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EAN : 9782374913216
384 pages
Quidam (22/08/2023)
4.13/5   149 notes
Résumé :
«Je montrerai tout. Mon cœur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine -amour - rire - peur - tendresse.»

Niki hait l’arête, la ligne droite, la symétrie. A l’inverse, l’ondulation, la courbe, le rond ont le pouvoir de déliter la moindre de ses tensions. Délayer les amertumes, délier les pliures : un langage architectural qui parlerait la langue des berceuses. Aussi vit-elle sa visite au parc Güell comme une véritable épiphanie. Tout ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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Une biographie romancée de Niki de Saint Phalle. Je ne connaissais pas grand chose de la vie et de l'oeuvre de l' artiste. Je ne m'attendais pas du tout à une telle histoire. L'auteure s'est glissée dans la peau de son personnage et nous raconte sa vie, ses amours, ses failles, son art, sa maladie. Comme un trencadis, des éclats de vie selon Niki ou des témoins plus ou moins proches. On commence par ce que Niki révélera très tard dans sa vie, le viol commis par son père. Scène détaillée, état de sidération. Sa vie de femme adulte, mère sans mode d'emploi, artiste pour ne pas sombrer dans la folie pure, est un combat, une guerre. C'est lors d'un séjour à l'hôpital psychiatrique, quand la dysphorie prend le dessus, que Niki apprend à mettre ses sentiments sur des toiles. Les couleurs sont en réalité des tristesses noires, le désespoir passe inaperçu ainsi. Les hommes de sa vie, malgré leur amour, sont infidèles, les amis le sont-ils ? La vision d'une vie en morceaux de violence latente. le combat d'une femme pour survivre, d'une artiste militante.

On est sur le fil de l'équilibre, à tout moment on peut basculer de la normalité à la folie. Une construction littéraire étonnante pour une vie bouleversante.

Selon l'auteur, l'onomastique est un endroit où tout est permis le nom Phalle viendrait de Phallus, Niki, de niquer…ou de Niké, la déesse de la victoire et Saint Phalle, longue lignée de chevaliers.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Ha que n'ai-je eu ce livre en main pour parcourir l'exposition Niki de Saint Phalle que j'ai eu la chance d'arpenter en 2014 au Grand Palais à Paris ! J'aurais encore plus aimé l'artiste car la comprenant mieux. J'aurais encore plus admiré ses couleurs et ses formes rondes pour se sauver du noir qui encombre sa mémoire. J'aurais embrassé ses Nanas pour lui prouver que la femme est reine. J'aurais couru dans son jardin des Tarots pour retrouver mon âme d'enfant. J'aurais... j'aurais... Mais j'ai la chance maintenant de posséder ce livre et celui de l'expo de 2014 : un accord parfait !

Voici un livre vivant, ludique, bourré d'anecdotes, de citations, de rencontres, de cris, de larmes, de souffrance mais aussi de créations, d'amour et surtout de liberté. Car c'est ça surtout et avant tout : un hymne à la liberté durement et chèrement acquise par Niki de Saint Phalle.

Caroline Deyns a parfaitement réussi à faire revivre son héroïne en donnant corps et âme à sa biographie. Corps, en entrecoupant son récit d'interviews de personnages ayant côtoyé l'artiste, ou de citations révélant une particularité de Niki. Âme, en soulevant les interrogations, les doutes que l'artiste ne manquait pas de se poser sur son parcours et ses choix de vie.
C'est extrêmement bien construit, original, en accord total avec les sentiments en montagnes russes de l'artiste. Une biographie qui ressemble à l'imaginaire même de Niki ! Une très belle réussite !

NB : trencadis, mosaïque d'éclats de céramique et de verre, comme celle que Niki de Saint Phalle a observée au parc Güell à Barcelone.
« Si je comprends bien, le Trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. »

Rentrée littéraire 2020.
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Acquisition septembre 2020- Lecture en plusieurs temps entre 2020 et 2021…

Un ouvrage déniché par hasard dans une nouvelle librairie que je découvrais par hasard

… Lecture aussi baroque et colorée que les oeuvres de Niki de Saint-Phalle, débutée aussitôt, et abandonnée aussi brusquement malencontreusement pour le trop de sollicitations de la rentrée littéraire ! Reprise cette lecture à plusieurs reprises, rien à voir avec la qualité de l'ouvrage, indéniable ; la romancière , Caroline Denys a un grand talent pour rendre très vivante la personnalité complexe et « torturée » de Niki de Saint-Phalle, ses excès, son « monstrueux » talent, venu des ténèbres, des traumatismes insupportables de l'enfance, un père séducteur, coureur de jupons, et pervers… les épisodes de dépression profonde, tentatives de suicide, et le dépassement de l'innommable vécu enfant par l'Art !

