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Avant ma vie était terne et ennuyeuse...Lorsque l'on évoquait Dexter , je répondais , vexé comme un pou , que je n'avais jamais loupé un épisode sur Canal...Maintenant que j'ai decouvert les yaourts au bifidus actif aux enzymes pro-revitalisant à haute teneur nicotinique , j'évoque , tout de go , l'excellent God's Pocket du non moins talentueux Pete Dexter ! Dexter et Dexter , d'ou la terrible confusion , gnnnnn...Le bifidus actif , non content de vous donner des cheveux soup' et soilleux , vous fait à l'exterieur de vous-meme ce qui se voit à l'interieur de l'enveloppe externe . C'est fou hein ? En meme temps , jamais rien compris à cette pub , alors...


Le Bronx , Hell's Kitchen , le Queen's..ces sympathiques petits quartiers pittoresques de la ville de N.Y ou l'espérance de vie excede rarement le quart d'heure pour peu que vous soyez en veine ( bon , j'exagere car on peut désormais tabler sur une bonne demi-heure ;) , tout le monde connait...Direction Philadelphie et son God's Pocket . Y habiter , c'est intégrer une petite famille ou il fait bon vivre . Alcoolisme , chomage , racisme , baston et autres délicieux hobby , le choix est vaste , faites le votre...Y naitre , c'est souvent y mourir . Tout le monde se connait , s'apprécie à des degrés divers mais développe ce sentiment prégnant d'appartenir à une seule et meme communauté : celle des laissés-pour-compte ! Et gare à l'étranger osant proferer le moindre ressentiment à son encontre !

Interessons-nous désormais à Léon Hubbard , 24 ans , fort en gueule , p'tit branleur exemplaire toujours partant...pour ne rien faire si ce n'est menacer le quidam de sa lame qu'il sort inlassablement . Pistonné sur un chantier par son beau-pere , il menacera alors la mauvaise personne et le paiera de sa vie . D'un commun accord , les témoins de ce drame fortuit décideront d'invoquer l'accident bete...Mauvaise personne au mauvais endroit. Il est vrai que lorsque une p'tite tete rencontre une grosse poulie de grue , le match semble plié d'avance . Ballot . Mais si la disparition de cette petite frappe de Léon laisse majoritairement indifférent , il en est une qui doute fortement de la version officielle , penchant plutot pour le meurtre en bon et du forme : sa mere Jeanie Scarpato . de là s'ensuivront une incroyable galerie de portraits empetrés dans des situations rocambolesques à souhait .

Comme le précise tres justement la jaquette , ici , pas d'enquete fastidieuse mais l'évocation jubilatoire du triste quotidien des habitants de God's Pocket . de Mickey , le beau-pere livreur de viande froide , qui va tenter d'etre à la hauteur de l'évenement en tentant laborieusement de gerer les préparatifs de l'enterrement en adulte et retrouver , ainsi , grace aux yeux de sa superbe femme Jeanie qu'il sent s'éloigner peu à peu à Richard Shellburn , journaliste reconnu et alcoolo notoire chargé d'écrire un papier sur l'affaire et trouvant le moyen de s'enticher de la mere éplorée , les situations cocasses pullulent et s'enchainent à un rythme éffréné sous la plume acide d'un Dexter tristement lucide . Chaque épisode dérape lamentablement . Rien ne se passe comme prévu...Mickey , pas un radis en poche pour payer Jack l'embaumeur , ne trouvera d'autre solution que de conserver le corps de ce beau-fils prodigue dans son camion réfrigéré . Tout est foireux à God's Pocket . La vie comme la mort ...Quartier semblant cristalliser les foudres d'un Dieu facétieux qui aurait décider d'en faire son laboratoire à emmerdes . La mafia regne ,les jeux et l'alcool y sont aussi dévastateurs que le chomage , les reglements de compte sont légion...Tout ce petit monde cohabite tant bien que mal , porté par la plume acerbe d'un Dexter cyniquement réaliste et évocateur . Les paumés de ce drame sont héréditairement résignés et voient en la fatalité , qu'ils ne semblent pouvoir dépasser , une compagne fidele et dévouée .
Outre son indéniable talent de conteur , Dexter maitrise parfaitement l'immersion géographique ! Il decrit magistralement cette ville du Nord-Est des Etats-Unis , ville que l'on sent chere à son coeur tout comme cette affligeante bande de bras cassés qu'il dépeint tendrement .
Une galerie de portraits éclectique , des situations parfois Monthy Pythonnesques , de la tristesse , beaucoup de tristesse et de désespoir , voilà le cocktail détonnant de ce God's Pocket décoiffant !

