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Critique de Sachka


Platine de Regine Detambel est un roman de type exofiction (biographie romancée) inspirée de la vie de Harlean Carpenter plus connue sous le nom de Jean Harlow. Actrice américaine, véritable icône de l'âge d'or du cinéma de l'entre-deux-guerres, qui à l'époque est produit par des majors telles que la Paramount, la Century Fox et la Warner, Jean Harlow marque l'époque des premiers films parlants (1927).
Qui se cache derrière la blonde sulfureuse que l'on surnomme tour à tour "The blond platine" ou "baby Jean" ?
C'est là que réside tout le paradoxe, qui n'est pas sans nous rappeler le destin tout aussi tragique d'une autre icône, Marilyn Monroe, qui prendra la relève une décennie plus tard. Car oui, le désastre (le mot est faible), de la vie privée de Jean Harlow contraste avec le succès qu'elle rencontre dans sa carrière d'actrice.
Elle fait partie de ces actrices qui ont cédé leurs corps et leurs vies aux studios de cinéma. Jean Harlow, triste poupée de chiffon au corps façonnable à volonté qui sera fauchée par la maladie en pleine gloire à seulement 26 ans.
Régine Detambel nous dresse un portrait caustique, acéré de la femme qu'elle a été (si peu elle n'en aura pas eu le temps), avalée toute crue par l'impitoyable machine à faire des films qu'était (qu'est encore) Hollywood, qui n'hésitait pas à contrôler à l'extrême l'image de ses actrices dans leurs vies comme à l'écran puisqu'elles devaient incarner obligatoirement les valeurs et le mode de vie Hollywoodien aux yeux de leur public.
J'ai apprécié la lecture de ce roman mais je n'ai pas été non plus transcendée, l'auteure utilise pour son récit une narration omnisciente qui m'a un peu perturbée, elle passe du "elle" au "je" et alterne les points de vue sur l'histoire en y ajoutant des éléments non fictifs ce qui fait qu'à un moment donné je me suis questionnée quant à savoir où se situait la frontière entre les faits avérés et les faits imaginés par l'auteure.
Voilà, j'avais prévu de terminer avec une conclusion un peu pompeuse qui laisserait apparaître le point de vue un brin féministe de Regine Detambel mais j'ai pensé que cela serait plus sympa de finir en musique avec une chanson de Renaud "Ma blonde", qui finalement aurait pu être écrite pour Jean Harlow ou Marilyn Monroe...

Commencent à me bassiner sérieux
Toutes ces histoires sur les blondes
Comme s'il était tellement mieux
D'être brune comme la Joconde

Toutes ces vannes qui volent bas
Ne viennent bien sûr que des mecs
Qu'ils aillent, avec leurs cheveux gras
Se faire voir chez les Grecs

J'aime une blonde, et alors
J'aime ses cheveux d'or
Comme un soleil
Je vous laisse vos brunasses
Vos rouquines un peu fadasses
Qui m'indiffèrent...

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