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3,73

sur 518 notes
Voila probablement le livre que j'ai le plus relu et rerelu de toute ma vie ! J'aime l'écriture calme et soigneuse d'Andrée Dhotel, son goût pour l'étrange, l'inattendu, l'inexpliqué. Le cheval noir surgit. Il emporte Gaspard loin d'un monde d'ennui. Dans son cas, c'est un petit village trop calme. Cela pourrait aussi bien être une banlieue dortoir trop grise... On peut s'identifier à lui.

Les évènements se succèdent, entrainant Gaspard dans un grand périple. Il voyage, rencontre des gens simples, retrouve Hélène. La jeune fille a tout ce qu'elle veut. Mais elle sait que quelque part, il y a autre chose. Pour trouver quoi, il la suivra jusqu'au bout du monde…

Bien sûr, c'est un désir un peu enfantin qui s'exprime dans ce livre. La quête d'un monde plus beau et plus libre, où n'existerait ni l'ennui ni la laideur. Un rejet un peu simpliste du matérialiste – malgré tout ce qu'elle a et tout ce qu'on lui offre, ce n'est pas ça que veut Hélène. Mais quelque part, est-il inutile de nier que nous avons tous plus ou moins ce désir au fond de nous ? Et que nous le repoussons le plus loin possible parce que nous sommes conscients de sa naïveté ?

Mais le propre d'André Dhotel – et son charme - n'est-il pas justement de laisser parler cette naïveté ? C'est ce que font souvent ses personnages du reste, ce qui leur vaut l'incompréhension des autres. Mais ce n'est pas le rêve de celui qui voudrait vivre dans le luxe à ne rien faire qu'il nous montre là. C'est une vie simple, faite de travail et de fraternité.

André Dhotel a laissé ses rêves les plus simples s'exprimer dans ce livre. On peut l'y suivre pour s'évader un instant, ou rester dans le quotidien du monde…
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Le pays où l'on arrive jamais... c'est le livre que je n'arrivais jamais à lire!
Le pays où l'on arrive jamais, me suit toujours, depuis les débuts de ma bibliothèque au début des années 70.
Donc, en prenant tout mon temps, j'ai entrepris de lire ce livre magique.
Et voilà que je viens de terminer ce voyage avec Gaspard, l'enfant blond-qui-cherche-son-pays, Théodule, Niklaas et ses fils Ludovic et Jérôme... J'en sors ému, ravi, étourdi par un récit qui m'a profondément touché: Cette quête de lieux dont les souvenirs diffus se trouvent si loin dans la petite enfance. Ces images éparses que l'on cherche à rassembler, préciser.
Il y a ce pays qui s'éloigne, au fur et à mesure que l'on grandit, et c'est l'urgence qui surgit à Lominval (Quel joli nom de bled somnolent!) dans la vie de Gaspard: Un enfant blond qui cherche son pays à partir de minces indices, puis un cheval pie... L'urgence de l'aventure, la vraie, avant qu'il ne soit trop tard pour Gaspard et le mystérieux enfant que l'on enferme à l' Hôtel du Grand Cerf avant que son tuteur ne vienne le chercher. L'urgence, avant que le rêve et l'espoir ténu ne s'éteignent.
Toutes ces péripéties, ces voyages démesurés, ces retrouvailles, ces cavalcades et embardées pour aller encore plus loin et trouver ce fameux pays où l'on arrive jamais, André Dhôtel nous les fait vivre avec ce sentiment d'attente. Sentiment teinté d'une douce mélancolie d'une enfance qui se perd et s'efface.
André Dhôtel aimait profondément sa terre natale d' Ardennes, et il l'exprime parfaitement dans cette quête d'un pays perdu. Il le fait magistralement, dans ces paysages de forêts et de fleuve, ces villages qui sommeillent. Il le fait avec l'aide de ces enfants, et de ces grands enfants dont les rêves d'enfants n'ont pas tout-à-fait disparus.
Le pays où l'on arrive jamais, s'adresse à chacun de nous, pour peu que nous ayons gardé cette flamme de l émerveillement et ce sentiment qu'il nous manque quelque chose que nous ne trouvons plus.
Et le pays où l'on arrive jamais, soyez en sûr, ne manque pas de mirages!
Mais il n'y a qu'un seul pays où l'on arrive jamais: le vrai.
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Gaspard est le fils de marchands forains, une profession jugée honteuse. Sa garde est confiée à sa tante qui gère une auberge dans un village des Ardennes. Dès sa naissance, le garçon semble victime d'une fatalité malheureuse, sa seule présence déclenche une série de catastrophes. Son enfance est pourtant monotone, il accomplit consciencieusement diverses tâches pour sa tante. Son destin est bouleversé le jour où il rencontre un enfant fugitif, blond comme les blés, et dont les yeux sont emplis d' une lumière « d'une dureté angélique ». Avant d'être repris, l'enfant lui confie l'objet de sa fugue ; il recherche le pays de sa mère, un pays où les chênes, les bouleaux et les pommiers côtoient les palmiers au bord d'une mer immense. Peu après, emporté par une force mystérieuse, Gaspard entame un voyage sans limite. Les rencontres sont nombreuses, certaines pleines de danger, d'autres providentielles. Des apparitions vont jeter un voile fantastique sur le récit. Gaspard et ses jeunes amis vont être emportés dans une aventure semée d'embûches.

