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EAN : 9782072693540
224 pages
Gallimard (06/04/2017)
3.88/5   41 notes
Résumé :
Prix [du métro] Goncourt 2015
Lauréat du Festival du 1er roman de Chambéry 2015
Prix Saint-Estèphe 2015

1952, Saint-Mont-des-Pyrénées.
À trente-six ans, Gilda Maurel mène une existence tranquille d’institutrice de village, sans surprise ni passion. Du haut de ses vingt ans, Luis va bouleverser sa vie. De cette histoire interdite, aussi intense qu’éphémère, il ne reste que ce que la jeune femme en raconte dans son journal.
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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1952. Gilda est directrice d'école, à Saint-Mont des Pyrénées. Elle est plutôt jolie, Gilda, elle sent souvent le regard des hommes sur elle. Mais elle vit seule, à 36 ans et se consacre aux enfants du village. Jusqu'au jour où Luis arrive, un jour de kermesse. le trop beau, trop jeune et trop sûr de lui Luis. Et Gilda succombe.

L'effacement nous conte l'histoire d'une femme qui s'autorise à désirer et à aimer. Elle paiera le prix fort : une passion éphémère, un enfant qui ne connaîtra pas son père, et l'oubli de sa vie. Etre fille mère en 1952 est plutôt mal perçu, et Luis, engagé dans le conflit en Indochine, ne reviendra pas...

Le roman se décompose en plusieurs voix, celle de Gilda bien sûr, mais aussi celle de Luis, du moins au début du roman. On a parfois la sensation de lire son journal, elle ne cache rien de ses sentiments et de ses errances.

Le cheminement de cet effacement est bien dépeint, j'avoue cependant ne pas avoir eu d'empathie pour le personnage principal. J'aurais aimé plus de fougue et de force de sa part. La plume est habile, même si cette utilisation parfois systématique d'une écriture hachée m'a agacée.

Pascale Dewambrechies signe tout de même un joli roman, très féminin, et d'une subtile mélancolie.

Merci à la masse critique de Babelio et aux éditions Passiflore pour cette découverte.
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L'Effacement commence par un jeu érotique narré avec véracité et élégance.
Une institutrice d'un village pyrénéen s'éprend d'un jeune parisien venu travailler à l'étude de son oncle notaire.
Elle a 36 ans, lui n'est pas majeur. Les préjugés, l'éducation stricte de Gilda retardent quelque peu l'éclosion de leur désir. Mais les interdits ne font qu'attiser le feu qui bouillonne en eux.
La guerre les sépare, elle gardera de lui un enfant et n'essaiera jamais de le retrouver.
Pascale Dewambrechies dépeint le destin d'une femme qui passe à côté de sa vie, qui étouffe ses sentiments au nom de l'obscurantisme de l'époque.
Un roman fort qui m'a embarqué dans un voyage que l'excellence m'a fait trouver trop court.
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On est en 1952, Gilda a trente-six ans, est institutrice et vit dans un petit village des Pyrénées. Nommée directrice, elle s'apprête à poursuivre sa vie dans le calme qui la caractérise. Mais l'arrivée d'un parisien de seize ans son cadet vient bouleverser une routine bien installée. Dans le feu de son sang espagnol, Luis attise en elle un désir interdit : celui d'une femme respectable, déjà presque âgée, pour un jeune garçon, encore un peu enfant. La passion qui s'empare d'elle l'oblitère peu à peu du reste du monde. Dans une France aux moeurs encore très conservatrices, quelle place peut maintenant occuper Gilda ?

Une place insignifiante si l'on en croit sa volonté : Gilda disparaît en elle-même et s'efforce de disparaître aux yeux des autres et, plus encore, à ceux de la vie. Une telle négation de soi oppresse par moment. L'écriture de Pascale Dewambrechies révèle les tâtonnements du personnage mais verse parfois dans une hachure trop marquée, un halètement de la lecture. Mais la grâce de l'ouvrage réside pourtant dans la persistance d'un brin de personne malgré l'effacement volontaire de la narratrice, dont les contours sont difficilement cernables, mais dont l'essence reste palpable et bien présente. Gilda est le calme d'une tempête contenue, celui d'une femme des années cinquante soumise à sa réputation, celui d'un être pour qui désir et amour deviennent une blessure fatale.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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J'avoue : j'avais de sérieux aprioris quand j'ai reçu ce livre. Une petite maison d'édition que je ne connaissais pas (Passiflore), une couverture que je jugeais un peu vieillotte....