God's Pocket , je doute que meme Dieu y mette ses sandales , 100 % cuir de vachette tressé , un jour...
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God's Pocket, c'est un quartier ouvrier de Philadelphie, Pennsylvanie où gravite toute une population hétéroclite : des petites crapules sans envergure mais néanmoins à la solde de mafieux plus sinistres, des paumés, des travailleurs sans espoirs, des combinards plus ou moins chanceux, les prolos, les accros aux courses, des pieds nickelés fatalistes et malheureux.

Ce quartier, c'est comme une petite ville dans la grande. Il y a le café « du coin », le « Hollywood » qui fait tout sauf rêver. La brave marchande de fleurs « du coin » qu'il ne fait pas bon pousser trop dans les orties et même Jack le croque-mort pervers « du coin ». Toute une communauté bigarrée où tous se connaissent mais ne s'aiment pas forcément.

Ce quartier existe vraiment à Philadelphie avec un nom un peu différent : « Devil 's Pocket » – juste le contraire donc du titre du bouquin, quel clin d'oeil à la réalité ! le nom viendrait d'une expression qui dit que « les enfants du quartier – des petites frappes - seraient capables de voler une chaine dans la poche du diable en arrivant en enfer », traduction approximative de « they'd steal a chain from the devil's pocket when they reached hell ». Seraient-ils capables de voler dans la poche de Dieu aussi ?

On parle de quartier pauvre et déshérité, quartier où se côtoient toute sorte de misère sociale, d'un camionneur qui ne fait visiblement pas parti du fameux « syndicat », d'une femme qui rêve d'évasion et d'avenir meilleur, du truand local surnommé « Bird » qui perd les pédales (ça aussi c'est drôle !) quand le haut du panier de la pègre décide de lui faire un sort. Exit le caïd.

L'histoire ? Léon, un gars un peu trop rapide avec sa lame, un poil trop nerveux et parano se retrouve refroidi par un ouvrier du chantier de construction sur lequel il bosse (avec une nouvelle qualification de « maçon » acquise dans une pochette surprise… allez savoir) pourtant difficile à énerver. Sa mère à qui on ne la raconte pas, ne croit pas une seconde à la version officielle de l'accident malheureux. Son mari, Mickey, brave mec très maladroit et toujours ahuri qu'une si belle femme puisse l'avoir choisi pour mari et qui tremble chaque minute de la perdre, va être chargé (parce que c'est lui qui raque tout bêtement) d'orchestrer un enterrement parfait. Tout le quartier sera là, pas question de faire un loupé.

Ce chauffeur de poids lourds arrondi ses fins de mois difficiles en prélevant quelques beaux quartiers de viandes froides qu'il revend à des acheteurs de barbaque pas très regardant sur la provenance. Évidemment, Mickey n'est pas le « cerveau », il n'est qu'un des maillons de la chaine qui alimente les petits et les grands mafieux. C'est surtout le roi des combines foireuses.

Puis il y a un journaliste sur le retour, un peu paumé, très alcoolo se retrouve à devoir chroniquer ce fait divers. Shelburn (c'est son nom) se rend sur place, en quête d'éléments un tant soit peu intéressants pour son article. Il met le doigt sur un os… Paré malgré tout de toutes les qualités puisqu' étranger au quartier. L'étranger est forcément fascinant, vaguement exotique, il cristallise tous les fantasmes. Mais c'est aussi celui qui dérange. Celui qui divise, qu'on envie, qu'on admire éventuellement mais aussi celui qui rassemble finalement le quartier de façon inattendue en stimulant leur communautarisme. D'aucun se découvrent solidaires sur un malentendu.

Le roman est parsemé de situations burlesques et cocasses, glauques et invraisemblables (j'aimerai d'ailleurs voir ce que donne la version cinématographique) qui m'ont fait… mourir de rire ! Juste pour exemple, je citerai l'épisode sordide mais désopilant : celui où Léon « la lame » se retrouve entreposé dans le camion de Mickey au milieu d'une cargaison de barbaque toutes aussi froide que lui. Une situation digne des frères Coen !

Ici les emmerdes volent en escadrille pour reprendre une expression célèbre chez nous, c'est le cas Léon en premier lieu, pour Mickey, pauvre bougre sur lequel tombent tous les malheurs du monde, pour Joannie qui est prête à n'importe quoi pour trouver un salut illusoire, pour « Bird » le truand guignard, pour smilin' Jack qui attend sa prochaine arrestation avec résignation, pour McKenna le chef de chantier qui a couvert son ouvrier, pour Shelburn n'en fini pas de courir après son passé, pour tous ces laissés pour compte de la vie.

