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Critique de bdelhausse


Une déception, ou quasi...

Fin des années 90, les éditions Epigones éditaient des romans pour jeunes à un rythme soutenu. C'était le boom concernant les romans jeunesse. D'ailleurs, les livres Chair de Poule en français s'étalent de 1995 à 2001. Tout le monde y allait de sa ligne éditoriale. Epigones, c'étaient les polars.

Les livres se partageaient entre héros et héroïnes. Parmi celles-ci, Cerise a vu pas mal de ses aventures relatées.

Dans Cerise habite au 21, elle se retrouve avec son ami Edouard, un effronté gamin qui n'a pas sa langue en poche et qui devrait revoir les règles de politesse, au centre d'une affaire de kidnapping de chiens, donc des dognappings...

Le duo va aligner les erreurs, les effronteries, les ratés les plus calamiteux, comme noyer l'immeuble en arrosant les plantes d'un grand reporter parti à Bamako... pour conclure l'enquête sur un immense coup de chance.

Où cela a-t-il coincé pour moi...? Bon, on passe rapidement sur la crédibilité, Marc Lévy ou Amélie Nothomb n'écrivent pas non plus des choses crédibles... (mais je ne les aime pas non plus). Il manque cruellement de ton, d'ambiance, de suspense. L'auteure joue sur le décalé, le comique, mais aussi sur un peu d'intrigue (fausse piste, etc.), et cela ne prend pas. le soufflé est dans un courant d'air... il se ramasse lamentablement.

C'est d'autant plus dommage que le scénario est tout à fait correct (rien de neuf, mais ce n'est pas un souci). le duo est bien pensé, même s'il manque d'attrait. Les adultes sont caricaturaux. Très typés. On voit l'enquête, mais on ne la ressent pas. Si je compare avec Chair de poule qui est le haut de gamme, on y tremble clairement. Si je compare avec Tom et Léa, on y apprend des choses, et on frissonne un peu. Si je regarde du côté d'Amédée Petitpotage, on a le vécu et le ressenti de l'enfant, qui éclaire l'aventure. Ici, rien de tout cela.

Il est sans doute voulu par l'auteure que Cerise, tout comme l'assassin de Stanislas-André Steeman, habite au 21... comme le coupable des dognappings, finalement. Ce clin d'oeil est amusant, mais passe largement au-dessus des têtes blondes des lectrices et lecteurs de 9 ans.

Il y a maintenant tellement de romans pour la jeunesse qu'il est inutile de s'attarder à celui-ci, à moins que l'on ait déjà lu tout le reste. Mention satisfaisante pour la personne qui pond les 4è de couverture d'Epigones, chaque enquête est "passionnante" et "menée tambour battant"...
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