Rude enquête pour Morse. A peine a-t-il l'idée de reprendre contact avec une charmante jeune femme rencontrée quelques mois auparavant dans une soirée que celle-ci est retrouvée pendue dans sa cuisine. Désolant et inquiétant car n'est-il pas le dernier à avoir été aperçu entrant chez la victime ? Suicide ou meurtre ? Ce n'est qu'après le début des investigations par deux de ses collègues que Morse se voit chargé de l'affaire, plus complexe qu'il n'y parait, avec Lewis bien évidemment.
Entre l'Oxford Books Association et un club de bridge pour dames esseulées, des étudiants perturbés, un éditeur pas très clair et un retraité se découvrant une vocation tardive de maître-chanteur, Morse patauge un peu, malgré ses méthodes très personnelles d'investigation. Laissant à Lewis le soin de chercher les indices… et de mettre à bas certaines de ses brillantes théories. Ce que fera le sergent en démontant sans pitié la brillante construction de Morse sur le destin, illustrée par les correspondances entre l'affaire qui l'occupe et le mythe d'Oedipe.
Mais le Sergent Lewis est un brave homme, un homme bon, qui ne juge jamais Morse et ne prend aucun plaisir à voir parfois s'effondrer le moral de l'inspecteur. Car telle est la nature de la relation entre les deux hommes : Lewis peut bien souvent avoir des doutes sur les hypothétiques conclusions de Morse, jamais il ne remettra en cause ses capacités à résoudre les énigmes les plus complexes. Et il ne se déparera jamais de ce respect et de cette amitié.
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Un prologue éblouissant, des passages avec des dialogues incisifs,et la toujours très belle tenue de l'écriture n'empêche pas de se perdre et de se lasser d'une intrigue fort labyrinthique.
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Je trouve que vous devenez de plus en plus séduisante. Ce doit être le vin.
Il avait déjà juré d’abandonner ses habitudes pécheresses aussi souvent qu’un récidiviste lors d’une réunion de prédicateur. Il songea à un fleuve bienfaisant qui viendrait irriguer les racines dépérissantes de sa vie tel un baume d’espoir et de grâce. Pourtant, il savait que cet espoir était comme la rosée qui s’évapore si vite avec le soleil matinal. Sa nature profonde l’avait si souvent dépouillé de l’honneur dont il se drapait qu’il en était venu à considérer sa faiblesse comme incurable.
L’objectif d’une lettre, Lewis, est de communiquer, vous comprenez ? D’accord, l’orthographe est un peu faible, et la ponctuation inexistante, mais je vais vous dire une chose : le message est si clair, sans équivoque, si intelligent, qu’on ne peut se méprendre sur une seule syllabe en la lisant. Elle est bourrée de fautes, je l’admets, mais quand il s’agit de dire à Richards où, quand, etc., cette foutue lettre est un modèle de clarté ! Regardez un peu ! Est-ce que votre faculté de compréhension est amoindrie parce qu’un correspondant dyslexique ne sait pas écrire le mot « embêter » ?
On peut tout de même apprécier une femme pour ce qu’elle est, en plus de son apparence.
L’avenir est clairement déterminé, tout comme le passé. Tout semble écrit d’avance par une force supérieure. Ou plutôt prédestiné. Dans la vie, il y a un schéma préétabli. Ce qui doit arriver arrive. Quoi que l’on fasse et quelle que soit sa chance, on ne peut y échapper. Quand son heure a sonné, on ne peut se défiler. C’est ce que l’on nomme le destin.
Bande annonce (VO) de la série Endeavour, qui raconte les jeunes années de l'inspecteur Morse, personnage crée par Colin Dexter