"Nous sommes tellement habitué-e-s à une Histoire au masculin, que nous ne nous apercevons même pas que les femmes en sont absentes."
Cette phrase à elle seule résume parfaitement le propos de ce livre. Depuis toujours, dès l'école, on conditionne les enfants à croire que la femme est plus faible et que l'ambition est une valeur masculine. C'est une sorte de discrimination ordinaire, ancrée dans l'esprit collectif.
Ainsi, si les matières littéraires sont considérées comme plus féminines, les femmes écrivains sont plus que minoritaires. Cela vaut pour les arts en général. Les quelques femmes qui ont réussi à se faire une place dans le monde scientifique sont associées dans leurs découvertes à un homme ou ont du céder la "paternité" de leurs recherches. C'est au final un cercle vicieux, les petites filles n'ont alors que peu de modèle féminin auquel se raccrocher.
Commenter  J’apprécie         10
Je ne peux que remercier très chaleureusement les éditions Belin et Babelio pour ce livre reçu suite à une masse critique.
Ne vous fiez pas aux apparences, ce petit livre est un grand livre. Sa lecture m'a révoltée autant qu'elle m'a passionnée. C'est simple, j'ai eu envie de tout prendre en note, de tout consigner dans un petit carnets à citations, à idée tant j'ai appris de choses au cours de ces soixante pages. La suprématie masculine n'est pas un mythe, et bien plus elle est aujourd'hui encore une réalité.
Je vais d'ailleurs très certainement me laisser tentée par d'autres ouvrages de la collection "égale à égal"
À mettre entre les mains de tou.te.s les féministes et de tou.te.s les humanistes ! On ne ressort pas indemnes de cette lecture, mais de toute évidence plus instruits et plus sages.
Je vais d'ailleurs très certainement me laisser tentée par d'autres ouvrages de la collection "égale à égal"...
Commenter  J’apprécie         00
Un livre qui commence mal et qui finit bien. Je m'explique : le début est un déballage de tous les malheurs du monde arrivés au femmes et l'oubli et le mépris dont elles ont fait l'objet. C'est vrai, mais c'est écrit un ton un peu hystérique. Heureusement, cela s'améliore dans la seconde partie avec les progrès réalisés et toute les actions qui petit à petit changent la donne.
On en ressort avec un peu plus d'optimisme. Les prochains progrès seront liés à la reconnaissance des femmes dans l'espace public (= leur laisser la parole sans les couper) et aussi à la capacité de ces dernières à avoir plus de confiance en elle et à s'affirmer.
Commenter  J’apprécie         10
Ce petit essai introductif à la condition des femmes dans la société actuelle, nous démontre au travers d'un prisme à la fois historique et contemporain, dans quelles situations salariales, éducatifs, artistiques, en bref, sociétales se trouvent, encore aujourd'hui, cantonnées les femmes. A lire.
Commenter  J’apprécie         10
sur les 300 stations de métro de la capitale, une seule a été baptisée d’un nom de femme (Louise Michel) tandis que Marie Curie partage toujours la sienne avec son mari.
On ne peut plus voir autrement une fois que l’on a été opéré. On ne peut plus voir la réalité "comme avant", une fois que l’on a pris conscience du système de genre, des stéréotypes, des normes, des représentations, et de leurs effets concrets en termes d’effacement et d’inégalités. On voit du genre partout car il est partout.
Si les femmes, plus nombreuses à la base, disparaissent au fur et à mesure que l’on s’élève dans la pyramide de la notoriété, c’est en partie parce qu’elles s’auto-éliminent, n’osent pas, disent préférer être amateur sans envisager de pouvoir exposer ou montrer leurs œuvres
L’Académie n’a intégré que huit femmes. (sur 700 membres)
Riad Sattouf est un observateur hors pair des m?urs juvéniles. Qu?il s?inspire de ses souvenirs, qu?il observe les jeunes dans l?espace public, mène une enquête au collège ou récolte les propos, année après année, d?une petite jeune fille de son entourage, il décrit les rapports entre filles et garçons, la vie amoureuse et l?amitié, le rapport au corps, mais aussi leurs visions de la politique et de la société. Avec humour, mais sans euphémisme, il croque ainsi cette période si étrange qu?est l?adolescence.
Avec : Christine Détrez, Riad Sattouf, Julie Pagis, Kevin Diter
Retrouvez le dossier consacré à Riad Sattouf sur Balises, le webmagazine de la Bpi : https://balises.bpi.fr/bande-dessinee/riad-sattouf
Retrouvez les recommandations BD de la Bpi sur Facebook et Instagram :
https://www.facebook.com/sittingbulles/
https://www.instagram.com/sitting_bulles/
+ Lire la suite