Niki est passionnée par Gaudi, le Facteur Cheval….Les artistes qui ont fait oeuvre à partir d'éclats, de brisures, de morceaux cassés, disparates…

« -Trencadis est le mot (catalan) qu'elle retient. Une mosaïque d'éclats de céramique et de verre, lui explique-t-on. de la vieille vaisselle cassée recyclée pour faire simple. Si je comprends bien, le Trencadis est un cheminement bref de la dislocation vers la reconstruction. Concasser l'unique pour épanouir le composite, broyer le figé pour enfanter le mouvement, briser le quotidien pour inventer le féérique, c'est cela ? Elle rit : ça devrait être presque un art de vie, non ? «

Je suis bien ennuyée par ce livre tout à fait étonnant et singulier, qui rend un hommage entier et lucide à cette artiste au cheminement torturé et habité jusqu'au bout par les « traumas « du passé…

Le style est étonnant, percutant, foisonnant… l'auteure fait parler elle-même Niki de Saint-Phalle, avec feu et conviction… et curieusement… l'impression des plus personnelles d'être « écrasée » par un « trop plein »…Un livre flamboyant, à lire à petites doses… car la narration est baroque, surabondante, colorée, déjantée, exponentielle, à l'image du personnage choisi !

Je reconnais simplement que je suis bien incapable de rendre un juste rendu de cette lecture, qui m'a pourtant captivée… Comme on dit très familièrement : « Trop c'est trop »… je ne sais pas par quoi commencer, et tout commentaire me paraît , par avance, totalement terne !!!

Par contre, j'ai souligné cette lecture de façon aussi « surabondante », ce détail, pour dire que cette lecture ne m'a pas laissée indifférente, bien au contraire, mais j'avoue être dans l'incapacité d'en rendre la juste qualité !
Voilà, mes « pauvres lecteurs » vous allez avoir droit à des extraits significatifs et révélateurs du style de l'auteure…

« -Si je devais la définir ? Eh bien je dirais en trois mots : drôle, compliquée, passionnée. Vive , tordue, déterminée. Avant Jean [Tinguely ], je l'ai aimée. Et avant lui, j'ai senti leur attirance inévitable même si, à première vue, on n'aurait pas misé deux sous sur la longévité du duo. Mais moi je les ai vus tels qu'ils étaient réellement, à la fois trop différents et trop semblables: deux morceaux d'assiette brisée qui n'attendaient que leur rencontre pour retrouver la forme originelle « (...) (p. 99)

« Je ne suis plus un être potentiellement dangereux, j'allume des arcs-en-ciel et le monde est ravi. mais le monde ne sait pas comment c'est long d'amadouer les monstres avec des pots de peinture, le temps que ça va me prendre pour les couvrir d'or et de verre... « Je montrerai tout. Mon coeur, mes émotions. Vert - rouge - jaune - bleu - violet. Haine - amour - rire - peur - tendresse. »
“Peut-être que les couleurs de Niki c'est du carnaval aussi ? Un costume qu'elle enfilerait, follement gai, terriblement menteur, pour prétendre qu'elle a envie de faire la fête, chanter et rigoler très fort, même si, en vrai et pareil que maman, elle préférait aller se fourrer au fond du lit en croquant des médicaments pour dormir aussi profond qu'une morte. Il secoue la tête. La maîtresse et les autres ne savent pas. Ne peuvent pas savoir. Que les couleurs sont en réalité des tristesses noires qui se griment en Arlequin pour s'assurer qu'on ne les reconnaisse pas : un désespoir qui voudrait passer incognito. »
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Ce que j'ai ressenti:
Ceci est un bonheur possible. Ce n'est pas du faux, du fake, du toc…C'est une grande artiste qui voit le monde en couleurs, qui se pare de ses plus belles émotions, qui défie la norme et les conventions. Alors bien sûr, il te vient des couleurs à toi aussi, des vagues et des ondulations, des arc-en-ciel au coeur, du Trencadis à l'âme. T'as envie de casser de la vaisselle et de t'essayer à la mosaïque, à un autre art de vie, à la créativité sans limite…Parce que Niki de Saint Phalle est une femme remarquable, rebelle, insoumise, avant-gardiste, marginale, féministe, et surtout admirable: tu te surprends à l'aimer, en dépit de tout. C'est à prendre ou à laisser. Comme le bonheur, un peu-Et j'en ai tout pris: le Vert-rouge-jaune-bleu-violet. Tout ce qui fait la vie, avec ce qu'il faut de Haine-amour-rire-peur-tendresse. J'ai délaissé un temps le noir et le blanc, parce que j'avais mal dedans ces deux couleurs autant qu'elle. Une femme aussi entière, aussi vraie, aussi forte, aussi passionnée dans ses contradictions et ses convictions, c'est tout de même une belle rencontre que je ne suis pas prête d'oublier!

J'y mets du coeur, et de l'ardeur.

