Quel plaisir de retrouver l'esprit de
Raymond Devos dans cet ouvrage posthume découvert il y a quelques jours dans une boite à livres et dont j'ignorais l'existence. Il s'agit de notes rassemblées dans ses carnets sur lesquels il consignait quelques aphorismes, anecdotes ou trouvailles linguistiques. Certes, cela ne vaut pas
Matière à rire mais j' y ai fait d'agréables découvertes comme celle-ci :
"Longtemps j'ai tiré le diable par la queue et il m'en est resté quelques poils dans la main".
Ou encore cette autre intitulée tragi-comique :
"Lorsque le 1° avril on accroche dans le dos de quelqu'un un poison, c'est comique.
Si, au lieu d'un poisson, on lui plante un poignard, c'est tragique.
Si on plante le poignard pour y accrocher le poisson, c'est tragi-comique."
Dans cette période si troublée où la dure réalité nous envahit, ce moment passé en compagnie de ce grand monsieur et de son imagination débordante m'a fait le plus grand bien.
Allez, une petite dernière pour la route si je puis dire dans un rayon de 10 km, en cette période de reconfinement où chacun se cherche un lieu de repli : "j'ai fait tellement d'allées et venues dans l'imaginaire que j'ai fini par y prendre un pied à terre. Cela m'évite des frais de transport".