Gaspard et la malédiction du Prince-Fantôme

Isabelle Dethan est bien connue pour ses séries de BD sur le thème de l'Egypte antique. Une vraie passion personnelle et professionnelle, semble t-il.

Nous aborderons à présent avec elle l'Egyptologie, la science qui décrypte et révèle au monde l'histoire et les richesses de ce passé nord africain.



Selon un article de l'Universalis Junior:

"La civilisation de l'Égypte ancienne ...est l'une des premières civilisations du monde, et l'une des plus célèbres de l'histoire...". (https://junior.universalis.fr/encyclopedie/egypte-ancienne/).



C'est un archéologue du nom de Champollion qui déchiffra le premier la grande histoire hiéroglyphique de cette civilisation à partir d'une palette.

Pour les jeunes générations, en d'autres termes, cet homme de recherches serait un peu un vieux pirate informatique qui réussit à craquer le code privé des égyptiens en déterminant le langage mot de passe et ainsi nous permit de lire les écritures sur tous les supports de l'époque.

Les égyptiens s'y racontaient.

L'héritage était passé.


L'auteure Isabelle Dethan nous invite avec sa BD dans un lieu qui se trouve bien au coeur de cette explication, un célèbre lieu de conservation d'histoires, le musée parisien du Louvre.

Quelle est l'intrigue de Gaspard et la malédiction du prince fantôme?


Il est pour sûr question de fantômes, l'auteure joue des fantasmes des musées et à contrario de ses légendes, un fantôme s'y promène pendant les heures d'ouverture. C'est une fille, une égyptienne.

Elle ne se souvient plus qui elle est.

Elle est probablement au bon endroit pour retrouver les traces de son histoire.



Gaspard, le neveu d'un des membres du personnel, est le seul à la voir.

Cela fait deux axes d'intrigues à suivre.

La voix des dieux antiques lui parvient également( quelle responsabilité!) et c'est l'un d'eux qui l'enverra de l'un à l'autre afin de creuser la question du fantôme.

Mais dans quelle incarnation les dieux égyptiens ont-ils décidé de paresser dans le monde d'aujourd'hui?


Les illustrations sont superbes, elles respectent la lumière des lieux de musée, on s'y croirait. D'ailleurs, l'aquarelle d'Isabelle Dethan rend joliment hommage aux lieux de conservation en tous genres présents et stimule l'envie de les visiter.

Notre histoire de fantôme pris entre deux mondes pourrait nous sembler peu inédite, en revanche, il est intéressant de découvrir sa version tirée de la mythologie égyptienne.

Nous comprendrons clairement que la visite culturelle est le véritable sujet de cette BD et ce biais est une très bonne idée pédagogique et didactique.



Et le prince fantôme dans tout ça?

C'est à vous de le découvrir.

« Gaspard et la malédiction du Prince-Fantôme » d'Isabelle Dethan publiée aux éditions Delcourt est une BD ludique et historique.

Gaspard est un enfant passionné d'Egypte. Alors qu'il accompagne sont oncle Julien, surveillant au Musée du Louvre, dans la section « Egypte » il voit apparaître une jeune fille de son âge qui traverse une vitrine du musée. Médusé devant cette action il cherche des témoins auprès de lui, en vain : seuls les enfants ont la possibilité de voir les fantômes. Au départ effrayé, il se prend finalement d'affection pour cette jeune personne prénommée Ankhti qui s'avère être une âme errante en quête de ses amulettes pour pouvoir passer le jugement d'Osiris et ainsi retrouver les siens. Malheureusement, dans sa quête, elle a mal refermé la porte de l'eau-delà derrière elle, laissant le chemin libre à des âmes ténébreuses notamment au prince Iamès, bien décidé à re-saisir l'immortalité qui était à portée de ses mains quelques siècles auparavant. C'est dans cette optique que l'on retrouve la déesse Bastet et le dieu Thor qui viennent en aide à Gaspard et Ankhti, sous des apparences parfois peu commune pour des dieux.

J'ai beaucoup apprécié cette bande-dessinée car elle apporte les bases des notions égyptiennes : la traversée de l'au-delà, le jugement d'Osiris, l'importance des amulettes, les portes des âmes, les âmes ténébreuses, les personnifications des dieux. Les dialogues sont convaincants, l'histoire tenant plutôt bien la route et donnant envie d'aller au bout du récit. L'humour fait également partie des dialogues ce qui apporte un peu de légèreté au côté historique et peut, pour les plus jeunes, être plus attractif.

Les dessins n'ont pas un trait net, les contours restent flous bien que délimitant bien malgré tout ceux des personnages. J'ai trouvé cependant que cela manquait d'un petit quelque chose, peut-être de détails. L'aquarelle semble être ici la technique utilisée par l'illustratrice, ce qui donne une sensation de légèreté. Les personnages ont des expressions simplistes mais suffisamment efficaces pour se les approprier.
On peut également découvrir un petit lexique illustré à la fin de la BD qui est je trouve bienvenu, apportant ainsi quelques informations supplémentaires sur le récit et sur les égyptiens de l'époque.

En conclusion, un bon petit moment de lecture qui a permis à mon esprit d'adulte de replonger dans les trésors de l'Egypte ancienne :).

