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Critique de Bazart


Violence c'est le mot qui s'impose, qui hurle presque entre les lignes en lisant le livre de Gabrielle Deydier.

La violence des réactions des autres, des médecins en particulier mais aussi des proches face au poids.

La violence des opérations chirurgicales qu'on propose aujourd'hui aux personnes qui ont beaucoup de poids à perdre. J'ai connu quelqu'un qui s'est fait poser un anneau, qui a failli s'étouffer plusieurs fois, qui a du être hospitalisée une dizaine de fois, c'est tout sauf anodin.

La violence de l'image que la société vous renvoie. "Je ne suis pas malheureuse parce je suis grosse. Je suis grosse parce que je suis malheureuse."

Et c'est peut être ce qui explique aussi en partie pourquoi les régimes ne marchent pas, parce que derrière les histoires de poids, il y a une enfance, une jeunesse, un milieu social, un rapport à la nourriture construit au fil des ans.

Gabrielle Deydié le montre très bien dans sa double investigation revenant sur l'origine de son obésité mais étudiant aussi le rapport qu'entretient la société avec les femmes grosses.

Il y a autant d'obèses hommes que d'obèses femmes mais 80% de ceux qui subissent une ablation de l'estomac sont des femmes. Si cela n'est pas le signe de la pression des femmes vis à vis de leur corps , qu'est ce que c'est ?

Je ne sais pas s'il est encore disponible en replay mais cet essai m'a remis en mémoire le documentaire d'@artefr , " On achève bien les gros" que je n'ai pas encore vu.

Je vous conseille aussi d'écouter l'épisode du podcast Travail en cours de @louiemedia intitulé "Comment nos préjugés empoisonnent-ils la carrière des grosses ?"

On ne naît pas grosse, c'est bien plus qu'un simple témoignage.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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