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EAN : 9782070513789
164 pages
Gallimard (26/05/1999)
3.59/5   45 notes
Résumé :
Alexis, élevé à la campagne par son grand-père, sait observer la nature et percer ses secrets. De retour chez ses parents, il explore, au cours de longues promenades, son nouveau domaine. C'est ainsi qu'il découvre, caché sur le toit d'un vieux moulin abandonné, un chalet où vit une vieille demoiselle. Celle-ci le charge de retrouver sa nièce, disparus des années auparavant. Pour réunir les deux enfants, il faudra la puissance magique d'un langage secret les mots ét... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Maman m'a dit que ça ne servait à rien de t'écrire, que là où tu es, tu ne peux pas vraiment me répondre. Mais cela ne fait rien, j'ai tout de même des trucs à te dire et je suis persuadé, tu m'as persuadé, que d'une manière ou d'une autre ça parviendra jusqu'à toi.
D'abord, je dois t'avouer que des livres, j'en avais pas lu beaucoup avant le tien. Quelques illustrés et seulement un fantômette de ma soeur. Juste histoire de la faire enrager un peu.
- Parce que maman disait "laisse ce livre à ton frère, pour une fois qu'il a le nez dans un bouquin !
Alors, quand papa m'a collé celui-là dans les mains, après m'avoir confisqué ma bidullebox, les manettes, mon smartphone et la télécommande de la télé, j'étais pas vraiment enchanté.
Pourtant, dès les premières lignes, ce qu'il y avait à l'intérieur ma capté. Peut-être à cause de l'enfant, de la vie qu'il mène avec son grand père, loin de l'école, libre comme un sanglier.
En fait, je ne saurais pas trop dire. Y a presque pas d'histoire, juste cet enfant menteur, qui pourrait être moi, la forêt, une maison à la géométrie incompréhensible et des gens qui passent comme des nuages dans le ciel, avec de temps en temps, une averse, un éclair suivi d'un coup de tonnerre et des espèces de lumières qui déchirent tout, sans prévenir, comme on a par chez nous.
Pour sur, à cause de tout cela, je suis obligé de te dire un peu merci.
Tout de même, je t'en veux vraiment beaucoup. Parce que, vois-tu, quand j'ai eu fini le livre, je me suis senti si seul !
J'avais même plus envie de tirer les cheveux de Babette, ou de casser des trucs sans le faire exprès. Plus rien ne m'intéressait.
Il parait que tu en as écrit d'autres, des livres. Un jour prochain j'y mettrai certainement le nez, mais en attendant je retourne dans ta forêt retrouver Alexis.
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Merveilleux ! Quel enchantement ! Dire que je connais si mal cet auteur, voisin de quelques pas.
Un livre jeunesse qui émerveille tout aussi bien les adultes enfin presque ceux qui ont encore un peu une âme et un regard d'enfant, les autres, ben tant pis pour vous.
Un vrai délice à suivre cet enfant qui court dans la forêt, passe ses grands journées à galvauder ici et là, et tant de soulever le mystère de cette mystérieuse Blandine.
J'ai adoré ce roman, j'aurai voulu le découvrir enfant, et pouvoir m'évader telle Alice car, il y a comme un petit air de conte, d'enchantement et de fantaisie au sein de ces pages qui me font encore frémir de bonheur.
A lire et faire lire.
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Mavaburta

Je me souviens avoir découvert ce livre à un âge où la lecture était pour moi un acte repoussant et pour lequel je m'employais le moins souvent possible. Mais il faut croire que ce récit est empreint d'une sorte de magie, car depuis c'est un de ces rares livres que j'ai pu relire une bonne dizaine de fois. L'histoire, en apparence toute simple, vous entraîne peu à peu en plein merveilleux. Mais ce n'est pas un livre fantastique, il a comme un petit parfum étrange qui déboulonne la réalité en laissant place au hasard. Alexis est lui-même complètement étrange, un être à part et attachant. Je le conseille donc aux jeunes lecteurs qui n'aiment pas lire, car il parle directement à notre capacité à rêver, les adultes qui refusent de grandir l'adoreront tout autant et pour les mêmes raisons.
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Un joli conte, joliment illustré par Claudine Legastelois dans l'édition folio junior de 1982.
Un petit moment de lecture pour retomber en enfance, une parenthèse...
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Il y a des livres qu'on peut raconter, et d'autres non. Certes, il y a une histoire, mais lorsqu'on ouvre un livre d'André Dhôtel, c'est surtout pour goûter l'atmosphère qui s'en dégage, qui nous engage, qui enveloppe l'imagination dès les premières pages. L'odeur des forêts ardennaises, la lumière douce qui s'y déploie, les grandes personnes qui parlent comme autant d'oracles, et les sauts de puce de l'esprit, de mystère en mystère, à la recherche d'une jeune fille inconnue. Un seul mot pour servir de fanal dans ce brouillard: Hodeïdah
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Ce n’était pas possible. Il se dit qu’il rêvait et se frotta les yeux. Enfin malgré la distance, il parvint à distinguer la forme d’un corps vêtu d’une robe d’un bleu sombre. Sans parvenir à croire à la réalité de ce qu’il voyait, il demeura un long moment immobile, en proie à une vive angoisse. Enfin avec sa brusquerie d’enfant sauvage, il lança un appel. Il voulait crier de toutes ses forces : « Blandine ! » Mais ce fut un autre mot qui sortit de son gosier : « Hodeïdah ! »

Après deux secondes de silence les mêmes syllabes lui revinrent du fond de la forêt, prononcées par une voix claire et douce : « Hodeïdah ! »
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L’orage avait balayé le plateau pendant des heures.