Gaspard, le neveu d'un des gardiens du musée du Louvre doit régulièrement accompagner son oncle sur son lieu de travail. Ce jour-là, il décide de rester dans la section des antiquités égyptiennes, histoire d'avancer un petit peu son travail pour le cours d'histoire. Alors qu'il laisse vagabonder ses pensées autour de momies et de trésors, il voit une petite fille, pieds nus, dont le bras passe au travers d'une vitrine et qui se saisit d'une boîte. Une petite fille, habillée de manière égyptienne. Voilà qui est intrigant, surtout qu'il n'y a pas vraiment de légendes de fantômes rattachées au musée du Louvre ! Gaspard est à la fois inquiet et captivé par cette découverte. Il est bien décidé à trouver le fin mot de cette apparition mystérieuse. Il aura besoin de toute l'aide qu'il pourra trouver, fût-elle sous la forme d'un chat... ou d'un ibis.
Isabelle Dethan, qui nous a déjà plongé avec succès dans l'Égypte antique avec plusieurs titres (sa série "Sur les terres d'Horus", ou encore "Kheti, fils du Nil"), nous emmène dans une aventure inattendue et palpitante au sein de cette institution qu'est le musée du Louvre. On aurait pu s'attendre à un ouvrage de commande, fade et empesé. Il n'en est (absolument) rien ! Dès le départ, le graphisme lumineux respire la vivacité, l'émotion, quitte à se rapprocher du croquis. Les couleurs chaudes, pastel, nous plongent dans une ambiance feutrée. La lumière circule au fil des cases en aquarelle. On est loin de la ligne claire, et le trait, qui laisse pourtant apparaître la réalité (mais de manière un peu floue, comme avec un filtre), se concentre sur l'émotion et le mouvement. Résultat : l'histoire se lit sans à coup, dans une grande douceur graphique. On ne se laisse pas forcément contraindre par les cases, qui cadrent pourtant avec efficacité l'histoire quand il le faut. Les personnages ne sont pas trop nombreux, même si le contexte développé fait apparaître foule de personnages secondaires et de lieux iconiques du Louvre. On se laisse prendre à suivre Gaspard dans son périple fantastique, et on l'accompagne avec plaisir jusqu'à la fin du récit, pourtant copieux (plus de 70 p.) sans le moindre effort. J'apprécie beaucoup le petit cahier documentaire en fin d'ouvrage. Une BD pleine de fantaisie, de douceur, de rêve... et de sérieux. Il fallait le faire !

Gaspard est un jeune parisien de 11 ans passionné d'égyptologie. Son oncle, qui est gardien au musée du Louvre, lui permet de squatter le département des antiquités égyptiennes dès qu'il a un moment de libre.

Lors d'une de ses visites, il voit une petite fille entrer dans une vitrine pour y dérober des objets. Elle est brune, vêtue d'une robe blanche et il s'aperçoit qu'il est le seul à la voir.

Elle ressort de la vitrine et lui demande de l'aide : elle ne se souvient plus de son nom et ne peut donc se présenter devant le tribunal d'Osiris, seul moyen pour elle de rejoindre le royaume des morts.

Mais en pénétrant le monde des vivants, la jeune égyptienne a laissé la porte ouverte et a permis au prince-fantôme de revenir…

Coéditée par le musée du Louvre, Gaspard et la malédiction du Prince-Fantôme est une formidable bande dessinée pour les 9 / 12 ans. Pour mes garçons et moi-même qui adorons l'Egypte ancienne et sa mythologie, cette histoire signée Isabelle Dethan, fut un vrai bonheur de lecture.

Mais si vos enfants ou vous-mêmes n'êtes pas aussi férus que nous, ne passez pas votre chemin pour autant car le récit proposé par l'auteur, pourra tout de même vous plaire car il mêle habilement mystère, mythologie et fantastique, de quoi passer un agréable moment le temps de votre lecture.

L'histoire est belle, très bien racontée et permettra de familiariser les jeunes lecteurs avec le bestiaire égyptien et les rites funéraires de l'époque antique. de ce point de vue, c'est très réussi, didactique, les enfants apprennent sans en avoir l'air et ils peuvent tout au long du récit, se balader au sein du Louvre, depuis ses fondations jusqu'au département de l'Egypte antique, en passant par les abondantes réserves du musée.

Il y a aussi beaucoup d'humour grâce aux dieu Bastet et Thot, qui investissent le corps du chat Mint de Gaspard pour la première et un pigeon parisien, pour le second, afin d'aider Gaspard à identifier la jolie inconnue et lui permettre de rejoindre l'au-delà.

Isabelle Dethan, qui s'est fait connaître avec ses séries Sur les terres d'Horus et Kheti, fils du Nil nous propose ici une aventure palpitante au coeur du musée du Louvre, l'histoire est vraiment intéressante et chouette à suivre, quant aux graphismes, ils sont très réussis et servent à merveille le scénario plein de suspens.

Lire la suite...
Lien : https://deslivresdeslivres.w..

Gaspard accompagne fréquemment son oncle qui travaille au musée du Louvre. Il aperçoit une jeune fille mystérieuse et entre en contact avec des divinités égyptiennes. Isabelle Dethan signe un belle histoire relativement classique mais parfaitement illustrée. La mise en couleur est très réussie. Album dédicacé au festival bd de Lagrasse.