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Commissaire Anconi tome 1 sur 11
EAN : 9782355501791
320 pages
Editions Alain Bargain (24/04/2015)
3.73/5   15 notes
Résumé :
Rien ne destinait Anconi, un commissaire parisien, à découvrir Hoëdic. Nous sommes en 1976 et il reçoit un appel téléphonique étrange de son ancien directeur, en retraite dans cette île isolée du Morbihan. Quelques jours plus tard, il en apprend le décès par noyade. Suicide ? Accident ? Meurtre ? Il décide de s'y rendre avec son fidèle inspecteur Lefebvre. Des disparitions déconcertantes, une enquête difficile l'attendent dans un monde insulaire un peu rude.
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« L'esprit d'Hoëdic » ou l'histoire d'un flic dépaysé deux fois !

Rémi Devallière est un auteur parisien né en 1951 déraciné dès sa jeunesse pour se retrouver en Bretagne où il mènera une carrière de médecin.

À la retraite, il se lance dans l'écriture et, en 2015 paraît son premier roman : « L'esprit d'Hoëdic », l'histoire d'un flic marseillais en poste à Paris et qui va se rendre sur l'île d'Hoëdic, au sud de Vannes, pour enquêter sur la mort d'un ancien supérieur parti depuis longtemps à la retraite, sur l'île, et qui l'avait appelé quelques jours auparavant pour lui demander de passer quelques jours près de lui et évoquant une ancienne affaire non résolue.

M'intéressant, ces derniers mois, aux polars bretons et aux catalogues de feues les éditions Alain Bargain et des éditions du Palémon, je tente de découvrir des auteurs à travers des séries policières.

Mon choix s'est donc tout naturellement porté sur « L'esprit d'Hoëdic », premier épisode des aventures du commissaire Anconi (il en existe une dizaine).

Le commissaire Anconi, marseillais, pure souche, avec la verve, l'accent et les expressions du cru, est en poste à Paris. Il vit avec sa femme peintre sur une péniche arrimée en bord de Seine.

Un jour, il reçoit un coup de fil de son ancien directeur parti à la retraite dix ans auparavant, qui lui propose de venir passer quelques jours sur l'île d'Hoëdic où il s'est installé après l'arrêt de sa carrière.

Celui-ci évoque également une ancienne affaire irrésolue, vieille de dix ans, la mystérieuse disparition d'un couple et de son enfant…

Bizarre, Anconi n'avait pas gardé de liens avec son supérieur. le fait qu'il l'appelle, ainsi, au bout de dix ans, pour lui parler d'un vieux dossier, le perturbe.

Mais la vie continue… jusqu'à ce qu'Anconi apprenne la mort de son ancien directeur, apparemment tombé de sa barque lors d'une pêche en mer.

Intrigué, mais aussi un peu honteux de ne pas avoir répondu à l'invitation de la victime, il décide de partir sur Hoëdic pour en savoir plus. Il demande à son bras droit, l'inspecteur Lefebvre, qui était chargé de la vieille affaire et qui continue régulièrement à y penser, de le suivre officieusement.

Mais les habitants de Hoëdic ne sont pas très bavards. Difficile d'enquêter quand personne n'ose parler…

On découvre donc dans ce premier épisode le personnage du commissaire Anconi, un Marseillais avec l'accent, la bonhomie, et les expressions de chez lui…

La première chose qui surprend, à la lecture de ce roman, c'est la volonté de l'auteur de placer son intrigue quatre décennies dans le passé (l'histoire se déroule en 1975-1976).

Je suis toujours étonné d'un tel choix (sauf quand il est justifié par quelque chose) d'autant qu'à chaque fois je ne peux m'empêcher de penser aux écueils des anachronismes auxquels l'auteur va être confronté.

Généralement, en cours de lecture, je bloque souvent sur des détails (objets, expressions, chansons, livres, films) cités, me demandant s'ils existaient déjà à l'époque.

Pas ici. Probablement parce que l'auteur a la bonne idée de ne pas trop faire de références datées et que, de toute façon, l'île de Hoëdic, dans le roman, est un peu un monde à part...

La seconde chose qui frappe le lecteur (frapper est un mot fort) est le style de l'auteur qui n'hésite pas, fait étonnant pour un premier roman, à instiller une véritable ambiance en imposant le climat, les éléments géographiques ou météorologiques, comme un personnage à part entière.

Toute proportion gardée, on retrouve un peu de Simenon, dans la plume de Rémi Devallière, notamment dans sa capacité à mettre en place une atmosphère particulière et à tenir le lecteur en prenant son temps.

