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Lire Patrick Deville, c'est se lancer dans une aventure riche en informations, réaliser un voyage à l'horizon infini. Même si une carte de l'Amérique du Sud termine Amazonia, l'auteur ne s'est pas gêné pour m'entraîner beaucoup plus loin, sur tous les continents, me ramenant de temps à autre en Europe.

Patrick Deville est avec Pierre, son fils, sur le fleuve Amazone qu'ils remontent petit à petit, passant par Santarém, Manaus, pour arriver à Iquitos, au Pérou. le fils dessine, le père écrit et donne à son lecteur une quantité énorme, impressionnante d'informations, de rappels historiques que j'aimerais bien pouvoir retenir. Hélas, j'en suis bien incapable et il faudrait, en plus, lire tous les livres de sa bibliothèque de bord, liste que l'auteur donne à la fin de ce périple durant lequel, je dois l'avouer, j'ai parfois été un peu perdu.
Durant ce parcours du père et du fils, Patrick Deville ne laisse pas passer une occasion d'évoquer d'autres cas où père et fils ont marqué les lieux où ils se trouvent. Historique, géographique, scientifique, littéraire, le contexte de chaque site traversé donne l'occasion à l'auteur de fournir d'audacieuses échappées. C'est son style, sa façon d'écrire, comme j'avais pu le constater dans Taba-Taba, livre auquel il se réfère plusieurs fois.
Puisqu'il se trouve au Brésil, Patrick Deville ne peut manquer d'évoquer Claude Lévi-Strauss et Tristes tropiques mais il s'attache surtout au comportement de chaque explorateur vis-à-vis des indigènes et de la nature. Il s'avère que les deux ont été exploités de façon outrancière et ceci dès que les Européens ont commencé à s'installer sur ce continent.
Patrick Deville évoque aussi Alexandre Yersin, ce chercheur méconnu qui a découvert le bacille de la peste en 1894 et qu'il avait mis en lumière dans Peste et choléra. le XIXe siècle est aussi celui de la guerre du caoutchouc et cette histoire folle de Cândido Rondon qui fait défricher la forêt pour poser une ligne de 1 500 km pour le télégraphe. Quand ce travail incroyable est terminé, avec tous les dégâts humains et naturels que cela suppose, la TSF est inventée et tout est abandonné…
Il parle aussi de Jules Verne qui écrivit La Jaganda sans jamais être allé au Brésil mais j'arrête là car il faudrait réécrire le livre pour tout citer !
Je note juste une habitude de l'auteur qui adore citer un événement et coller à côté un liste de faits s'étant produits à la même date. C'est un jeu intéressant et souvent très instructif.

Alors, si vous voulez voyager dans l'espace et dans le temps, réviser ou apprendre une quantité de faits historiques qui ont marqué XIXe, XXe et même XXIe siècles, il faut lire Amazonia, un livre qui alerte surtout sur les dégâts considérables causés par les humains à notre planète. C'est concret, bien détaillé et cela m'a beaucoup marqué dans les dernières pages du livre.

Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Toute l'Amazonie, et au-delà

Dans un roman foisonnant et érudit, Patrick Deville raconte ses voyages au long du fleuve Amazone. le long des méandres du fleuve, il nous en détaille les histoires et les légendes, tout en se rapprochant de son fils. Embarquez !

