AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782035965707
240 pages
Larousse (02/01/2020)
3.33/5   3 notes
Résumé :
Toute-puissance, isolement, paranoïa, scandales sexuels et financiers… Personnalités politiques, patrons d’entreprises et dirigeants de médias font régulièrement la une des journaux et réseaux sociaux pour leurs frasques en tout genre. Le pouvoir les rend-ils fous ?

Entre hyper-contrôle et pétage de plombs, ascension fulgurante et descente aux enfers, Erwan Deveze décrypte les relations complexes et fascinantes entre cerveau et pouvoir en croisant le... >Voir plus
Que lire après Le pouvoir rend-il fou ?Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Un titre accrocheur pour un livre qui l'est tout autant.

Dans un ouvrage ficelé et bien pensé, Erwan Deveze nous offre un condensé (tout à fait digeste) de l'impact du pouvoir sur notre cerveau. Les neurosciences n'ont de cesse d'éclairer sous un jour nouveau nos mécanismes, nos déviances, mais aussi nos forces. Je connaissais cette science pour m'y être intéressée grâce à Catherine Gueguen et l'éducation bienveillante, retrouver cette matière dans un sujet tout autre a été très agréable et plein de surprises !

Qui n'a jamais admiré un président ou un PDG en songeant à la pression endurée si vaillamment ? Et qui n'a jamais été dégoûté devant ses actes scandaleux ? Tenez-vous bien, car ces deux extrêmes s'expliquent biologiquement et psychologiquement. « le pouvoir rend-il fou ? » éclaire ces faits de façon très accessibles. N'ayez crainte si vous n'y connaissez rien en neurosciences, l'auteur maîtrise suffisamment bien sa plume et son sujet pour nous embarquer dans les méandres du cerveau sans être submergé d'infos. C'est d'ailleurs LE point fort de ce bouquin que d'avoir vulgarisé cette discipline qui, évidemment, gagnerait à être partagée.
Mais au-delà de la science « pure et dure », ce livre intercède pour une prise de conscience collective concernant notre puissance de décision et se veut, en sous-jacent, être un véritable plaidoyer pour notre démocratie et le management…

Le découpage en chapitres et sous-chapitres assez courts offre un rythme de lecture dynamique. Un bref portrait d'un homme ou d'une femme politique ou PDG se glisse ici ou là. Un excellent moyen de « donner l'exemple » pour prouver qu'une autre gérance et qu'une autre façon de gouverner sont possibles.

De manière générale, j'ai trouvé l'opinion de l'auteur assez juste : il n'hésite pas à pointer les faiblesses de notre société, mais à en voir aussi les bons côtés. Erwan Deveze offre une vision du verre à moitié plein plutôt qu'à moitié vide et, comme cité dans les dernières pages du livre, l'optimisme, d'un point de vue neuroscientifique, a un impact positif sur le cerveau. Pourquoi se priver ?

Les pistes de réflexion et les solutions concrètes applicables à tout à chacun (y compris nos supérieurs !) proposées en fin de lecture sont un réel bonus. de quoi nous faire cogiter pour construire un monde plus juste !

*Iléana*
Lien : http://ma-boite-de-pandore.e..
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
« L’homme qui se relève est encore plus fort que celui qui n’est pas tombé. » Viktor Frankl, à qui cette assertion fut attribuée, sait à l’évidence de quoi il parle. Neuropsychiatre et fondateur de la logothérapie (psychothérapie dont l’objet est de sensibiliser l’individu sur le sens de sa vie), il est l’un des rares de sa famille à avoir survécu aux camps de concentration de Theresienstadt et d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre mondiale, avant d’entamer une brillante carrière de chercheur et professeur durant la deuxième partie de sa vie. « Il est possible de trouver un sens à l’existence, même dans une situation désespérée où il est impossible de changer son destin. L’important est alors de faire appel au potentiel le plus élevé de l’être humain, celui de transformer une tragédie personnelle en victoire, une souffrance en une réalisation », affirmait ce résilient hors norme avec toute la légitimité personnelle et professionnelle qui était la sienne.
Commenter  J’apprécie          10
Beaucoup adhérèrent, par conviction ou par fidélité à l’URSS de Staline, à la folie Lyssenko. Les biologistes courageux qui refusèrent « de tomber dans le ridicule de politiser les chromosomes », selon la jolie formule du spécialiste de l’hérédité Jean Rostand, furent, eux, expédiés en aller simple au goulag dès 1948. L’Union soviétique exécuta ses propres chercheurs en biologie et en génétique pour laisser libre cours aux délires d’un homme validés en aucune façon que ce soit par la science. Un véritable suicide collectif, décrit
par le chercheur à l’Institut Pasteur de l’époque et futur Prix Nobel de médecine en 1965, Jacques Monod, comme « l’épisode le plus étrange et le plus navrant de toute l’histoire de la science ». Cette question de l’inné et de l’acquis reste aujourd’hui encore fondamentalement colorée politiquement,
notre vision du monde étant fortement impactée par nos croyances dans le tout-génétique ou le tout-environnement. D’un déterminisme à l’autre, la droite libérale et la gauche se sont ainsi construit un énième terrain d’affrontement idéologique.
Commenter  J’apprécie          00
Notre cerveau est en dialogue constant et étroit avec notre environnement immédiat, et ce dès les premières années. Le contact avec nos proches et tout particulièrement avec nos principales figures d’attachement (parents, famille, amis, professeurs), notre éducation, notre lieu et mode de vie, notre environnement culturel, etc., tout cela façonne en permanence nos comportements et attitudes dans une interaction dynamique entre mécanismes neuronaux, hormonaux, génétiques et épigénétiques. Quelle importance l’environnement joue véritablement dans l’être que nous allons devenir, voilà une question infiniment complexe et incertaine à laquelle il est toujours difficile de répondre de façon péremptoire. Certainement faut-il comprendre la réponse communément admise du 50/50 entre la part de la génétique et de l’environnement comme une façon de dire que l’un et l’autre sont d’égale importance et ainsi renvoyer dos à dos innéistes et empiristes. Est-ce pour autant tout à fait conforme à la réalité, rien n’est moins sûr…
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : essaiVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (11) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (5 - essais )

Roland Barthes : "Fragments d'un discours **** "

amoureux
positiviste
philosophique

20 questions
845 lecteurs ont répondu
Thèmes : essai , essai de société , essai philosophique , essai documentCréer un quiz sur ce livre

{* *}