« le Pays où l'on n'arrive jamais » est un récit initiatique d'une grande humanité, une magnifique histoire d'amitié, un voyage fabuleux où se mêlent la nature et le merveilleux. On suit le garçon dans son périple à travers les forêts ardennaises pleines de mystère et la vallée de la Meuse à la fois industrieuse et sauvage. Séduit dès les premières lignes par la poésie bucolique du texte, j'ai été happé par le suspense d'une quête au but énigmatique. Quel est le sens de cette errance loin de la quiétude du foyer? Qu'est-ce qui pousse ces enfants à emprunter des chemins plein de dangers et à briser le cours de destinées déjà décidées ? Et quel est ce pays où l'on n'arrive jamais ? Pour le savoir, plongez vous dans ce livre. Je ne livrerai qu'un seul indice : ce pays, c'est aussi le vôtre.
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Si vous cherchez un livre 'raisonnable', passez votre chemin car ce livre n'est pas fait pour vous. le Pays où l'on n'arrive jamais m'a fait penser aux livres lus lorsque j'étais enfant. Un héros, en apparence assez banal au sein d'une famille qui ne le comprend pas, vit une succession d'aventures rocambolesques et même invraisemblables avec des amis, face à des méchants vraiment méchants. Mais est-ce que ce roman prétendument pour les enfants a été écrit pour eux ? Non, et je dirais même qu'il s'adresse en priorité aux adultes.
Situé à la fin de la seconde guerre mondiale, ce roman d'André Dhôtel nous fait beaucoup voyager. Des noms probablement inconnus pour qui n'y a jamais mis les pieds. Revin, Laifour, Stonne, la vallée de la Meuse. Grâce à lui nous découvrons les Ardennes à pied. Les vallées, les forêts, les champs d'épines et de ronces. D'une certaine façon, Gaspard est un peu un nouveau Rimbaud, toujours sur les routes, toujours en marche. Il est généreux, spontané, parfois naïf. A la recherche d'un pays idéal, il garde au gré de ses aventures l'âme d'un enfant qui refuse de grandir et se bat pour une cause qu'il croit juste. Peut-être André Dhôtel me rappelle-t-il tout simplement de ne jamais abandonner mes rêves.
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« le pays où l'on arrive jamais » fait partie de ces romans soit disant « pour enfants » tellement croisés sur les rayonnages, chez les amis, dans la famille, qu'ils me sont devenus familiers sans que je puisse me rappeler vraiment si je les ai ou ne les ai pas lu. le souvenir d'une antique déception me semble associé à celui-ci. Rouvert à la faveur de l'été, il m'a enchantée.

Le tout début est délicieux. le rapport de mépris institué entre la bonne société et les forains incontrôlables est finement décrit.

La langue est belle, le récit construit. André Dhôtel ne cherche pas à en faire trop. Il affectionne les broussailles, les murs à franchir en secret. Il cultive le temps qui passe autant que les péripéties. Gaspard, Théodule, Hélène bataillent pour préserver leur intégrité malgré ceux qui font obstacles à leurs aspirations (souvent avec les meilleurs intentions). le livre finit sur une ode à la vie et à une certaine idée de la liberté, n'en déplaise à ceux qui déplorent l'originalité du monde.

