Je pense que je vais en rester là avec Richard Deutsch et ce, ... définitivement.
Une première fois abusé par son roman Belfast blues (première enquête d' Hippolyte Braquemare, professeur de civilisation irlandaise à l'université de Rennes), je n'en étais déjà pas sorti bien convaincu.
Et pourtant, dieu sait que la thématique nord-irlandaise m'a toujours interpellé (ma bibliothèque en atteste).
Néanmoins, je lui donnai une seconde chance en m'attaquant à ce Gri-Gri à Fidji cinquième et apparemment dernier opus des aventures de son héros récurrent.
J'aurais dû m'abstenir !
Une obscure tentative de coup d'état (soit), quelques cadavres de "repentis" nord-irlandais conseillers des nationalistes mélanésiens (vous y croyez ?), des chinois : soit mafieux (ah le cliché des fameuses triades) soit "maoïstes" (tant qu'on y est), un trafiquant d'armes suisse pourvoyeur d'une douzaine de missiles "stinger" en provenance directe d'Afghanistan via Islamabad (ben tiens), un grand chef tribal par ailleurs pasteur calviniste, quelques "barbus" islamistes très couleur locale ...
Vous en voulez encore ?
Le reste est à l'avenant et vous est globalement servi en vrac, sans guère de fil conducteur.
Tout cela part littéralement dans tous les sens, de rebondissements en rebondissements plus invraisemblables les uns que les autres.
L'écriture ? Parlons-en !
C'est du "sujet-verbe-complément" vaguement amélioré, qui plus est, abondamment parsemé d'un humour se la jouant à la
Frédéric Dard mais, dans ces cas là, on préfère toujours l'original à la (très pâle) copie.
Bref, je m'étonne encore de ne pas avoir abandonné, en cours de route, un ouvrage si affligeant.
Mais, ne dit-on pas que : quand le vin est tiré, il faut le boire ?
En l'occurrence, j'ai bu le calice jusqu'à la lie et ... je ne m'en remets toujours pas.