Et bien, j'ai eu tort, j'ai vraiment dévoré ce livre, très bien écrit, qui peint des sentiments très proches de la réalité avec un récit à plusieurs voix très bien construits
.

Nous sommes dans les années 50, dans la vie, dans la peau d'une vieille fille de 36 ans, Gilda, institutrice dans un petit village. Va surgir dans son morne quotidien, le beau Luis, neveu du notaire, âgé de 20 ans. le début du roman ressemble unpeu Aux liaisons dangereuses avec les lettres que Luis envoie à un ami parisien et dans lesquelles il explique ses efforts pour séduire Gilda.

En parallèle le récit à la première personne de Gilda qui nous plonge dans son for intérieur et qui nous décrit la passion, le désir, la sexualité d'une femme mais aussi au fil du récit, sa longue plongée dans la dépression et son impossibilité à avoir encore du bonheur.

Ce livre est magnifique aussi car il aborde toute cette société des années 50 (la guerre d'Indochine, celle d'Algérie) et en particulier la difficulté à être une femme.

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Très savante maitrise d'un style économe. Des phrases courtes qui vous font sentir la force de la passion non dite mais ressentie... Des phrases courtes qui courent le long des pages et ne vous arrêtent plus. C'est un petit bijoux !
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
M'effacer. M'effacer sans me retourner. Sans croire à l'avenir. Vivre au jour le jour. Refuser le sentiment de honte. Retrouver un semblant de confiance. Elever l'enfant. L'aimer. Oublier. M'oublier. Me dissoudre dans une autre vie. Imposée. M'effacer.

Et dans cet effacement, trouver une raison de survivre.
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Albert Lepoivre est passé ce soir. Une requête. Des cours de français pour son neveu. Il fait des fautes. Trop pour un garçon si brillant. Deux fois par semaine serait un bon rythme. Je m’entends proposer trois. En fin de journée, après son travail à l’étude. On peut commencer demain. Il n’en espérait pas tant. Je n’espérais rien. Le revoir. Une heure et demie.

En tête-à-tête.

Résister.
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Le chagrin est un poison. Une drogue maléfique, indispensable à ma survie. Sa dose quotidienne m'est nécessaire. Plus il me fait mal,plus j'en ai besoin. C'est un gouffre dans lequel je me noie. C'est un élixir qui me redonne vie. Il me tue, mais il me maintient en vie. Il est mon bourreau. Nuque renversée, je suis sa victime consentante. Le chagrin est une longue plainte tapie au fond de ma gorge. Qui se tait. Et qui m'étouffe. Je lui suis soumise, je le déteste, mais je le nourris pour qu'il ne me quitte pas. Je suis sa putain.
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C’est sa beauté qui est indécente. Et son sourire, son éternel sourire comme si la vie ne devait jamais lui faire de mal. Je n’ai fait qu’empêcher mes mains de le toucher. J’ai caché derrière un masque enjoué la crainte de me dévoiler. Nous étions une dizaine et il n’y avait que lui. Ses yeux, qui parfois me cherchaient, ont joué une partition étrange. J’ai peur. Un impossible désir m’envahit. Une impossible envie de vivre.
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Un roman à lire d'une traite là encore comme son précédent texte"Juste la lumière". Pascale Dewambrechies nous livre un récit qui nous touche au plus profond de notre intime! c'est l'histoire de Gilda, elle a 30 ans en 1952. Elle vit seule et est directrice d'une école dans un petit village des Pyrénées. Elle attire le regard des hommes mais reste distante jusqu'au jour où apparaît Luis, un jeune homme de dix ans son cadet, séducteur en diable...Je n'en dirait pas plus.
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Videos de Pascale Dewambrechies (23) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pascale Dewambrechies
Retour en images sur ces 3 jours aux @escalesdulivre de Bordeaux riches en émotions !
Merci à tous nos auteurs présents : Marc Large, Johanna Turpeau, Mathilde de Télossie, Jean-Michel Cormary, Jean-Michel Lafon, Tang Loaëc, Pascale Dewambrechies et Patrick Fort
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