«Mains derrière la nuque, on peut imaginer ces milliers de rivières qui, depuis les deux hémisphères, se rejoignent dans le lit du fleuve quelques degrés sous l'équateur comme des milliers d'histoires.» Patrick Deville, au moment d'entamer ce nouveau voyage le long de l'Amazone, nous en livre la clé. Bien davantage qu'un récit de voyage, bien mieux qu'un manuel d'Histoire, il va nous raconter les milliers d'histoires qui ont fait la légende de ce cours d'eau à nul autre pareil.
Se plaçant d'emblée sous l'égide de Blaise Cendrars, l'écrivain-voyageur nous offre sans doute le livre qui colle le mieux à la collection dans laquelle il publie : «Fiction & Cie».
Dans ses pas, nous allons croiser des paysages extraordinaires, une faune et une flore de plus en plus menacées par l'homme, mais surtout découvrir ou redécouvrir une histoire multiséculaire d'où vont émerger quelques figures de proue extravagantes. Commençons par les Conquistadors, qui ont tout de génocidaires, et rappelons que «toute l'histoire de la conquête est celle de traîtres trahis par de plus traîtres qu'eux». Poursuivons avec Brian Sweeney Fitzgerald, plus connu sous le nom de Fitzcarraldo, et dont Werner Herzog dépeindra l'épopée sous les traits de Klaus Kinski. L'auteur reviendra du reste aussi sur l'épopée de ce film ainsi que sur le tournage de Aguirre, la colère de Dieu avec le même réalisateur et le même interprète principal, habité par la folie de son personnage. Et puis il y a les aventuriers, les hommes politiques et les capitaines d'industrie moins connus, les barons du café tels que Paolo Prado, les exploitants du caoutchouc – et des populations locales – les révolutionnaires, les indépendantistes, les chercheurs d'or, les scientifiques. N'oublions pas non plus les pionniers qui se lancent dans la construction de lignes de chemins de fer à travers la jungle où qui envisagent de lancer des câbles téléphoniques sur des milliers de kilomètres et qui, comme l'écrira Claude Lévi-Strauss, seront «victimes des termites et des indiens».
On revivra les épisodes sanglants de la colonisation, la fièvre du caoutchouc avec la grandeur et la décadence de Manaus.
On y croisera aussi le bandit Lampião, devenu héros populaire et la superbe galerie des personnages nés des plumes fécondes des écrivains. Ce qui nous vaudra aussi quelques digressions… et une bibliographie en fin de volume qui est aussi une invitation à poursuivre le voyage. Avec Cendrars, Jules Verne, Montaigne, Melville, Faulkner et Thoreau, sans oublier les sud-américains comme Alvaro Mutis et Vargas Llosa. On pourrait aussi y ajouter Lévi-Strauss et garder une place pour Henri Michaux.
On l'aura compris, il est impossible de réserver ce roman, tant il est à l'image de cette Amazonie, riche, foisonnant, énigmatique. Mais il suffit de se laisser emporter par la plume enlevée de Patrick Deville, pour aller de surprise en découverte et en apprendre beaucoup. Il faudrait encore dire un mot de Pierre, ce fils qui accompagne son père durant ce voyage et qui est lui aussi objet d'étude pour son père qui doit bien constater qu'au fil du temps, il évolue et se modifie. Tout comme cette Amazonie sans doute plus menacée aujourd'hui qu'elle ne l'était hier.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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J'abandonne un livre qui doit pourtant être très intéressant..
Ce périple à travers l'Amazonie d'un père avec son fils est une véritable mine d'informations concernant le passé de cette région, truffée d'anecdotes.
De nombreux personnages célèbres, dont Blaise Cendrars, ont traversé le Brésil y vivant une grande partie de leur vie et Patrick Deville nous le rappelle de façon très érudite..trop érudite...
Pour apprécier ce livre, je pense qu'il faut avoir un minimum de connaissances littéraires, artistiques, politiques sur l'Amérique du Sud ou, en tout cas, avoir la volonté de faire des recherches parallèles à la lecture.
Il faut donc prendre le temps, y consacrant presqu'une étude sérieuse, curieuse qui vaut certainement la peine mais que je n'ai pas envie de faire en cette fin d'hiver tristounette et secouée.
D'autant que ce livre est un emprunt qui me limite dans le temps..
Il faudrait y revenir un jour, lorsque l'esprit est suffisamment clair et dynamique pour en goûter tout l'intérêt historique.
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L'auteur raconte ses voyages en compagnie d'amis ou de son fils en Amérique Latine.
C'est aussi pour lui l'occasion d'évoquer ses grands prédécesseurs, aventuriers, savants, conquérants, écrivains (avec un bibliographie à la fin de l'ouvrage).
Il fait montre de beaucoup de culture (un peu trop ?) et j'ai surtout apprécié l'analyse des relations père-fils (parfois fille), la sienne avec son propre enfant et celle des autres voyageurs avec les leurs.
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Ce n'est pas un roman à proprement parler, plutôt un récit de voyage dans lequel Patrick Deville remonte l'Amazone de l'Atlantique au Pacifique en compagnie de son fils. Un récit très largement émaillé d'une multitudes d'anecdotes, historiques, littéraires, scientifiques, telles qu'il est très difficile d'en retenir quelque chose d'essentiel.

L'écriture de l'auteur est particulièrement riche, belle, dense, avec de longues phrases qui se déroulent à la perfection, insérées dans des chapitres courts.

La première partie, brésilienne, m'a paru nettement plus intéressante que la seconde, péruvienne. L'évolution de ce voyage, géographique et initiatique pour le père et le fils, se déroule au milieu de la densité des différents événements qui ont fait l'histoire des abords de ce fleuve immense. En même temps que les événements, l'auteur brosse des portraits d'hommes et de quelques femmes qui ont rempli des destinées particulières, spécifiquement dans ces lieux mais ailleurs aussi dans le monde. Cela va de Blaise Cendrars à Darwin, en passant par Montaigne, Jules Verne, Aguirre, tous les tyrans de ce continent désespérant par ses gouvernants, mais aussi toutes les atrocités commises pars les conquistadors.