Je ne lis que très peu de biographie, mais celle-ci avec cette construction originale et particulière, m'a vraiment captivée. J'ai aimé ce côté fou, déstructuré, émotionnel, fragmentaire. Je ne pensais pas autant m'investir dans l'univers artistique, la chair et le coeur de cette Nana extraordinaire. Caroline Deyns nous offre un portrait de femme passionnant et j'ai hâte maintenant d'aller voir de plus près les oeuvres de cette artiste à fleur de peau. J'aimerai me promener dans ce fameux Jardin des Tarots, histoire de voir de mes yeux, cette sensibilité propre à Niki de Saint Phalle. J'ai été conquise par cette façon d'aimer autant la vie et l'imperfection, les courbes et les couleurs, le rire et la liberté. Une femme inspirée et inspirante. L'Art la sauve des traumatismes et l'emmène vers des hauteurs épanouissantes. C'est un bonheur de lire ce Trencadis, d'aller se frotter à son imaginaire, de découvrir la sphère de son rêve. Je vous recommande cette lecture, de tout mon coeur.❤️

Que comprends-tu de moi mon amour?
Lien : https://fairystelphique.word..
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J'avoue je ne connaissais Niki de Saint Phalle que de nom et aussi l'image que j'avais de certaines de ses sculptures et en particulier celles représentant des femmes voluptueuses et colorées et curieusement avec souvent une tête très petite, disproportionnée mais je n'avais jamais cherché à en chercher l'origine. J'aimais la joie qui s'en dégageait, les couleurs qui éclataient mais je ne savais pas ce qu'elles cachaient finalement.

Quelle vie encore pour cette femme au physique fragile qui révéla sur le tard la blessure qu'elle portait en elle depuis l'enfance, qui pris des décisions en tant que mère que d'autres lui reprochèrent et qui vécut une histoire d'amour et de création avec son second mari, Jean Tinguely. Un destin fait de dépressions, d'internements parfois, de ruptures mais aussi une oeuvre foisonnante marquées par différentes étapes : Les Tirs (tirs à la carabine sur des poches de couleurs, la période blanche, les Nanas,  Golem (jeux toboggan) pour enfants et le Jardin des Tarots entre autres, dont on découvre toutes les significations intimes de son auteure.

Une vie faite d'ombres et des créations éclatantes, démesurées, colorées pour parler d'elle, de ses tourments mais aussi qui illustrent et s'expliquent après la lecture de cette biographie.

Caroline Dyns a choisi une construction toute particulière : en effet elle utilise différentes voix pour cerner la personnalité de cette  femme en se glissant à la fois dans son personnage mais surtout en imaginant les témoignages des personnes qui l'ont côtoyée : une boulangère de Soisy où elle habitait, la fille de sa femme de ménage, une oeuvre elle-même, une avorteuse, des visiteurs d'un musée, une journaliste etc..., reprenant la façon de s'exprimer de chacune, les plaçant dans le contexte, donnant un récit vivant et dynamique, sans temps mort mais peut-être un peu déroutant en début de lecture.

Ce roman biographique est également une évocation de ses choix de vie, en tant que femme, ses prises de position sur son rôle de mère, sur le féminisme et comme amoureuse, acceptant de son deuxième mari, Jean Tinguely, ses escapades et même une double vie, mais jamais soumise et formant avec lui un couple haut en couleurs et en voix.

Un parcours de vie étonnant pour une femme qui décida d'être celle qu'elle voulait être, sans tenir compte de ce que l'on attendait d'elle, qui assuma ses choix et décida d'exposer sa vie et ses visions dont tout le sens nous en est donné ici. Une vie de femme à la fois fragile, faite à la fois de silences mais aussi d'explosions et qui puisa sa force dans son travail de création qui lui permit d'exposer ses souffrances.

"(...) En réalité, si malgré cela, elle s'est sentie asphyxiée au point de le quitter pour ne pas en crever, ce n'est pas sa faute mais celle de sa mère, la faute de toutes les épouses dociles du monde, qui ont réussi à instiller dans son esprit cette croyance séculaire, millénaire, que les femmes ont le devoir d'exister petitement pour permettre à l'homme de pousser en hauteur (p156-157)"

Certes la construction du récit peut dérouter certain(e)s mais pour ma part je l'ai trouvée finalement astucieuse car elle permet d'imaginer la relation que chacun pouvait avoir avec elle, d'autres visions ou interprétations des événements, des époques et des ressentis de l'artiste, de son quotidien ou de ses prises de position.

