau et nous permettre de nous recréer »…

PS : une citation d'un propos de Michèle Petit m'a enfin fait comprendre pourquoi les lectures en classe me révulsaient : « Il y a probablement une contradiction irrémédiable entre la dimension clandestine, rebelle, éminemment intime de la lecture pour soi, et les exercices faits en classe, dans un espace transparent, sous le regard des autres ».

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(*) j'ai déjà exprimé par ailleurs les pensées négatives que m'inspire tout ce qui a trait aux méthodes, livres, conférences, etc… sur le thème du développement personnel.
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Un essai très intéressant sur les livres et leur rôle sur notre vie.
Une grande partie de l'essai explore le côté lecteur avec l'enfance et une autre plus courte sur l'écriture, l'ecrivain et son travail d'écriture.
Cet essai m'a permis de faire un point sur mes lectures, ma bibliothèque passée et présente et mon rapport aux livres lus.
Je me suis beaucoup retrouvée dans les effets que certaines lectures ont provoqué sur moi et en moi.
Comment un livre, une histoire, une situation ont pu m'émouvoir, me heurter, me plaire et bien d'autres émotions. Comment grâce à la lecture j'ai pu m'évader (étant fille unique, la lecture a été très tôt un refuge). L'importance et l'impact de la lecture sur les jeunes enfants : testés et approuvés sur mon propre fils dont la bibliothèque n'a rien à envier à la mienne.
L'impression aussi, qu'une phrase ou un paragraphe n'a été écrit que pour vous, c'est rare mais ça m'est arrivée, c'est une expérience troublante mais fascinante. Ainsi, un auteur est capable d'exprimer ce que vous ressentez clairement alors que vous essayez en vain d'expliquer à votre entourage ce qu'il en est avec moins de talent et surtout de compréhension.
Je ne peux que souscrire à la bibliothérapie car chaque lecteur et lectrice, à un moment donné, sera touché d'une façon ou d'une autre par un livre. Certaines lectures sont à déconseiller suivant l'humeur ou la santé d'une personne. D'autres lectures, lues à une mauvaise époque ou trop jeune, trouveront une meilleure appréciation ou une vraie compréhension de l'oeuvre plus tard lors d'une relecture, ou à l'inverse, elles ne toucheront jamais le lecteur.
C'est bien ça la difficulté, chaque lecteur étant différent, pour une même oeuvre, les résultats seront divers et variés.
Une parenthèse aussi sur la poésie, il faut croire que j'ai beaucoup négligé ce mode d'expression qui recèle des vertus que je ne soupconnais pas. Avec le recul, je me rends compte que je garde en mémoire certains vers appris ou étudiés à l'ecole, comme quoi rien n'est perdu.
Un essai très enrichissant sur soi en tant que lectrice, une introspection sur ses lectures.
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Les livres ont-ils un pouvoir thérapeutique ? Nous sommes tous, nous les lecteurs passionnés, persuadés que la réponse est oui, sans pouvoir dire exactement comment les livres nous font du bien... C'est ce que Régine Detambel, peu convaincue par les lieux communs du bien-être de masse, décortique dans son essai, le soin de soi par la lecture.
Les premières expériences cliniques ont lieu aux Etats Unis en 1916 pour essayer de soulager les traumatismes des soldats de la première guerre mondiale ; définition : "La bibliothérapie est l'utilisation d'un ensemble de lectures sélectionnées en tant qu'outils thérapeutiques en médecine et en psychiatrie. Et un moyen de résoudre des problèmes personnels par l'intermédiaire d'une lecture dirigée."
L'auteure raconte qu'on a interviewé des lecteurs en leur demandant si leurs lectures leur avaient été psychologiquement bénéfiques ; ils ont répondu que lire leur permettait de comprendre et découvrir, de réaliser qu'on n'est pas seul, d'avoir un autre point de vue un nouvel angle de vision, de recevoir une aide importante et de voyager s'évader mais aussi se défendre.
Kinésithérapeute et écrivain, se situant donc au carrefour du corps et de la littérature, Régine Detambel nous raconte avec de nombreux exemples, les liens entre les écrits et notre santé ; elle nous parle par exemple de Lucie Guillet, poète et poéticothérapeute qui a montré que "le rythme de la poésie est l'accord parfait de tous les rythmes humains. Il est la pulsation absolue. Il agit comme le coeur d'une mère sur son bébé." Les vers que L. Guillet "prescrit" sont de Corneille, racine, Boileau, La Fontaine, Victor Hugo, Lamartine, Baudelaire ; et chacun a ses patients spécifiques ... Elle cite aussi la belle histoire de la lettre de Sido à Colette et celle du dernier grand amour de Goethe.