Certaines anecdotes sont savoureuses, néanmoins pour bien connaître les vies et les oeuvres des personnages cités, il vaudrait mieux lire leur biographie que ce mélange de faits laissés d'ailleurs à la libre appréciation de l'auteur.

Un livre dans lequel le lecteur pourrait s'enliser, d'où mon choix non regretté de le lire assez rapidement.
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L'auteur remonte l'Amazone en compagnie de son fils. Mais ce livre n'est pas pour autant une relation de voyage classique : c'est bien plus. C'est, au grès des étapes, en plus d'un regard sur les relations père-fils, une flânerie littéraire géographique et historique, tout étant lié. Nous y rencontrerons des révolutionnaires brésiliens, les conquistadors venus d'Europe, des écrivains de Montaigne à Michaux en passant par les sud américains, et tant d'autres intelligences dont le grand et admirable Alexander von Humboldt, Lévi-Stauss, Jules Verne, Cendrars, j'en passe...
Patrick Deville insiste sur l'action dévastatrice de l'Occident sur les civilisations indigènes et sur l'écosystème amazonien.
A la lecture nous bénéficions de la formidable érudition de l'auteur et, la dernière page tournée, une fois le livre fermé, on ressent au plus fort de soi le sentiment de mieux comprendre notre monde.
Au delà du plaisir de lecture, je conseille la lecture de ce livre à tous ceux et celles qui envisageraient une « balade » sur l'Amazone, pour les alerter sur le dangereux candiru, ce petit poisson qui a la sale manie de s'introduire dans nos orifices naturels . Je n'en dis pas plus, le livre dit tout...
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A l'occasion d'une traversée du Brésil et du Pérou de l'auteur avec son fils, livres et crayons en main, ils nous font revivre les temps forts des explorations, découvertes, événements de l'histoire de l'Amazonie sans occulter les aspects écologiques et humanitaires.
C'est une lecture très agréable. On apprend plein de choses passionnantes, la date de l'invention du pneu de bicyclette (1891), celle où Alexandre Yersin identifia le bacille de la peste (1894).
On croise Percy Fawcett qui fut formé en 1901 à la cartographie.
Il chercha à délimiter les frontières naturelles au Brésil et au Pérou.
Cet homme avait été incarné par Brad Pitt dans le film "The lost
city of Z".
L'auteur évoque la découverte du Machu Picchu ainsi que beaucoup
d'écrivains tels que Victor Hugo, Jules Verne, Stefan Zweig qui
s'installa en 1940 au Brésil et qui écrivit "Brésil, terre d'avenir",
un livre qui provoqua une polémique.
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Ce roman-récit, je ne sais trop le classer, est un long fleuve pas si tranquille que ça et qui suit ce fleuve mythique qui donne son titre au livre. Tout en descendant le fleuve, on remonte le cours de l'histoire, de ses conquêtes épiques, des traitrises pour s'emparer de l'or d'Atahualpa, du succès du caoutchouc jusqu'à son déclin.
Patrick Deville est un conteur de talent, son périple érudit n'est jamais ennuyeux pour le lecteur, au contraire, c'est envoûtant, passionnant et riche d'histoire.

Ça raconte aussi le voyage d'un père avec son fils, un rapprochement à travers l'aventure et l'occasion d'évoquer tous ces pères qui ont voyagé avec leur fils comme Fawcett et son fils, avalés par la forêt alors qu'ils font les relevés orographiques des cours d'eau et des collines.
Passionnante aussi la culture de l'hévéa qui donne le caoutchouc. Il va enrichir les barons du caoutchouc qui vont construire de belles maisons. Puis viendra le déclin et la ruine lorsque l'Asie cultivera aussi l'hévéa transplanté d'Amazonie.
On croise aussi des écrivains comme Jules Verne qui a écrit « La jangada », Blaise Cendrars ou encore Stephan Zweig fuyant le nazisme.
On suit la mission de la Condamine qui, à l'époque des lumières, vient mesure le méridien terrestre au niveau de l'équateur bien avant le pays éponyme.
Le narrateur revient aussi sur ses voyages antérieurs, par petites touches.

