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Critique de Lou_Knox


Oh que c'est bon de lire de la pure, de la bonne, de la grosse littérature américaine. Celle qui dégouline d'authenticité, qui pose une ambiance sombre, remplie de gueules cassées à la fois tendres et horribles.

Cette beauté crue m'avait fouetté dans Deadwood, et j'avais retrouvé ce décor glauque et humain dans Paperboy, God's Pocket ne sort pas du lot, il fait mouche, tape là où ça fait du bien, de la grosse crasse qui décrasse, un tableau comme on aimerait en voir souvent.

Leon Hubbard est une grande gueule, du genre à frimer avec un rasoir et à le sortir pour n'importe quelle raison. Jusqu'au jour où il le sort une fois de trop sur son lieu de travail (un chantier en construction de Philadelphie) et blesse un vieux noir. le vieux se lève et BIM, lui décolle un coup pas piqué des hannetons derrière le crâne, butte le gosse. Bilan : fait divers de merde posant directement le cadre dans lequel l'auteur nous embarque, la confiance suintant de tous les ports de sa plume.

Ce fait divers va toucher les habitants du quartier de près ou de loin, chacun y mettant sa petite graine. de la mère impossible à consoler prétendant que son gosse était un saint, le beau père ayant plus ou moins des relations avec l'ancienne Mafia, un journaliste opportuniste, populiste et alcoolique qui pour des raisons peu glorieuses va s'imbriquer dans l'histoire, …

Un joyeux bordel qui nous empêche de lâcher le bouquin. du grand spectacle bourré d'humour noir, un portrait au vitriol de l'Amérique conservatrice des années 80 dans un quartier chaud de Philadelphie. Aucun héros, aucun bourreau. Voilà ce que j'aime chez Pete Dexter !

Lien : https://www.instagram.com/lo..
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