Le personnage du commissaire Anconi est plutôt attachant même s'il n'est pas super original. Sa bonhomie, ses expressions, son accent, amplifient l'empathie que le lecteur ressent pour lui.

Sa relation avec son subordonné Lefèbvre le rend également sympathique.

Reste alors l'intrigue.

Qu'en est-il ?

Hé bien, sans être une intrigue de haute voltige, l'histoire du roman n'est pas inintéressante même si on se demande la raison pour laquelle l'ancien directeur d'Anconi fait tant de mystère autour de ce qui l'intrigue et parle par énigmes (au téléphone, via une vidéo) à son ancien subordonné plutôt que de lui annoncer clairement ses doutes.

Malgré cela, l'histoire, en reliant l'une des faces les plus sombres de notre passé à l'enquête en cours, est plutôt agréable à suivre et nous réserve quelques rebondissements bien sentis…

Au final, ce premier épisode des enquêtes du commissaire Anconi est une bonne surprise. La preuve, je plonge immédiatement dans la seconde enquête du personnage.
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Avant toute chose, merci infiniment à Babelio, l'opération Masse Critique, et bien sûr les éditions Alain Bargain pour m'avoir permis de découvrir cet ouvrage.

J'ai une confession à vous faire : la plume de Rémi Devallière m'était déjà familière. En effet, après avoir croisé l'auteur en dédicace, j'étais reparti avec deux livres et toute la collection de marque-pages en cadeau. Et comme j'avais beaucoup aimé ma lecture de « Calculs sévères à Saint Nazaire », je n'ai pas pu m'empêcher de sauter sur « L'esprit d'Hoëdic », chronologiquement le premier livre de la série, en le découvrant dans la liste Masse Critique. Après tout, j'avais déjà le marque-pages pour aller avec.

Et c'est un ré-gal d'un bout à l'autre ! Si vous recherchez un polar traditionnel, à l'ancienne, sans bidules technologiques (on est en 1976) et où les enquêteurs n'ont d'autre matériel que leurs cellules grises, vous allez adorer. Surtout dans le cadre insulaire de ce huis-clos à ciel ouvert, Hoëdic, petit bout de terre battu par les vents et loin de tout, dont la communauté, très soudée par le fameux « esprit d'Hoëdic », ne voit pas d'un bon oeil ces deux parigots venus fourrer leur nez partout. Enfin parigots... Anconi, lui, est resté marseillais jusqu'à la moelle, et ça s'entend. Parfois peut-être un peu trop... mais n'est-ce pas, finalement, ce qui rend le personnage si vivant ?
De toute manière, les différents protagonistes sonnent tous « authentiques », des plus sympathiques aux antipathiques, en passant par les bizarres. Ce qui signifie que le tabagisme sévère de certains et une dose non négligeable d'alcool pour d'autres font partie intégrante du tableau d'époque. On est en 1976, dans un petit village de pêcheurs, où les seules distractions sont le bistrot et le terrain de boules, donc, forcément, ça picole pas mal. Exclusivement entre hommes. le contraire choquerait dans un coin où le curé a encore, à ce moment-là, davantage d'influence que le maire ! Une carte postale temporelle donc, à prendre telle quelle, sans y voir un défaut et simplement cohérente dans son contexte.

Rémi Devallière donc, nous balade, lectorat et enquêteurs, dans tous les coins de l'île, à la recherche de réponses, et on patauge pendant un bon moment. Non que ce soit gênant : les premières pistes un tant soit peu solides apparaissent à la moitié du livre, mais pour les certitudes, il faudra être plus patient. Et encore, certaines suppositions que l'on aurait pu faire ne sont pas forcément les bonnes ! Un grand coup de chapeau à l'auteur, donc, pour faire partie des rares à savoir surprendre. Et ça, c'est sans oublier de mentionner l'action complètement imprévue vers la fin, où si ce n'est certes pas du grand spectacle à la Cussler non plus, l'originalité, soulignée par le rythme parfait de la narration, fait carrément mouche.