Il n'y a pas vraiment d'enquête, puisqu'on connait dès le début le coupable. C'est le prétexte à satire sociale d'une banlieue déshéritée des States. Juste un type malchanceux, chroniqueur célèbre sur le déclin qui s'amourache de la plus belle femme du quartier et qu'il décide de magnifier faute de coupable dans un dernier article flamboyant de lucidité le fameux quartier de God's Pocket.

C'est beau comme la « mort du Cygne » du fameux ballet d'Anna Pavlova. C'est le chant des sirènes des pauvres bougres piégés dans leur propre histoire. C'est beau mais c'est écrit avec beaucoup d'humour. du coup, ça donne un peu de légèreté à ce qui aurait pu n'être qu'une longue liste de naufrages. Ça aurait pu sombrer dans le mélo et le pathos le plus total. Au lieu de ça, c'est un étonnant roman noir, drôlement cynique digne des Ellroy, Lehane, Chandler, Goodis et bien d'autres…

En bref: j'ai a-do-ré!
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Oh que c'est bon de lire de la pure, de la bonne, de la grosse littérature américaine. Celle qui dégouline d'authenticité, qui pose une ambiance sombre, remplie de gueules cassées à la fois tendres et horribles.

Cette beauté crue m'avait fouetté dans Deadwood, et j'avais retrouvé ce décor glauque et humain dans Paperboy, God's Pocket ne sort pas du lot, il fait mouche, tape là où ça fait du bien, de la grosse crasse qui décrasse, un tableau comme on aimerait en voir souvent.

Leon Hubbard est une grande gueule, du genre à frimer avec un rasoir et à le sortir pour n'importe quelle raison. Jusqu'au jour où il le sort une fois de trop sur son lieu de travail (un chantier en construction de Philadelphie) et blesse un vieux noir. le vieux se lève et BIM, lui décolle un coup pas piqué des hannetons derrière le crâne, butte le gosse. Bilan : fait divers de merde posant directement le cadre dans lequel l'auteur nous embarque, la confiance suintant de tous les ports de sa plume.

Ce fait divers va toucher les habitants du quartier de près ou de loin, chacun y mettant sa petite graine. de la mère impossible à consoler prétendant que son gosse était un saint, le beau père ayant plus ou moins des relations avec l'ancienne Mafia, un journaliste opportuniste, populiste et alcoolique qui pour des raisons peu glorieuses va s'imbriquer dans l'histoire, …

Un joyeux bordel qui nous empêche de lâcher le bouquin. du grand spectacle bourré d'humour noir, un portrait au vitriol de l'Amérique conservatrice des années 80 dans un quartier chaud de Philadelphie. Aucun héros, aucun bourreau. Voilà ce que j'aime chez Pete Dexter !

Lien : https://www.instagram.com/lo..
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Nouvelle lecture de Pete Dexter, auteur qui gagne vraiment à être parcouru (cf Cotton Point).
God's Pocket est son tout premier roman. Quartier ouvrier de Philadelphie, gangrené par la pègre et la pauvreté. Où le sang coule à flots. le roman démarre la mort de Leon Hubbard, maçon sur un chantier. On entre peu à peu chez les habitants du quartier sous la plume de Pete Dexter : chez la mère de Leon, Jeanie Scarpato, qui vit avec Mickey Scarpato, un camionneur vendeur de viande dont le camion frigorifique transportera la viande froide de son beau-fils… Chez Coleman Peets, le chef de chantier et chez Old July, le meurtrier. Enfin, chez Richard Shelburn, journaliste au Daily News, alcoolique notoire, chargé d'écrire un papier sur ce décès suspect.
Un roman sur quelques jours, entre la mort et l'enterrement de Leon. Pete Dexter zoome sur ce quartier et ses habitants où transpirent mafia et misère sociale. C'est noir et triste à la fois. C'est violent et furieusement réaliste.
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A Philadelphie, dans le quartier misérable de God's Pocket, Leon Hubbard, jeune ouvrier vantard et provocateur meurt sur un chantier de construction, officiellement suite à un accident, mais en réalité d'un coup de tuyau de cuivre sur le crâne asséné par un collègue excédé de ses menaces et de ses insultes. Sa mère et quelques personnes du coin ne se satisfont pas de la thèse officielle. L'affaire s'envenime rapidement quand la mafia locale puis les médias s'en mêlent d'autant plus qu'Hubbard se retrouve tué une seconde fois dans un accident de la route…
Sur un thème original et qui aurait pu donner lieu à une histoire à suspens et rebondissements en cascade, Dexter se contente de nous dépeindre une vie de quartier américain fort peu attrayante : boulots ingrats et mal payés, loisirs réduits au sinistre décor d'un bar crasseux où chacun cherche l'oubli dans la bière et l'alcool et Mafia omniprésente. Il ne se passe pas grand-chose d'intéressant dans ce livre si ce n'est la description de quelques séquences du quotidien de personnages minables tels Mickey qui détourne un camion frigorifique rempli de viande et qui n'arrive pas à la refourguer, deux petites frappes de la Mafia locale qui se font rosser par un chef de chantier costaud et un receleur un peu louche qui part se cacher en Floride après que sa vieille tante fleuriste ait abattu deux autres gangsters. A part coucher avec la mère du jeune ouvrier, le brillant journaliste chargé de l'enquête ne trouve rien, les flics non plus et le maçon coupable du meurtre reprend son boulot comme si de rien n'était. Roman noir, social, agréablement écrit et traduit, mais qui a pour mérite de nous montrer qu'aux Etats-Unis, il y a aussi des banlieues à problèmes !
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Voilà enfin le premier roman de Pete Dexter, écrit en 1983 et mystérieusement mis de côté par les éditeurs français jusqu'à aujourd'hui. A tel point qu'on pourrait légitimement imaginer avoir à faire à un premier roman inabouti, un roman de jeunesse que seule la notoriété actuelle de l'auteur aurait permis d'exhumer. Tout faux, car God's Pocket ne marque pas la moindre faiblesse face aux ouvrages qui suivront en s'intégrant – a posteriori – parfaitement à l'oeuvre trop rare de son auteur (6 romans en 20 ans !).

