Le novelliste, tome 2

Encore un numéro avec beaucoup à lire ; on remarquera que le niveau global des textes monte car les textes très faibles comme il y en avait dans le numéro 1 ont disparu. Toutefois, le tout reste encore très moyen et seuls deux textes de bonne qualité sont notables : le second voyage de Hakem par Alex Nikolavitch et À vau-la-rue par Camille Lemonnier.

Bien qu'étant habituellement friand des nouvelles de Sprague de Camp, la nouvelle inédite en français présentée ici aurait très bien pu le rester : c'est décousu, peu fouillé, mal construit et trop long. Un des textes faibles de cet auteur, à oublier.

La suite de Hartmann l'anarchiste s'essouffle littéralement et confirme toutes ses faiblesses : le merveilleux scientifique des années 1890 est ennuyeux à souhait de nos jours surtout quand il est mal écrit, poussif et plein de maladresses dans la conduite de l'histoire et des dialogues. Bref, médiocre et vieillot (Thomas Day avait un peu raison dans sa critique dans Bifrost).
Ce sont hélas les deux qualificatifs qui viennent à l'esprit en lisant la plupart des textes de la fin du XIXe présentés dans cette revue. Sur un ou deux numéros, c'est intrigant et exotique, mais je me demande s'il y a un lectorat à long terme pour ces textes poussiéreux et littérairement faibles.

Les nouvelles d'auteurs contemporains ne sont pas vraiment mauvaises, mais restent très médiocres et relativement amateur. Ici encore je m'interroge : la revue dit vouloir présenter le meilleur de la nouvelle contemporaine, mais où sont donc Dunyach, Bordage, Fazi, Lainé, Laframboise et autres ? Aucun de leurs textes, ni chronique ou portrait de ces novellistes contemporains établis.

Au final, un numéro mieux que le premier, mais qui me laisse perplexe sur son positionnement : y a-t-il un lectorat sur cette ligne éditoriale ? Ce qui est étonnant c'est qu'en même temps la nouvelle Américaine de SFF contemporaine est en plein essor avec une énormément production professionnelle dans les magazines et les sites. Parmi eux il y a des textes de grande qualité, bien mieux que ces mauvais textes populaires des années 1890 - quitte à traduire quelque chose…

Bref, je pense que je vais probablement quand même lire le numéro 3, mais probablement pas plus si le positionnement et la qualité restent les mêmes.

Le Novelliste propose ici un assemblage de nouvelles dissonantes, mêlant au très bon des textes ordinaires et dommageables à la qualité de l'ensemble. N'étant spécialiste ni du genre ni du format, je me suis lancée dans cette lecture comme dans une aventure inconnue.
Il y a du très bon, vraiment. Et du pire aussi. Pas vraiment de demi-mesure.
Deux textes mémorables sont à lire dans ce recueil éclectique. « Les rouages du destin » m'ont transportés dans un monde parallèle et assez dérangeant. Les personnages, malgré le format, sont bien travaillés, l'écriture est fluide. Bref, j'ai aimé. Dans « l'amour est un vers solitaire », Barbéri nous offre un comprimé d'ecstasy de la plus grande qualité ! J'ai littéralement pris une claque. En revanche je passe mon tour sur la plupart des autres textes.
Les articles, plutôt à destination d'un lectorat averti, sont très intéressants. Celui sur Arthur Conan Doyle m'a permis d'introduire un peu de sensibilité dans l'image mentale que je dessinais de cet auteur (que je connais très peu). le port-folio de Fred T. Jane finit de donner à ce numéro de l'intérêt.
Conclusion : poursuivez dans vos efforts et continuez à « dénicher » des petits bijoux que l'on ne trouve nulle part ailleurs.
Merci à l'opération Masse Critique pour cette étonnante et déroutante découverte.

Quand j'ai reçu le Novelliste, j'étais contente : beau format, livre assez épais qui promettait pas mal de lecture, jolie illustration. Mais après lecture de l'introduction déjà je voyais poindre une ombre : étais-je bien la cible ? J'ai choisi ce livre lors de la masse critique parce que cela faisait un moment que je n'avais pas lu de nouvelles et encore plus longtemps dans le domaine du fantastique et de la SF.
J'ai donc commencé logiquement par la première histoire, qui ne m'a pas emballé du tout. J'ai mis un temps fou pour la terminer. Les histoires policières, même fantastique, ne sont pas trop ma tasse de thé, même s'il y a des exceptions. Et puis, surprise, la deuxième histoire est aussi une enquête policière ! Snif.

Bon, je n'ai pas tout lu, mais mon impression globale, c'est que cette revue n'est clairement pas destinée aux lecteurs de nouvelles fantastiques et de SF occasionnels comme moi. Certaines font références à des "classiques du genre" que je ne connais pas et n'ai donc pas lu. J'ai clairement l'impression de passer à côté de quelque chose dans la lecture.
Les spécialistes de ce domaine s'y retrouveront donc bien mieux que moi. le travail éditorial me semble très sérieux et complet.

A mettre dans les mains des connaisseurs.

Tout d'abord, le magazine Novelliste est une revue littéraire dédiée à la nouvelle comprenant des fictions d'hier et d'aujourd'hui inédites. Dans ce numéro, les rédacteurs piochent dans le bel héritage littéraire Pulp, ce genre qui se rattache essentiellement au fantastique et à la SF qui a influencé le monde de l'écriture et ensuite fortement le cinéma, par exemple avec les films Indiano Jones, Allan Quatermain, Wonder Woman etc... Ainsi, nous avons au programme des nouvelles, des articles, une interview et la suite du roman Hartmann L anarchiste.

Ensuite, les thèmes des récits sont de genre fantastique, science-fiction, de l'uchronie... Les histoires sont d'origine française et anglaise. J'ai notamment très apprécié l'article Mes premiers pas d'écrivain d'Arthur Conan Doyle (titre original : Juvenilia de janvier 1893) et dans la collection Pulps, l'interview de Pierre-Paul Durastanti par Lionel Evrard "Ne connaitre que le présent éternel de la SF, quel intérêt ?"

Par ailleurs, les illustrations sont en noir et blanc et nombreuses. Les nouvelles peuvent être courtes et d'autres beaucoup plus longues. On apprécie aussi le lexique et les petites biographies à la fin du livre sous le titre "Rois et Reines de la plume et du pinceau, ils ont enrichi de leur talent ce numéro NOVELLISTE".

De plus, j'ai pensé que les petits textes de présentation écrits avant chaque nouvelle étaient bien rédigés et ils m'ont fait penser au narrateur de la série "La quatrième dimension". En conclusion, c'est une vraie découverte pour moi, j'en ai apprécié le contenu avec des textes sélectionnés que je ne connaissais pas. Je vous conseille de découvrir cette revue littéraire que j'ai lu avec plaisir !
Lien : http://larubriquedolivia.ove..