Donc, c'est très bon, et sacrément bien ficelé. Oui, le début est un peu lent à démarrer. Oui, certains dialogues ne font pas avancer l'histoire bien vite. Oui, on peut se lasser du parler marseillais d'Anconi, mais ça, c'est plus une question de goûts que d'autre chose. Bref, on peut ne pas accrocher pour diverses raisons, mais il n'y rien à reprocher à l'intrigue, qui mêle habilement plusieurs mystères, ni à la plume de l'auteur, aussi bien dans la forme que dans le fond, très documenté. Alors, si vous avez envie d'un polar sympa à l'ancienne, ne cherchez pas plus loin, et embarquez pour Hoëdic aux côtés d'Anconi et Lefebvre !
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Quelle étonnante rencontre que ce marseillais, commissaire à Paris, avec la Bretagne. Et surtout avec cette île d'Hoëdic, où le ciel semble toujours gris, et la pluie persistante. Parti sans trop réfléchir, avec un inspecteur suite à un coup de fil d'un de ses anciens patrons, qui trouvera la mort quelques jours plus tard, Anconi va nous entraîner sur celle île.
La faconde du commissaire, les silences et les coups de gueule des gens du coin, les sourires moqueurs donnent à cette histoire un certain charme. Il est étrange de se retrouver en 1976, avec les appels téléphoniques dans des cabines, sans internet pour faire progresser l'enquête.
L'ex-directeur de la PJ a été tué, il faudra démêler l'écheveau, dans la fumée des cigarettes et en parcourant l'île en tout sens.
Belles balades, quelques paquets de mer remueront tout ce petit monde, les hommes sont aussi rudes que le lieu.
J'ai apprécié l'écriture et la progression de l'enquête, même si je n'avais pas anticipé le dénouement. J'ai juste été surprise que la disparition d'un policier participant à l'enquête ne fasse pas plus de bruit que cela. Personne ne semble le chercher ou presque.
Anconi est un sacré personnage. Hoëdic sacrément taiseuse. La mer plutôt houleuse. Un roman, qui dépayse, pas trop sanglant pour les lecteurs adeptes de ce genre, plutôt sympathique.
Merci à masse critique pour cet envoi et aux éditions Alain Bargain.

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Rien ne destinait Anconi, un commissaire parisien , à découvrir Hoèdic. Nous sommes en 1976 et il reçoit un appel téléphonique étrange de son ancien directeur, en retraite dans cette île isolée du Morbihan.
Quelques jours plus tard, il en apprend le décès par noyade. Suicide ? Accident ? Meurtre ? Il décide de s'y rendre avec son fidèle inspecteur Lefèbvre. Des disparitions déconcertantes, une enquête difficile l'attendent dans un monde insulaire un peu rude. Ce policier humaniste à l'accent marseillais, parfois un peu effronté, saura t'il comprendre l'esprit d'Hoèdic et dénouer les fils de l'histoire ?
La lecture est agréable.
A quelques détails près, une pipe, un chapeau et une Renault 16, je me suis revu dans un épisode du commissaire Maigret tel que la télévision nous en diffusait dans les années 70,
Anconi en est un disciple fidèle et se montrera à la hauteur de son modèle.
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Connaissez-vous cette maison d'édition qui publie des romans policiers dont les enquêtes se déroulent en Bretagne? J'ai découvert ces romans et quelques auteurs il y a quelques années déjà et je dois dire que j'aime beaucoup me plonger dans les différentes enquêtes tout en voyageant dans la région bretonne que j'aime tant.

Voici ici le premier roman de la série du Commissaire Anconi, qui, travaillant habituellement à Paris se retrouve embarqué dans une enquête sur l'île d'Hoëdic. Il sera secondé par son fidèle inspecteur Lefebvre pour résoudre le meurtre de son ancien directeur, venu s'isoler sur l'île il y a quelques années. Anconi va prendre d'autant plus à coeur cette affaire que son ancien directeur l'a contacté il y a quelques temps lui demandant de lui rendre visite un de ces jours, après 10 ans de silence, et bien qu'interloqué par cet appel, notre commissaire n'avait pas donné suite à cette invitation.

L'auteur a réussi à m'embarquer dans son histoire bien que ce ne soit pas du grand roman policier. L'enquête est bien ficelée et l'on suit les rebondissements avec attention, tentant nous aussi de résoudre le meurtre. Les personnages principaux sont sympathiques, notre commissaire à l'accent marseillais nous dépayse encore plus avec ses expressions du sud au milieu de bretons pure souche. Un autre personnage principal très présent : le temps sur l'île qui dresse une toile de fond tout au long du roman. Entre pluie et accalmie, nos deux policiers devront venir à bout d'une population taiseuse pour comprendre ce qui est arrivé au directeur Hennion..

Un bon opus qui m'a donné l'envie de poursuivre les enquêtes du Commissaire Anconi (il y en a une dizaine au total). Une lecture parfaite pour la saison!

Note : 16/20
https://labibliojoe.blogspot.com/2023/07/lesprit-dhoedic.html
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une bonne enquête entre Paris et l'île bretonne. On ne s'attend pas à la fin.
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– Il ne vous arrive pas de regretter Paris ?
– L'hiver est parfois long... Mais n'en est-il pas de même partout, quand on vieillit ?
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