Le tempo est donné par la succession de chapitres brefs. C'est intelligent, érudit sans être pédant, et d'une grande richesse puisque l'auteur nous parle tour à tour des premiers explorateurs, de l'hydrologie de l'Amazon, de la faune et de la flore, du dérèglement climatique, des scientifiques, écrivains, cinéastes attirés par ce pays gigantesque.
L'écriture est subtile et déliée, et on se laisse emporter par son flux.
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Faut-il appeler ce type d'ouvrage un roman ? Je n'en suis pas du tout sûre. Il s'agit d'un récit de voyage augmenté d'incursions du côté de la littérature (Cendrars, Zweig, Iriarte…), élargi à des considérations philosophiques (Montaigne, Pascal), d'évocations ethnographiques (Lévi-Strauss), de rappels historiques et économiques (le café, le caoutchouc...), et de souvenirs : bref, la transposition littéraire du fous-y-tout culinaire. C'est sans doute là que le bât blesse. Entre exercice d'érudition et attendrissement paternel (l'auteur fait le voyage accompagné de son fils de vingt-neuf ans, Pierre), privilèges consulaires et centrifugeuse à souvenirs, Deville a perdu son fil bien qu'il suive le tracé de l'Amazone. Au moins, il m'aura donné l'envie de revoir le magnifique film de James Gray, The Lost City of Z, et le fascinant El abrazo de la serpiente (L'Étreinte du serpent) de Ciro Guerra.
Je ne retrouve pas ici la solitude inspirée de Kampuchéa et la sécheresse clinique de Peste & Choléra. Dommage, la nostalgie et la famille ne siéent pas aux voyageurs, deux choses qu'avait appris à éviter Nicolas Bouvier.
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En cette rentrée littéraire, s'il est un livre qui s'imposait à moi après l'extraordinaire voyage que j'avais fait pendant mes vacances, c'était bien celui-ci ! Dès le lendemain de mon retour d'Equateur, ni une ni deux, j'ai filé chez ma libraire préférée et je me le suis procuré. C'est donc en quelque sorte le hasard qui a mis cet écrivain déjà connu et reconnu sur mon chemin, et je ne peux que m'en réjouir. Car voilà tout ce que j'attends de la littérature : l'expression d'une expérience intime - ici la relation entre un père et son fils - sans faire l'économie d'une ouverture sur le monde, une attention portée sur tout ce qui nous dépasse - les dimensions sociale, politique ou historique - mais qui a pourtant un impact bien réel sur nos existences individuelles, et la manière dont la littérature, quand on en est amoureux, modèle notre manière de voir et d'être au monde.

Amazonia s'inscrit dans un cycle de douze titres dont il est lui-même le septième volume. Grand voyageur, Patrick Deville a décidé de faire deux fois le tour du monde, dans un sens puis dans l'autre, et d'en extraire des «romans sans fiction». Amazonia nous emmène donc de Belém, sur la côte atlantique du Brésil, à Santa Elena, de l'autre côté du continent, sur les rives du Pacifique. C'est un voyage qu'il a choisi d'accomplir avec son fils Pierre, âgé d'une trentaine d'années.

Si j'ai été particulièrement sensible aux descriptions qui sont faites de la forêt amazonienne, de sa faune et de sa flore, à l'évocation des Andes, dont la beauté m'a éblouie, de Quito ou Guayaquil, que je venais à peine de quitter, j'ai été également très touchée par ce que ce père dit de la relation qu'il entretient avec son fils. On perçoit aisément la rare complicité qui les unit - combien d'hommes devenus adultes voyagent ainsi avec leur père ? - mais qui n'est pourtant pas exempte de heurts, pour reprendre un mot de Deville lui-même. Avec beaucoup de pudeur et de retenue, il dit l'ambivalence de ce lien singulier, fait tout à la fois d'amour et de rivalité. L'élégance avec laquelle il s'en empare tient sans doute au fait que Deville se souvient de la relation qu'il entretenait lui-même avec son père, et de celle de ce dernier avec son propre père, relation qu'il explora jadis, et il ne se prive pas non plus d'évoquer d'autres pères célèbres - ceux de Blaise Cendrars ou de Malcolm Lowry, ce qui lui permet de ne pas s'installer dans une simple posture de béatitude paternelle.

Ensemble, ils explorent ce monde dont ils perçoivent et la beauté et le dérèglement. Devant ces puissants paysages leur reviennent en mémoire les films de Werner Herzog (que Deville m'a furieusement donné envie de voir à mon tour !), les récits de Jules Verne ou les violents épisodes de l'histoire des pays qu'ils traversent.

Il y a dans ce texte une magnifique profondeur de champ qui le rend à la fois passionnant et émouvant. Il tient tout à la fois du roman d'aventure, du récit intimiste et du documentaire. Ce pourrait être brouillon et poussif, mais c'est au contraire limpide et jubilatoire. Je serais vous, je ne passerais pas à côté de ce livre. Quant à moi, il y en a six autres qui m'attendent !


Lien : https://delphine-olympe.blog..
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