J'aime particulièrement découvrir à travers un roman à la fois la biographie d'artistes mais aussi mieux comprendre leurs oeuvres car elles sont, souvent, le reflet de leurs existences mais encore faut-il en reconnaître les indices, les clés, d'en saisir certaines subtilités. Lire, découvrir et voyager c'est ce que je demande à mes lectures et celle-ci m'a fait découvrir une artiste mais aussi une femme étonnante.
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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critiques presse (1)
Actualitte
06 mai 2021
Quel plus vibrant hommage que ce parti-pris bariolé pour dessiner, recoller, dévoiler les parts d’ombre et de lumière de Niki de Saint Phalle, être aux écailles brutes et fragiles disparu en 2002.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
Bien sûr c’était n’importe quoi, bien sûr je savais qu’elle avait visé volontairement, j’en mets ma main au feu, l’endroit où se cachaient les poches de peinture rouge, mais c’était, comment vous dire ? Plus fort que moi, j’étais comme entraîné, happé, dévoré par le spectacle de cette fille folle de rage, folle tout court, qui se déchargeait de je ne sais quelle rancune de la manière la plus miraculeuse qui soit- en créant quelque chose-afin d’éviter le pire : se faire sauter le caisson. C’était tellement étrange ce truc qu’elle avait choisi de diriger, à la fois festif et dévastateur, convivial et égocentré. (…)
Et puis , une fois, des années plus tard, en 1983 ou 84 je ne sais plus, elle est apparue dans mon téléviseur, au journal du soir, et je me suis mis à gueuler dans la caravane. C’est elle, c’était elle, la fille, Calamity Jane Jessie James, celle qui avait fauché ma pétoire pour exploser son propre tableau, celle qui voulait que je participe à cette mise à mort / mise au monde, Niki !!! (p. 120-121)
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- Je savais bien que tu viendrais ruiner mon projet avec ta petite logique raisonneuse. Tant pis. Je construirai mon propre endroit magique.
- Les Français disent bâtir un château en Espagne.
- C'est ce que je ferai !
- Ils disent cela pour se moquer de l'inconstructible.
- Les Français fantasment et les Américains entreprennent.Je suis franco- américaine, mon château, je l'imaginerai et le construirai avec des courbes comme des bras qui vous entourent, et de la couleur, de la couleur à rendre ivre. Tu m'aideras, dis Harry ? (p. 60)
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– Une maladresse et j’étais mis sur la touche. Oui, quelque part, j’étais déçu. Car malgré le sacrilège qu’il y avait à tirer à bout portant sur une œuvre d’art, même pas vraiment belle, ou sur n’importe quel truc que mon esprit ait voulu y voir, j’étais content de participer à la fabrication de quelque chose – parce que je voyais bien à l’excitation incroyable des spectateurs que quelque chose était en train de se tramer, même si je ne savais pas quoi. Cinq minutes dans la vie d’un Artiste avec majuscule, la seule et unique fois de mon existence, je vous assure que ça compte… Mais bon… Je devais céder ma place, je n’avais pas le choix. Que vouliez-vous que je fasse si ce n’est lui donner à elle ? Qui trépignait, sautillait, avec son bonnet à pompon pour marquer le contre-temps ? On aurait dit qu’elle avait attendu ça, tirer sur sa propre peinture, toute la journée, toute sa vie, cette fille trop jolie dont la violence sifflait sous la peau. En vrai, je ne savais même pas comment elle allait y arriver tellement elle tremblait – ou vibrait, le mot serait plus exact. Elle aussi a dû se poser la question. Je l’ai vue baisser le fusil et prendre plusieurs respirations profondes. Son ami est venu lui frotter le dos et, en relevant ses cheveux blonds, murmurer quelques mots à son oreille auxquels elle a souri avant de replacer son œil dans le viseur. Elle a écrasé sa paupière gauche, retroussé le coin de ses lèvres, et une méchante convulsion est passée sur son visage au moment même où sa première balle partait. Puis revenant – la convulsion – et ne la quittant plus alors qu’elle réarmait trois fois d’affilée la carabine, précise et rapide, BAOUM BAOUM BAOUM ! Ce que j’ai vu alors… Vous voulez savoir ce que j’ai vu à ce moment-là ?
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C’était cela, cette ouverture aux autres, qui était formidable dans son travail. Certaines oeuvres d’art se contentent de soliloquer, toutes repliées qu’elles sont dans leur hermétisme. Les siennes jamais. Même nées de son histoire, d’un magma d’émotions intimes, les oeuvres de Niki de Saint Phalle ont toujours été accessibles, compréhensibles, tournées vers le monde, retournées au monde : adressées.
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Et de nouveau la dysphorie. Etre une bonne mère et une bonne épouse et une bonne hôtesse, elle l'a voulu, voulu très fort. Et puis, soudain, malgré les efforts, la lutte intérieure, l'acharnement, elle ne peut plus, ne le supporte plus. A Harry qui ne comprend rien:
Je refuse de n'être qu'une femme d'écrivain qui fait de la peinture !
C'est dit, martelé, pleuré, craché, hurlé. (p. 75)
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