Je comprends finalement pourquoi je n'ai pas pu aimer ce livre quand j'avais une dizaine d'années. Ce parfum d'enfance qui émeut l'adulte ne touche pas l'enfant. Il faut avoir vécu pour apprécier ce roman.
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En voilà un livre que j'ai trouvé étrange, aux vagues connotations oniriques, rêveuses, poétiques... Mon côté terre-à-terre n'a pas suivi. En fait j'ai beaucoup aimé les premier chapitre, quand on découvre le héros, monsieur catastrophe innocent. C'est drôle, cocasse. Bref je m'installe confortablement dans le livre qui pour le coup me plait bien. Et puis..... J'embarque dans tout autre chose, entre fantastique et rêve.... Je ne sais pas. Bref j'ai décroché et j'avançais péniblement dans ce court livre. Il m'a fallu la fin pour y reprendre de l'intérêt.
Je pense que celles et ceux qui apprécient les récits un peu étranges, poétiques peuvent y trouver leur compte. Moi franchement je suis restée extérieure, perdue. Manifestement je suis trop terre-à-terre !
Au moins j'aurai découvert l'auteur qui m'était inconnu.....
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Le petit Gaspard, fils de forain, n'a jamais quitté le village de Lominval dans les Ardennes. Pour cause, sa tante, une demoiselle, qui tient l'hôtel restaurant du Grand Cerf voit en lui son digne héritier qu'elle espère un jour toqué ! Mais le passage en coup de vent d'un étrange blondinet aux longs cheveux d'or qui cherche à rejoindre son grands pays et sa maman Jenny l'intrigue... Gaspard qui n'a jamais quitté son nid va voler de ses propres ailes par monts et forêts et même au delà à la recherche de son nouvel ami qu'il vient de perdre de vue...

Le roman d'André Dhôtel couronné d'un prix Fémina en 1955 peut paraître à prime abord un brin désuet et primesautier  mais c'est faire fi de sa prose ensorcelante pleine de fantaisie et de poésie. 
Avec des yeux de gamin, j'ai suivi la chevauchée fantastique et rocambolesque du maladroit mais pugnace Gaspard sans lâcher la bride de son cheval Pie, une belle bête qui va peut-être bien nous mener quelque part...
Et moi qui adore les blazes bien trouvés, je suis comblé avec le dur d'oreille Théodule, les frêres Niklaas, le fameux Parpoil...à gratter, l'excentrique Emmanuel Résidore et la belle Hélène qui n'est pas une poire. L'auteur Franz Bartelt, romancier ardennais de souche, grand fan Dhôtel s'en est inspiré pour le titre de son polar baroque l'Hôtel du Grand Cerf, un bien drôle de brame....
Le pays où l'on arrive jamais, il m'a bien fait galoper !
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André Dhotel, écrivain prolifique du 20ème siècle, et pourtant si peu connu de nos jours. Son nom ne m'était pas étranger, mais je n'avais jamais rien lu de lui, et c'est un commentaire de mon ami Dourvach qui m'a mis sur son chemin.

A la recherche de ses livres dans mon imposante médiathèque municipale, j'ai pu constater effectivement l'oubli dans lequel se trouve André Dhotel. Un seul livre « le pays où l'on n'arrive jamais » et encore, même pas en rayon, mais dans la réserve du rayon jeunesse.

Et pourtant quel merveilleux récit que celui-là, un conte rempli de poésie, de fantaisie, de féerie, voire de fantastique, mais aussi beaucoup plus profond que son classement dans la « littérature jeunesse » le laisse présumer, car ce livre n'est pas seulement organisé autour de la quête d'une enfant et de ses amis pour retrouver sa mère, je l'ai ressenti comme une histoire célébrant la liberté, l'amitié et la recherche de la beauté du monde.

Gaspard Fontarelle, fils de gens du voyage, est confié par ceux-ci à sa tante Gabrielle Berlicaut, propriétaire d'un hôtel dans une petite ville des Ardennes. C'est un garçon un peu gauche, plein de maladresses qui font le désespoir de sa tante, mais dont la vie va complètement changer lorsqu'un bel enfant blond poursuivi par des gendarmes va lui demander de l'aide. Ce bel enfant est en réalité une fille, Hélène, qui est à la recherche de sa «Maman Jenny » et du beau pays de son enfance.
Cette quête va entraîner Gaspard dans de nombreuses aventures aux folles péripéties, où la belle nature des Ardennes (le pays auquel André Dhotel a toujours été si attaché) est magnifiée et habillée de féerie, où le fantastique se mêle au réel, où l'amitié est partout présente jusqu'à une fin que je ne dévoile pas, mais qui au delà des événements est si poétique, car le beau pays, est, pour celui qui voyage sur les routes, en réalité partout dans le monde.

Cette célébration du voyage, de l'esprit vagabond, n'a pas manqué de me faire penser à ce jeune poète blond natif de Charleville, cet éternel voyageur, « homme aux semelles de vent », ou encore à ce génial musicien nommé Django, vivant dans une roulotte, et né à Liberchies, pas très loin de ce pays.

Et puis, il y a cette écriture délicieusement surannée, mais si belle, notamment lorsqu'elle évoque la beauté fantastique des forêts des Ardennes, et celle de tous les villages de ce pays. Une écriture pleine de finesse, où j'ai ressenti le plaisir que l'auteur a eu de tresser ce récit à mi-chemin entre le roman d'aventures et le conte de fée.