God's Pocket, vieux quartier de Philadelphie, semble cultiver sa population en vase clos. Des prolos, pour l'essentiel, qui viennent tous les matins et tous les soirs se murger au Hollywood, le troquet crasseux qui fait face à la petite maison des Scarpato. Jeane Scarpato est du Pocket ; elle vit là à présent avec son fils, un bon à pas grand chose nommé Léon Hubbard, fruit de son 1er mariage, et avec son nouveau mari, Mickey Scarpato, un brave type maladroit et taciturne qui vit de combines plus ou moins légales. Embauché sur un chantier de construction, le gamin à moitié désaxé a la mauvaise idée de menacer de son rasoir un vieil ouvrier noir qui, pour se défendre, lui fend le crâne avec un tuyau. le patron fait passer ça pour un accident. Autour du macchabée de Léon rentrent mollement dans la danse quelques flics pas très brillants, des mafieux brutaux et stupides et un vieux journaliste paumé, entre autres.

Pour la première fois, donc, Pete Dexter couche sur le papier dans un texte d'envergure sa vision désenchantée de l'humanité. Mickey, figure centrale du roman, louvoie entre une épouse qu'il ne comprend plus (l'a-t-il un jour comprise ?), ses vagues potes du Hollywood dont la plupart sont torchés du matin au soir, et un ami accro aux courses, comme lui. Les micro-événements se succèdent. Rien de spectaculaire dans le fond, même pas quand la mémé du copain déssoude deux gros bras venus faire la peau à son fiston. le style économe et juste de Dexter sert admirablement cette errance générale pour mieux explorer la vie intérieure de ses pantins, une vie intérieure parfois si creuse qu'elle saisit d'un vertige déprimogène le pauvre type victime d'un éclair de lucidité. Mieux vaut rester bourré dans ce cas, c'est en substance ce qui doit tourner dans les méninges fatiguées du vieux journaliste dont le modeste rêve de vie normale a fini de perdre toute racine dans l'univers du possible. Les hommes (au sens de l'espèce – c'est à dire les femmes avec) révèlent tous leur incapacité à communiquer véritablement avec leurs semblables. Soit banalement stupides et centrés sur leur petite misère (c'est le cas général), soit tout simplement handicapés face à la complexité de l'autre, comme Mickey face à son épouse.
God's pocket, laboratoire d'une humanité ordinaire qui ne tient que par les connexions socialement convenues qui lient entre eux les rôles minables que chacun s'est attribués, God's pocket, roman de l'incommunicabilité, est atterrant.

Un mot sur l'édition quand même. Olivier Deparis, sollicité dernièrement pour traduire le fabuleux "Train", fait toujours de l'excellent travail. Les éditions de l'Olivier réussissent une fois de plus une sortie remarquable avec ce Dexter, à peine écornée par une faute d'orthographe (oui, une, mais c'est toujours de trop : "jamais entendu parlé de lui" – p.144) et une virgule qui vient de l'Espace (p.107 : "et, depuis Ray, refusait de parler de sport".). Voilà pour le pinaillage.
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Du grand Dexter ! l'Amérique de la classe moyenne décortiquée sur fond d'enquète "journalistique". Vivement l'adaptation cinématographique prévue cette année !
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