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Critique de dourvach


L'exercice de la liberté en Littérature est devenu peu à peu "intrigant" [*] ... Expliquons-nous ici. le petit père Dhôtel qui fit naître cette Tribu" en 1963 [**] est strictement semblable à ses personnages : il ne sait jamais où il va, quel chemin prendre, quel personnage croiser et recroiser le long du canal, quelle couleur traquer dans le soir... peut-être toutes, d'ailleurs... Ici c'est le bleu. le bleu émail du canal. Victor et son cousin traquent les couleurs ou l'ennui ou les filles : c'est selon... "En avant l'aventure, jamais la mort ne dure" scandait un chanteur italien des années 1970... La langue est belle, riche... trop riche peut-être pour notre siècle, puisque certains explorateurs-lecteurs d'aujourd'hui trouvent cette langue "surannée" ou "désuète"... Pour l'argument ? La vie de province et sa poétique bien cachée... Seul Dhôtel sait faire surgir ces éblouissements du morne quotidien... C'est Victor qui raconte et nul ne devinera jamais ce qui pourra bien se passer à la ligne suivante, la page suivante, le chapitre suivant (ils sont au nombre de VII) : le fil d'Ariane du soir, les matins pluvieux, les aurores brouillées, l'azur de l'été, les baignades dans la rivière : le véritable héros de Dhôtel est le Temps.

[*] Allons, une fois n'est pas coutume : usons ici du Saint-Parler branchouille de Notre Critique parisienne, qui a tendance à délaisser un peu ses "Jubilatoire !" habituels, effectivement usés/broutés jusqu'à la corde par ses moutons toujours pressés pour qualifier... "Intrigant", donc !

[**] réédité en 2003 en collection de poche "folio" SANS respecter le titre original ("La Tribu Bécaille", remettez-nous notre Majuscule, siouplaît Monsieur Gallimuche, comme dans votre Sainte "collection blanche" de l'édition originale....] et en ornant la page I de couverture de la repro d'un détail d'un tableau de Nils Nilsson ["Dans l'atelier de la couturière"] aux aplats de couleurs particulièrement dysharmonieux : bref, rien qu' du moche-tendance... On dirait qu' c'est fait exprès pour faire fuir le néo-lecteur.... [Grrrr ! marre de ces détails irrespectueux... Faut faire moderne, dépoussiérer, viteuf'... Génie du sabotage, oui !]. Re-bref : OUBLIEZ vite la couverture moche (qui n'a à peu près AUCUN rapport avec l'histoire : l'irrespect c'est MODERNE, on vous dit !) et goûtez-moi ces 504 pages : rien qu' du frais, du pur, de l'invention... Pour ce "Bécaille", le gars inventait encore SA langue et SON monde, SON Temps et SON espace-Temps... à 63 ans... M'enfin, qui oserait "ça" aujourd'hui ? ... Amitiés !
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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