En conclusion, un beau roman qui donne envie d'en lire d'autres d'André Dhotel
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Voici une lecture bien étrange. Décevante, surprenante et finalement agréable.

Décevante car j'en attendais beaucoup, trop sans doute.
André Dhôtel vanté par Christian Bobin que j'aime tant, vanté par nombre d'amis Babeliautes…

Surprenante car j'attendais quelque chose d'introspectif, de profond, d'épais et je trouvais légèreté, fraîcheur, jeunesse.
Entendons-nous bien, je n'oppose pas introspection et profondeur à légèreté et fraîcheur – Bobin en est un maître – non, mais là, je trouvais l'un sans l'autre.

A moins, bien sûr, que tout m'ait échappé….

Je trouvais finalement, dans ce roman franchement destiné aux jeunes lecteurs, aventure, nature, amitié, animaux complices ou dangereux, gentils et méchants.

Il y avait aussi comme des fragrances d'Alain Fournier, dans cette amitié se présentant, au début du moins, comme celle de deux jeunes garçons, la fuite de l'un, la recherche de l'autre, les forêts, les collines, les rivières, les « gitans ».

Il y avait encore comme un effet de miroir à briser entre ces deux enfants, infiniment blonds : l'un élevé par sa tante, l'autre adopté par un simulacre d'oncle. L'un résigné, l'autre en fuite continuelle. L'un masculin, l'autre féminin.

Mais peut-être, une fois encore, que je m'égare à vouloir à tout prix voir des choses qui n'y sont pas dans ce beau roman d'aventure qui se termine fort bien et de façon apaisante pour tout le monde.

Je vais tout de même m'empresser de lire autre chose d'André Dhôtel pour me rassurer ou m'affliger sur mon entendement.
J'ai sous la main « ma chère âme » qui devrait faire l'affaire…
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Je dois d'avoir sélectionné dans les rayonnages de la bibliothèque de mon frère et le bourgmestre de Furnes de Simenon et plus encore le pays où l'on n'arrive jamais d'André Dhôtel à l'acharnement et la constance de mon ami dourvach dans la défense de ces 2 auteurs. Sur André Dhôtelje me souviens aussi de critiques de l'ami Aunryz et d'une mention quelque part vue sur le site de l'existence d'une association des amis d'André Dhôtel (ce qui tendrait plutôt à m'éloigner). Un auteur écrivant sur les Ardennes, étant né à Libramont...


Du coup j'avais cru qu'André Dhôtel était Belge. Eh bien non, dommage, il l'aurait mérité. Contrairement à Furnes je suis passé bien des fois à Revin, Rocroi, Fumay, Monthermé, Les Hautes-Rivières et en Belgique, Cul-des-Sarts, Oignies-en-Thiérache, Nismes, Couvin, Chimay soit ces paysages talentueusement évoqués dans les aventures de Gaspard et d'Hélène. Aventures que je ne raconterai pas, avançons plus profond dans cette lecture singulière comme on le ferait dans une de ces forêts au risque de se perdre, au coeur de mon ressenti.


Le pays où l'on n'arrive jamais serait-il le paradis perdu de l'enfance ? Alors il s'agira pour apprécier de faire effort d'un grand lâcher-prise et d'accepter entrer dans le merveilleux. Alors comme moi peut-être si vous êtes de ma génération affleureront des souvenirs de Fifi Brindacier à l'apparition du cheval pie, ou de Poly quand plus loin il sera question d'une roulotte. Peut-être l'évocation de la légende personnelle par une remontée de L'Alchimiste. Sûrement alors reviendra à la surface le temps des serments, des amitiés entières, des défis acceptés sans retenue, celui où l'on se jette étonné, éperdu et joyeux dans la Vie.


C'est là ce que recèle la magie de cette écriture et c'est en tout cas ce que je vous souhaite pouvoir découvrir au long de ce récit d'affinités électives. Si ce titre d'un roman de Goethe vient ainsi affleurer, c'est bien par la grâce de la poésie illuminant l'histoire qui nous est confiée ici.


Le pays où l'on n'arrive jamais est donc bien plus qu'un paradis perdu, il est à mes yeux le pays de tous les rêves que l'on a pu faire enfant et encore en attente d'être accomplis.


En chansons
Ballade pour un fou
https://www.youtube.com/watch?v=¤££¤20De Furnes de Simenon32¤££¤
Laissons entrer le soleil
https://www.youtube.com/watch?v=l5sfoS1r1_4
Le chemin de papa
https://www.youtube.com/watch?v=2o3RwKSD9ws
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