Alexis regardait les énormes nuées que le soleil bas illuminait.
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Cependant M.Grégoire avait acquis des droits d'exploitation et de chasse sur la région environnante. Alexis pouvait ainsi parcourir librement, sans rencontrer personne une assez vaste contrée dont les bornes étaient marquées par les marais, par une falaise où serpentait la route vers le village de Sognes, et par des ravins et des rochers d'où l'on découvrait des perspectives sur d'autres immenses forêts.
Ces lieux étaient livrés à un désordre magnifique.
A proximité de la ferme les chemins se perdaient au travers des étendues. Mais bientôt le terrain se bosselait dans tous les sens et formait un véritable chaos.
Les bruyères, les genêts, les ronces, les taillis se groupaient en fourrés où l'on pénétrait par des trouées peu visibles que ménageaient des affleurements du schiste. Les marais eux-mêmes offraient mille voies au travers des roseaux.
Quant à la forêt dressait sur de longues pentes, il paraissait impossible de la connaitre jamais dans tous ses recoins, avec ses sapinaies abruptes qui poussaient avec exubérance, ses chênaies et surtout ses creux innombrables où poussaient toutes sortes d'essences, cormiers, sorbiers, saules et acacias.
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Ils gagnèrent la lisière et marchèrent vers le plateau à travers les grandes herbes de la pente. Lorsqu’ils arrivèrent au chemin qui servait aux débardages, Alexis dit :
— Plus de courses dans la forêt, plus d’acrobaties. Finies les heures au bord de l’étang et les soirées dans l’herbe.
— Les vacances, dit Placide.
De temps à autre Placide avait des lumières.
— Bien sûr je reviendrai pour les grandes vacances, disait Alexis. Mais je ne verrai pas la neige dans les bois, ni la glace de l’étang. Nous n’irons plus pister les sangliers sur la neige. Nous ne nous perdrons plus dans le brouillard. Souviens-toi du beau cerf de la sapinaie que nous avons vu dans le brouillard.
Sarbacane ! Sarbacane !
Alexis parlait avec ardeur, sans la moindre tristesse. Il désirait aussi passionnément retrouver les siens et vivre avec eux que de rôder du matin au soir dans la campagne, mais il ne savait plus ce qu’il devait penser d’un départ qui allait bouleverser sa vie.
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Alexis s’était cru tout d’abord perdu dans ce pays. La solitude était angoissante et il éprouvait l’ennui d’avoir quitté les siens.
Mais bientôt il se passionnait à découvrir et à retenir dans sa mémoire les moindres tracés de ces champs et de ces bois inextricables. Aucun plan n’aurait permis de s’y retrouver. Il fallait reconnaître comme des images la terre même, les rocs, les groupes que formaient les arbres ou les plantes.
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Videos de André Dhôtel (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de André Dhôtel
« […] J'ai reçu de François Dhôtel (1900-1991), sous la forme d'un « tapuscrit » photocopié […], la merveilleuse suite de poèmes que voici. Je me suis dit qu'André Dhôtel, à la mort de qui je n'ai jamais cru, se dévoilait soudain plus vivant que jamais, avec la lumière pailletée de son regard et son sourire en coin. […] Maintenant ces poèmes sont là, qui n'ont rien de testamentaire, même si l'on devine que leur auteur peu à peu s'absente - mais c'est pour mieux affirmer une présence imprescriptible. Voici ces poèmes, dans l'ordre où je les ai reçus. […] Les poèmes naissent de la couleur du ciel, du temps qu'il faut, d'un écho des jours ordinaires et miraculeux, comme les impromptus qu'aimait tant Dhôtel, ou les petites pièces de Satie. […] Au rythme séculaire des premières lectures éblouies,
« Voici donc le chant de la jeunesse oubliée et des souvenirs perdus » […] » (Jean-Claude Pirotte)
«  […] Des paroles dans le vent en espérant que le vent est poète à ses heures et nous prêtant sa voix harmonise nos artifices.
Nos strophes seraient bien des branches avec mille feuilles que l'air du large fera parler peut-être un jour où personne n'écoutera.
Car l'essentiel serait qu'on n'écoute jamais et qu'on ne sache pas qui parle et qui se tait. […] » (Espoir, André Dhôtel)
0:00 - Abandon 2:00 - Attente 3:30 - En passant (II) 4:50 - La preuve 5:30 - L'inconnu 6:15 - Splendeur (II) 6:46 - Générique
Référence bibliographique : André Dhôtel, Poèmes comme ça, éditions le temps qu'il fait, 2000.
Image d'illustration : https://clesbibliofeel.blog/2020/04/08/andre-dhotel-idylles/
Bande sonore originale : Scott Buckley - Adrift Among Infinite Stars Adrift Among Infinite Stars by Scott Buckley is licensed under a Creative Commons Attribution 4.0 International License.
Site : https://www.scottbuckley.com.au/library/adrift-among-infinite-stars/
#AndréDHôtel #PoèmesCommeÇa #PoésieFrançaise
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