Extrait (p 73) : Où est notre corps propre tandis que nous lisons ? Il s'affaire. Il estime le degré de corporéité du texte, il apprécie comment tel chapitre joue avec son savoir kinésique, le flatte ou, au contraire, le tourne en dérision jusqu'à l'oppression, jusqu'au vertige. le corps et l'esprit du lecteur ne sont pas dissociables. C'est pourquoi un livre peut bouleverser, transformer, régénérer, soigner, secouer, tant par son sujet que par son écriture, ou même par son support."

Extrait (p109) : A tout âge, la lecture est une action privilégiée pour élaborer ou préserver un espace à soi, un espace privé, intime, un autre lieu, "une chambre à soi", et même si on n'a aucune chance de disposer d'un espace personnel, que ce soit en pension ou en prison. Lire a partie liée avec le secret."

Voilà, tout est dit ! En tout cas, l'essentiel ... un petit livre riche et merveilleux, qui nous donne envie de lire plus encore !
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Un petit ouvrage qui nous rappelle les bienfaits de la lecture.
Lire nous console, lire nous rassure, nous ne sommes pas seuls à vivre certaines situations, lire nous apprend des choses, lire nous fait voyager, nous offre l'évasion. Et lire peut soigner. Je le conseille à tous ceux pour qui lire c'est vivre.
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Révision de ma bibliothèque (12)

C'est l'ancêtre de Lire pour relier, paru à l'automne dernier. En 2015, Régine Detambel expliquait les fondements de la thérapie par les livres et l'expérience de sa pratique.

"Lire un texte, c'est se lire soi-même".
Un bon livre remodèle le cerveau du lecteur (patient). Victor Hugo, Rilke, Lacan et tant d'autres sont convoqués pour étayer les mérites de la bibliothérapie. le médecin soigne le corps, le livre, lui soigne la subjectivité.
Le corps du lecteur/penseur est bien plus vaste que le corps physique.
L'auteure sait lire et très bien écrire. Son vocabulaire précis cerne les bienfaits de la lecture à tous âges, en tous lieux.
Les effets bienheureux de la lecture sont prouvés biologiquement. Fallait-il en convaincre les mordus de la page connectés à Babelio ?
Non, mais les arguments avancés serviront à coup sûr dans ces discussions régulières sur les apports de la lecture. L'écrivaine et kinésithérapeute de formation rejoint Alberto Manguel et Une histoire de la lecture (vient d'être réédité), références sur l'art éternel de lire.


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Je savais par expérience que lire donne du plaisir, permet de s'évader, de s'isoler, d'oublier un moment ses soucis plus ou moins grands... Mais j'apprends avec Régine Detambel que le livre permet véritablement de soigner. La bibliothérapie serait un vaste domaine exploré depuis longtemps et elle en fait une sorte d'état des lieux, très intéressant. J'ignorais par exemple qu'on peut proposer à des personnes angoissées de réciter des vers, pour diminuer leur anxiété, et que la place de la césure dans le vers donne des effets différents. le livre peut éloigner la dépression, soulager la vieillesse, faciliter l'intégration de l'exilé… Mais il ne faut pas espérer trouver dans Les livres prennent soin de nous une posologie de livres en fonction des maux. Car Régine Detambel l'explique, un livre donné pourra aider un patient mais ennuyer un autre, et le bibliothérapeute est donc plus qu'un simple prescripteur. Une partie de ce livre est aussi consacrée aux bienfaits de l'écriture, mais j'y ai nettement moins accroché.
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